Yoyo : Pourquoi y jouer ? Comment progresser ?

Yoyo : Pourquoi y jouer ? Comment progresser ?

Nous voyons aujourd’hui le 4° jeu Parelli : Le jeu du yoyo.

Le jeu du yoyo est vu quand on débute par le fait de faire reculer le cheval devant soi puis de le faire revenir à l’aide de la longe la plupart du temps parfois à l’aide du stick. Mais il est le aussi la base de toutes les transitions à pied et monté.

7 JEUX

  1. JEU DE L’AMITIE
  2. JEU DU PORC-EPIC
  3. JEU DE LA CONDUITE
  4. JEU DU YOYO
  5. JEU DU CERCLE
  6. JEU DU DEPLACEMENT LATERAL
  7. JEU DU PASSAGE ETROIT
Il est très souvent fait au sol avec un résultat peu engageant, des chevaux qui se trainent, des humains qui s’ennuient…

Certains chevaux sont d’ailleurs très fortement désensibilisés à l’agitation de la longe et il faut des monceaux d’agitation à leur propriétaire pour les faire reculer d’un pas ou deux. On peut dire que  le yoyo n’est pas le jeu où ça communique le mieux ! L’énergie coté humain n’est pas trop au rendez-vous et le code a toute sa place … du coup pas de variations possibles et très peu d’amélioration.

Le yoyo est pourtant un jeu extrêmement riche

et on l’utilise énormément une fois en selle, d’où l’intérêt de l’améliorer au sol en poussant beaucoup plus loin la finesse et la légèreté de son application.

La première des choses qu’on va mettre en jeu pour le yoyo c’est une notion que nous avons vue la semaine dernière :

L’ENERGIE !

Si je suis la pile qui alimente mon cheval quand je vais vouloir que mon cheval démarre au pas, au trot, au galop ou en reculant, il va falloir que mon énergie corresponde au mouvement que j’attends de lui.

Pour obtenir un reculer, je vais donc utiliser mon énergie en la poussant vers le cheval, comme si je gonflais un ballon d’air entre lui et moi ou si je lui envoyais un rayon laser intense. Si je suis en train de m’agiter et d’agiter ma longe vite et fort devant lui, sans me dire que cette énergie doit aller jusqu’à lui, alors il va juste rester où il est, bien tranquille, à me regarder faire le guignol. Etrange pour lui et frustrant pour moi ! Dans ce cas en général, on a tendance à s’agiter encore plus de rage .

Mais la colère n’étant pas de l’énergie mais une émotion… le cheval va rester de marbre …

Pour faire reculer ton cheval il va falloir dépasser l’idée qu’agiter ton doigt ou ta longe en mode “code” va suffire. Souvent quand je demande en coaching “comment fais tu pour faire reculer ton cheval ? “,  on me répond “J”agite le doigt ou la longe”, on pense tout de suite au code avant de penser à “JE VEUX QU’IL RECULE” !

Tu amélioreras grandement tout ça si tu commences à penser énergie envoyée devant toi et que tu y ajoutes

ton INTENTION et ta DETERMINATION  !

yoyo = intentention + détermination
Ton cheval ne doit avoir aucun doute sur ce que tu souhaites qu’il fasse.
Regarde le dans le pré avec les autres, quand un cheval veut qu’un autre recule ou se pousse, il n’est pas violent, il est avant tout déterminé et ça se complique seulement si l’autre ne bouge pas ! Penses y à chaque demande mais encore plus pour demander à ton cheval de reculer.

Au contraire quand tu souhaites que ton cheval revienne il va falloir être

accueillante, souriante et joyeuse !

“Viiens dans ma maison mon petit” ! Chaque fois que tu fronceras les sourcils, ton cheval reviendra moins bien ou alors il reviendra avec les oreilles couchées, dans une attitude pas vraiment joyeuse …
Imagine que je t’invite à entrer dans ma maison avec la tête que tu fais quand tu veux que ton cheval revienne … toi aussi tu hésiterais ! 😉

Le yoyo au sol est un super entrainement pour gérer son énergie, son intention, sa détermination, son sourire et améliorer la relation puisqu’on va être alternativement directive en demandant au cheval de reculer et super partenaire en lui proposant de revenir en étant tout sourire.

yoyo : un cheval bienvenu

Le yoyo est un bon baromètre de la relation

  • Le cheval recule-t-il bien ? On a du leadership.
  • Revient-il bien ? On a de la confiance.

