Jusqu’où aller en une seule séance ?
C’est une question qu’on me pose très souvent !
La réponse en vidéo.
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L’été arrive, la saison des douches pour les chevaux aussi !
Certains adorent, ça reste compliqué pour d’autres. Soit que leurs propriétaires ne sachent pas comment les y habituer, soit que sans s’en rendre compte parfois… ils les en dégoutent !
Comme pour le pansage, la façon dont on pratique la douche avec notre cheval conditionne grandement le fait qu’il l’apprécie ou pas !
Si vous astiquez votre cheval ou que vous le lavez comme vous le feriez avec une voiture, sans le prendre en compte, sans communiquer avec lui, en discutant avec les gens autour de vous, sans avoir pleinement conscience que là, sous vos brosses ou sous le jet d’eau, il y a un être vivant qui apprécie qu’on le touche ou le douche à un endroit et pas à un autre.
Par exemple, je suis toujours frappée de voir des cavaliers doucher sans ménagement la tête de leurs chevaux… Les chevaux ont les oreilles situées sur le dessus de la tête, les conduits auditifs descendent vers le bas, donc l’eau descend profondément à l’intérieur et c’est très désagréable pour eux. Ils les protègent comme ils peuvent avec leurs oreilles mais … pourquoi leur infliger ça ? Idem pour les naseaux… Appréciez-vous qu’on vous colle un jet en plein visage avec l’eau qui remonte dans le nez ?
Le pire est que certaines rient des mimiques de leurs chevaux qui essaient de se protéger sans succès du jet désagréable…
Pourquoi au contraire, ne pas faire de notre mieux pour que la douche, comme le pansage, soient des moments agréables pour le cheval en passant rapidement sur ce qui est désagréable pour eux et en recherchant et nous attardant sur ce qu’ils apprécient ?
Si on veut que notre cheval soit notre partenaire commençons déjà par nous comporter nous-mêmes en tant que tels !
Valérie S.
Si on prend les problèmes comme des opportunités alors les progrès sont inéluctables !
Journée entretien de la carrière, Sara et Maroussia en profitent pour faire une