Le but est bien sur d’avoir un cheval qui revient aussi bien qu’il recule et là on a une jolie relation équilibrée !

Bien souvent quand on veut un reculer ou un rappel plus rapide, on a tendance à gonfler son énergie au maximum, on se retrouve en apnée et tu l’auras remarqué .. ça ne marche pas terrible ! ^^ Parce que le cheval n’a pas besoin que tu lui cries dans les oreilles avec ton corps

Si tu utilises ton énergie correctement tu as juste besoin de la quantité dont TOI tu aurais besoin pour faire ce reculer ou ce rappel toi-même sur tes propres pieds. Si ton cheval ne l’écoute pas … c’est qu’il ne t’écoute pas toi et là il a besoin que tu montes en phase, pas que tu te mettes en apnée ou que tu fasses la grenouille plus grosse que le boeuf ! ^^
Il a besoin de prendre tes demandes au sérieux pour devenir fin et léger, pas que tu l’implores …

L’énergie et l’emploi des phases sont des choses différentes

Les phases ne sont là que pour faire respecter ton niveau d’énergie… c’est moins fatiguant pour toi que d’essayer d’être toujours plus à fond, et beaucoup plus clair pour le cheval.

Evidemment ce sera beaucoup plus efficace si tu lui demandes

quelque chose de réalisable pour lui.

Si tu lui demandes un rappel avec une énergie maximum qui correspond à un grand galop alors que ton cheval ne revient pour le moment timidement qu’au pas … tu le bloques avec tout ça plus qu’autre chose. Sois réaliste et progressive. Demande lui un pas juste un peu plus rapide pour aujourd’hui, un reculer en levant deux pieds en même temps au lieu d’un seul et améliore tout ça un tout petit peu à chaque séance.

Une fois que tu pourras ainsi mieux gérer ton énergie au sol, que tu comprendras que c’est ton énergie et ton corps qui donnent la vitesse et l’allure, il te semblera surement évident que

 

en selle … c’est la même chose !

yoyo : être déterminé pour deux
Penses-y dés maintenant quand tu es en selle, tu veux que ton cheval ralentisse .. ok ! Dans quel allure es-tu toi-même ? Quelle énergie as-tu ? Celle de l’allure que tu souhaites ou celle de l’émotion parce que tu as peur que ton cheval ne ralentisse pas ?

Dis toi toujours ça … le travail au sol est surtout fait pour te faire progresser toi-même bien avant de faire progresser ton cheval !

 

Et n’oublie pas c’est un JEU ! Amuse toi, amusez vous !

Jeu de la conduite magique pour travail en selle pratique

Jeu de la conduite magique pour travail en selle pratique

Donc jeu suivant, (j’espère que tu as remarqué que chaque semaine je te remets la liste dans l’ordre pour que tu l’apprennes… ) le JEU DE LA CONDUITE.

7 JEUX

  1. JEU DE L’AMITIE
  2. JEU DU PORC-EPIC
  3. JEU DE LA CONDUITE
  4. JEU DU YOYO
  5. JEU DU CERCLE
  6. JEU DU DEPLACEMENT LATERAL
  7. JEU DU PASSAGE ETROIT

Quand on sait que ces 7 jeux ont été créés par Pat Parelli dans le but de faire que les chevaux soient plus faciles à monter par leurs cavaliers …. on pourrait se demander pourquoi cet homme qui vit pour monter à cheval a eu l’idée saugrenue de vouloir pousser les choses jusqu’à pouvoir déplacer avec précision un seul pied d’un cheval à plusieurs mètres de lui …

Mais il avait une double raison qui passe bien souvent à la trappe, au point d’être totalement oubliée et oblitérée par certaines méthodes … ça laisse songeur …

Mais reprenons les choses dans l’ordre !

Nous l’avons vu le jeu de l’amitié est utilisé par amener notre cheval à être plus courageux , pour qu’il sache faire le tri entre ce qui le concerne ou pas et dans le travail monté, c’est  essentiel pour qu’il puisse accepter un cavalier.
Le jeu du porc-épic, est également indispensable pour que le cheval comprenne et accepte les indications données par l’intérmédiaire des rênes, des jambes et du corps de son cavalier.

Mais à quoi peut bien servir la conduite à distance dans le travail monté ? On est  très proche de son cheval quand on est en selle, on devrait pouvoir sauter allègrement ce chapitre quand on veut juste monter…

Oui mais non ! 

Non parce que grâce au jeu de la conduite, le cheval ET LE CAVALIER vont apprendre à communiquer grâce à deux choses aussi naturelles qu’essentielles : LE FOCUS  et L’ENERGIE !

Alors pour commencer, ces deux mots, ces deux notions aux noms bizarres n’ont rien mais rien d’ésotérique ! C’est du terre à terre des plus tangible et EXTREMEMENT pratique.

FOCUS …. Quoi t’est-ce ? 

Tu l’as sûrement déjà observé mais quand un cheval voit quelque chose là bas à l’horizon instantanément tous les chevaux autour l’ont vu aussi en une fraction de seconde… pendant qu’il te faut bien 1 minute pour repérer ce cavalier qui traverse la plaine à plus de 1 km de toi et qu’il t’en faut 2 pour le montrer à l’humain là juste à coté de toi …

Les chevaux ont ce don énorme et indispensable à leur survie de pouvoir identifier immédiatement l’endroit que leurs congénères regardent …
Utiliser le focus c’est utiliser ce pouvoir qu’ont nos chevaux et les habituer à aller où l’on regarde, là on l’on met notre focus, notre concentration !

Le jeu de la conduite est utile pour apprendre à utiliser le focus

Bouger les hanches et les épaules de nos chevaux à distance n’est pas une finalité mais un moyen d’expliquer à nos chevaux que nous aussi nous connaissons et pouvons employer le focus. Du coup, on passe d’une communication grossière, bouge ton pied par ici ou par là, à une communication fine et discrète qui peut se passer des outils  !

Le problème c’est qu’on dénature ce but pour n’en garder que le moyen d’apprentissage… et les cavaliers passent leur temps à regarder leurs chevaux au lieu d’utiliser leur focus pour expliquer au cheval où il doit aller.

Les chevaux passent donc leur temps à tatonner à l’aveugle en se contentant d’obéir à un stick, une longe ou des rênes qui disent gauche ou droite, au lieu de faire de leur preuve de responsabilité et d’autonomie en suivant le focus de leur cavalier et comprendre ce qu’on attend d’eux …

Utiliser son focus c’est aider son cheval à comprendre ce qu’on est en train de faire au lieu de lui demander seulement d’obéir !

un jeu de l'amitié extrême, le montoir

ENERGIE… genre pile ? 

Chez les chevaux l’énergie est tout à fait contagieuse ! Si un cheval dans un troupeau se tend, la plupart du temps les autres aussi, à moins que le troupeau restant cool, cela calme celui qui avait commencé à monter son niveau d’énergie et à stresser. Mais quoi qu’il en soit l’énergie des uns génère celle des autres !
C’est ce que nous allons utiliser pour expliquer à nos chevaux ce que nous attendons d’eux en terme de quantité de mouvement.
Si j’éduque mon cheval grâce au jeu de la conduite à suivre mon niveau d’énergie, il pourra faire des transitions au galop ou bouger un seul pied d’un seul pas, sans outil, juste en se repérant sur ma propre énergie. Je suis la pile de mon cheval ! On va là bien au-delà d’un simple code puisque grâce à la finesse de mon niveau d’énergie je pourrai obtenir sans les rênes, du pas rapide ou un petit trot et que mon cheval fera parfaitement la différence au sol comme en selle… Pour les arrêts je me contenterai donc de couper mon alimentation en énergie en me relaxant et mon cheval s’arrêtera !

Le jeu de la conduite apprend à utiliser l’énergie.

Ca c’est exactement ce qui pose problème à une immense quantité de cavaliers ! Imaginons :

Je monte mon cheval. Ce cheval je le connais bien et je sais que j’ai généralement du mal à obtenir l’arrêt que ce soit au sol ou en selle. Du coup, avant même que je demande un arrêt, je doute de pouvoir l’arrêter … mes émotions, mon angoisse de l’échec, font monter mon énergie et si quand j’utilise mes rênes ou mon stick ou ma longe,  mon cheval ne s’arrête pas, mes émotions (frustration, agacement ou peur) font encore monter mon énergie alors que je continue à utiliser mes outils sans grand succès…
Eh oui, j’ai envoyé là un message complètement contradictoire à mon cheval, j’ai monté mon énergie, augmenté le débit de la pile, tout en lui demandant à lui de couper le jus sans moi …
Cette situation répétée des milliers de fois fait que mon cheval est confus chaque fois que je songe à un arrêt, puisqu’il sait qu’il aura des informations qui vont le plonger dans le désarroi. Il angoisse et accélère… me donnant raison de tirer sur mes rênes et faisant monter mon énergie toujours plus …

Mon degré d’énergie devrait être en rapport avec ce que je demande à mon cheval.

Un pas, un arrêt, un départ au galop, c’est à moi de montrer l’exemple en gérant cela finement !

Et c’est exactement ce que je vais apprendre au sol avec le jeu de la conduite à gérer mon énergie et à mon cheval à l’écouter ! Une fois en selle les choses seront plus faciles car je saurai l’utiliser et mon cheval aura appris à l’écouter.

Si j’utilise du code, que je me sers systématiquement de mon stick ou de ma longe au sol, jamais mon cheval ne pourra l’apprendre… et moi non plus !

Apprendre à gérer mon énergie et à mon cheval à la suivre va nous ouvrir des portes insoupçnonnées vers la communication et l’harmonie ! 

Quand le cheval écoute notre focus et notre énergie, les choses deviennent faciles en toutes circonstances et les rênes.. optionnelles…
Tout ceci a sa source dans le travail de conduite qu’on a fait au sol ! 

Si on ajoute FOCUS et ENERGIE on voit bien qu’on a là, la direction et l’allure ! Aussi bien au sol qu’en selle, ils sont les indispensables à la relation avec un cheval dès qu’on veut faire quelque chose ensemble.

De plus, contrairement au porc-épic dont on a vu qu’il n’est pas du tout naturel, l’utilisation du jeu de la conduite pour apprendre à un cheval à suivre notre énergie et notre focus sont tout à fait naturels et simples pour le cheval.

Le jeu de la conduite est naturel pour le cheval

C’est cette double utilisation de moyens naturels et l’abandon de l’idée de tout baser sur des codes qui donne cette impression de facilité et de “magie” !

S’il est naturel pour le cheval, il est en revanche souvent pas si évident pour les humains qui veulent bien faire et passent leur temps à surveiller leur cheval sans utiliser le focus, leur énergie voguant sans contrôle au gré de leurs émotions.
Apprendre à gérer son focus et son énergie peut demander un peu de temps et d’aide aussi, mais le prix en est une relation transformée  avec un vrai partenaire qui peut participer en toute connaissance de cause à ce qu’on fait ensemble. Un cheval qui fait tout avec meilleure volonté, non parce qu’il est poussé et tiré mais parce qu’il comprend tellement mieux ce qu’on lui dit et qui peut réfléchir à ce que l’on fait ensemble

Alors mâchouille bien tout ça, fais un petit bilan de la proportion code/outils et énergie/focus que tu utilises aujourd’hui dans la communication avec ton cheval à pied comme à cheval et … mets les choses en route pour votre révolution ! 

Si tu veux vérifier où tu en es et bénéficier d’un coup de main personnalisé n’hésite pas à me contacter par Facebook ou email.

Pour plus de détails sur le jeu de la conduite, le focus et l’énergie,
rejoins  “COMMUNICATION A GRANDE DISTANCE”

Le jeu de l’amitié ce n’est pas agiter un stick ou un flag !

Le jeu de l’amitié ce n’est pas agiter un stick ou un flag !

Le jeu de l’amitié est le premier des 7 jeux, il est cependant loin d’être le plus facile pour les humains !

Il demande en effet, un timing très précis, une vraie lecture du cheval et une grande gestion de son propre corps, de son énergie et ses émotions et tout ça en même temps… ^^
Il est souvent confondu avec une simple désensibilisation, qui consiste à ce que le cheval n’ai plus peur de tel ou tel objet. Le jeu de l’amitié est là pour apprendre au cheval, beaucoup plus largement, à faire le tri entre ce qui le concerne et ce qui ne le concerne pas. Il lui apprend également à garder son cerveau branché et utilisable même si quelque chose l’effraie !

C’est uniquement en travaillant avec ceci à l’esprit qu’on va pouvoir passer de la désensibilisation basique à un vrai jeu de l’amitié. Bien fait, il fonctionnera même vis à vis d’objets et des situations que le cheval ne connaît pas et auxquels il n’a pas été préparé.

 

Le jeu de l’amitié, bien pratiqué, change la façon dont le cheval perçoit le monde, réfléchit et agit en retour.

7 JEUX

  1. JEU DE L’AMITIE
  2. JEU DU PORC-EPIC
  3. JEU DE LA CONDUITE
  4. JEU DU YOYO
  5. JEU DU CERCLE
  6. JEU DU DEPLACEMENT LATERAL
  7. JEU DU PASSAGE ETROIT

La première des choses à faire est

apprendre à faire la distinction entre l’immobilité et la décontraction chez le cheval  !

En voici un exemple avec cette vidéo d’Aslan face au flag : à regarder jusqu’à la fin !

La seconde est de comprendre que 

l’énergie dans notre corps est la pile qui alimente le mouvement de notre cheval.

Si je suis détendue, qu’il n’y a pas d’énergie dans mon corps alors je ne suis pas en train de faire une demande. Si mon cheval a compris le jeu de l’amitié, je pourrai agiter autant que je voudrai n’importe quel objet, mon cheval restera calme et immobile et non concerné par ce qui se passe puisque je n’y mets pas d’énergie.

C’est une distinction que certains cavaliers ont du mal à faire : comment mon cheval peut-il comprendre que même en claquant le stick au ras de mon cheval, il ne bouge pas, alors que je n’en ai même pas besoin pour un départ au galop ? Comment mon cheval peut-il comprendre qu’en selle je jongle avec mon stick, que je le gratte avec ou que je pousse d’autres chevaux avec sans pour autant le prendre pour lui ?

La différence c’est ma volonté et ma propre énergie : absente dans le jeu de l’amitié, mais présente dès que je voudrai demander quelque chose, pour de nouveau disparaître quand j’aurai obtenu ce que je veux.

Gérer son énergie n’est pas simple !

La plupart du temps, soit on a de l’énergie en permanence près de nos chevaux, soit on n’en pas du tout, même au moment où on fait une demande. Généralement, pour parvenir à faire quelque chose avec son cheval, malgrè cette énergie monocorde continue, on met en place du code. Code qu’on utilise pour demander au cheval de ne pas bouger pendant le jeu de l’amitié. Le cheval reste donc immobile par obéissance.

Mais si on peut obtenir un arrêt par du code … il est BEAUCOUP BEAUCOUP plus compliqué d’obtenir de la décontraction par ce moyen … raison pour laquelle certains passent des mois et même des années sur des désensibilisations successives avec des chevaux immobiles et non décontractés, avec des progrès soient cycliques ou inexistants. Or un cheval qui est tendu, stressé, même si il est immobile, ne réfléchit pas ou très peu et très lentement ..

Mon cheval pour valider réellement une nouvelle compétence a besoin de le faire consciemment ! Il a besoin d’être là mentalement et émotionnellement, d’accepter, d’être détendu, pas de supporter ou de sûbir en serrant les fesses. Au lieu de m’appliquer sur des codes,

Je vais donc porter mon attention sur mon énergie,

sur la lecture de mon cheval et aussi sur mon TIMING !

Mon timing va apprendre à mon cheval à garder son cervau en route et à se décontracter, car à chaque fois qu’il va se détendre, même un tout petit peu, je vais immédiatement stopper mon jeu de l’amitié et retirer le stimulus. Grâce à cet arrêt à chaque décontraction, mon cheval apprend que c’est SA décontraction qui STOPPE le stimulus. Il va donc l’arrêter lui-même en se décontractant de plus en plus tôt au fur et à mesure de son apprentissage.

Face à un nouvel objet/situation, il va donc vite faire son possible pour se décontracter afin de stopper le stimulus mais cela à la stricte condition que mon TIMING soit irréprochable ! Si j’arrête trop tôt ou trop tard, il lui est impossible de comprendre ce que j’attends de lui.

un jeu de l'amitié extrême, le montoir

EXEMPLE :

Disons que mon cheval a déjà eu du travail à pied et qu’il a appris le jeu de l’amitié, mais un jeu de l’amitié extrême reste à mettre en place : LE MONTOIR

Oui le montoir est un jeu de l’amitié extrême ! Imaginez, un cheval, la proie ultime, laisse monter sur son dos le prédateur ultime le plus performant au monde : l’homme ! Il faut une confiance extrême pour que le cheval l’accepte totalement et en restant relaxé…

Donc j’arrive près de mon cheval et là je n’ai encore rien fait que mon cheval manifeste des signes de stress. Ces signes peuvent être discrets et sont ignorés par l’immense majorité des cavaliers.

Le cavalier non sensibilisé

a l’habitude que son cheval bouge au montoir. Il est un peu agacé ou un peu angoissé par ce montoir qui risque de mal se passer. Du coup, son niveau d’énergie est haut sans même qu’il s’en rende compte…
Le cheval est immobile, le cavalier ne voit rien des signes de stress. Il voit juste le cheval immobile, il continue donc son montoir. Pendant ce temps le stress augmente chez le cheval.  A un moment au cours du montoir, il arrive à un niveau non supportable pour le cheval qui bouge pour l’évacuer … ce qui lui vaut généralement de se faire gronder voire, plus …
Seulement il fait ce qu’il peut faire à ce moment là dans l’état de stress qui est le sien. Comme le cavalier a fait lui aussi ce qu’il a pu avec ce qu’il connaît …..

Le cavalier sensibilisé

lui, voit les signaux de stress donnés par son cheval. Il va donc vérifier son propre niveau d’énergie en respirant fort et calmement. Il va sacnner son propre corps pour voir s’il est tendu quelque part. Une fois cette vérification ou correction faite, il va commencer à reculer et revenir près de son cheval jusqu’à l’endroit exact où le cheval a marqué des dignes de stress jusqu’à ce que ceux-ci disparaissent. Ce qui va très vite si le cheval a e un apprentissage préalable du jeu de l’amitié.

Ceci s’appelle l’approche-retrait…

Dès que le cheval se décontracte, il fait un dernier retrait et le laisse réfléchir à ce qu s’est passé. Puis il recommence en allant petit à petit plus près, puis en agissant de même avec toutes les étapes du montoir : Se placer à la hauteur de la selle, reculer, mettre la main sur l’encolure, l’enlever, prendre les rênes, les lâcher, lever le genou, reposer le pied, mettre le pied dans l’étrier, l’enlever, mettre du poids dans l’étrier l’enlever, monter debout sur un seul étrier redescendre, passer la jambe redescendre et ainsi de suite.

A chaque étape il s’assure que son cheval est détendu. S’il se contracte et il revient en arrière et repart en avant dans les différentes étapes. il ne passe jamais à l’étape suivante si son cheval n’a pas validé et accepté celle où il est.

Et là tu me dis : ” mais ça va prendre un temps fou !!!!! “

Oui, c’est possible, mais seulement, si tu n’as pas pris le temps d’apprendre au sol à ton cheval que s’il se décontracte et rebranche son cerveau tout s’arrête.

Oui du jeu de l’amitié tu en as déjà fait, mais dis toi une chose : 

Le jeu de l’amitié au sol n’est jamais assez utilisé et ni poussé assez loin !

Je rencontre beaucoup de gens qui me disent “moi mon cheval le stick ou le flag, il s’en moque ! ” Hum, oui … quand on joue à, comme dit mon zom, ” N’ai pas peur petit poney” ! Ce jeu consiste à agiter mollement un stick sous le nez du cheval toujours de la même façon toujours depuis le même endroit. Oui il s’en moque ! Il est tenté de brouter ou de regarder les copains. Il n’apprend rien, il s’ennuie et toi aussi.
Mais si tu changes de zone, que tu va faire du jeu de l’amitié en te tenant à la hauteur de la selle, de la hanche ou derrière lui… Va va sans doute changer la donne. Si tu changes le rythme ou la vitesse là aussi ça va changer les choses. Ton cheval apprendra beaucoup de ce jeu ! Attention ne change qu’un seul critère à la fois sinon tu vas dépasser les limites de ton cheval.
Le jeu de l’amitié fait partie des parents pauvres des 7 jeux. Il est celui auquel on joue de la façon la plus basique et jamais avec les chevaux qui en auraient le plus besoin !

Pour résumer voici 3 clés du jeu de l’amitié :

  • Gère ton énergie

  • Veille à obtenir la décontraction et pas seulement l’immobilité

  • Soigne ton timing

J’utilise le jeu de l’amitié dans chacune de mes séances, pas comme un gros paquet bien ennuyeux pour moi ou mes chevaux mais par petites touches, après une phase 4 par exemple ou avec l’introduction d’un nouvel objet.
Apprends à ton tour à l’intégrer dans tes séances. Plus tu en feras souvent, plus tu amélioreras ton timing et la gestion de ton énergie, plus ton cheval acceptera la nouveauté et l’étrangeté avec facilité..
J’espère que cet email t’aide à mieux comprendre ce jeu beaucoup plus intéressant qu’il n’y parait au premier coup d’oeil.

N’hésite pas à me dire si cet article t’aide et si un point te parle plus et attire ton attention

Retrouve l’article précédent sur les 7 jeux en cliquant ici

Bonne journée

Valérie

7 jeux ? Pour quoi faire, quand on est déjà cavalière ?

7 jeux ? Pour quoi faire, quand on est déjà cavalière ?

Pourquoi faire des jeux alors qu’on monte déjà son cheval, que tout va bien et que rester à pied c’est pas notre truc ?
Je comprends bien.. moi-même à la base mon truc c’est uniquement l’extérieur ! Partir loin, changer de paysage… A priori faire des “jeux” avec mes chevaux fermée dans une carrière c’était pas mon truc… et pourtant !

Pourtant quand j’ai compris à quoi ça servait vraiment, je m’y suis mise et ça m’a permis d’avoluer tellement dans ma pratique que j’en arrive à faire des choses que je l’aurai difficilement cru possible pour les autres … alors pour moi !! ^^

Allez j’essaie de t’expliquer le vrai pourquoi du comment et peut-être que toi aussi ça va te parler !

Si tu t’intéresses de près ou de loin à tout ce qui touche à “l’éthologie” ou horsemanship, tu as sûrement déjà entendu parler des 7 jeux.. Mais de là à les énumérer et surtout à savoir à quoi ils servent vraiment…

Le concept de 7 jeux a été créé par Pat Parelli pour nous aider à mieux communiquer avec nos chevaux.
Tu le verras, tous les cavaliers les utilisent déjà sans le savoir, mais tous ne les voient pas comme des jeux par contre 😉

Il existe un ordre dans ces 7 jeux et on ne le connait pas toujours.

Il est utile de l’apprendre par coeur pour mieux les utiliser.

7 JEUX

  1. JEU DE L’AMITIE
  2. JEU DU PORC-EPIC
  3. JEU DE LA CONDUITE
  4. JEU DU YOYO
  5. JEU DU CERCLE
  6. JEU DU DEPLACEMENT LATERAL
  7. JEU DU PASSAGE ETROIT

Grâce à ces 7 jeux on peut tout faire avec un cheval ! 

Câliner, faire du CSO, de l’extérieur, du spectacle, de la doma vaquera, du tri de bétail, du dressage classique ou du reining ne sont que des applications des 7 jeux. Puisque tu fais des choses avec ton cheval, tu appliques donc déjà certainement une grande quantité de ces 7 jeux.

Alors pourquoi s’en soucier ?

Parce que le faire consciemment, en voyant les actions comme des jeux et non comme du travail et des choses graves, va ENORMEMENT te simplifier la vie, t’aider à progresser et à avoir une meilleure relation avec ton cheval.

On parle des 7 jeux la plupart du temps uniquement à propos de travail à pied, mais ils sont là pour t’aider à TOUT mieux faire avec ton cheval. Grâce à eux tu vas apprendre que monté, tu peux aussi jouer avec ton cheval et garder la même relation qu’au sol. Si tu gardes les mêmes principes, si tu gardes la même façon de penser, d’être et de faire, alors en longe, en liberté ou monté tu peux vivre les mêmes choses confortables, drôles et sympas. C’est ce que je vais t’aider à comprendre.

Chaque action, chaque exercice que tu fais avec ton cheval peut être ramené, si tu le décomposes, aux 7 jeux et même, si on regarde plus loin, au 3 premiers de ces 7 jeux.

Oui tu as peut-être remarqué que dans la liste un peu plus haut, les 3 premiers jeux sont en caractères gras… ce n’est pas un hasard, ces 3 jeux là sont la base de tout. Les 4 autres sont constitués de ces 3 là.

Les jeux de l’amitié, du porc-épic et de la conduite sont les 3 jeux de base.

Si chaque fois que quelque chose ne va pas avec ton cheval tu t’arrêtes, tu te poses et que tu te demandes lequel des 3 jeux de base ne fonctionne pas dans ce que tu demandes, alors tu verras la solution se profiler devant toi. Il ne te restera plus qu’à reprendre le jeu de base en question, à le “réparer” avant de revenir à l’exercice que tu voulais faire. Si plusieurs jeux ne fonctionnent pas en même temps c’est sans doute que ton cheval et toi n’êtes pas encore prêts pour cet exercice et qu’il vaut mieux décomposer davantage.

Un des 7 jeux, le déplacement latéral

Un exemple

Cette semaine, je visionnais une vidéo pour un coaching. Sur cette vidéo la cavalière avait du mal à obtenir du déplacement latéral monté. Devant la lice le cheval était en travers et devant la barre il avançait beaucoup sans avoir un vrai déplacement latéral.

On peut être tenté de persister, le risque étant de s’agacer ce qui n’est jamais bon, ni pour le cheval, ni pour nous, ni pour le résultat que nous voulons obtenir.
Ou alors on se pose et on réfléchit. Si le cheval a déjà du mal devant la lice et qu’il est en travers, on peut se dire que ses épaules vont trop vite et on a tendance à les retenir, mais en fait, ce sont surtout ses “fesses qui traînent”. C’est à dire qu’il ne déplace pas les hanches avec suffisamment d’efficacité pour que le déplacement latéral soit réellement perpendiculaire à la lice. C’est à dire qu’il ne cède pas suffisamment à la pression de ma jambe, c’est à dire que je dois travailler sur le porc-épic derrière la sangle !

J’ai trouvé mon jeu “cassé” ! 

Dans ce cas je descends, je reprends à pied quelques minutes mon porc-épic sur les hanches. Au départ avec deux mains, puis juste avec la main derrière la sangle sans action de la longe.
Quand mon porc-épic au sol est “réparé”, je remonte et je travaille uniquement sur le déplacement des hanches sans demander du tout de latéral. Je répare maintenant mon porc-épic monté.
Une fois que c’est fait et que mon cheval peut gagner le jeu en faisant 2 ou 3 pas des hanches avec légèreté, je félicite beaucoup ET je retourne à mon déplacement latéral … Dès que mon cheval aura fait quelques pas bien droit je descendrai pour lui offrir une pause et le féliciter.

Parce que oui, ce n’est pas parce que je suis en selle, que je suis condamnée à y rester

à réfléchir aussi ^^

Le prochain article portera sur le jeu de l’amitié.

 

La suite très bientôt sur ce blog.

En attendant tu peux m’envoyer un email pour me dire ce que tu as pensé de cet article et s’il change des choses pour toi ! smile

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Et pour du conseil en tête à tête qui vous prend vraiment en compte toi et ton cheval, il y a le coaching video !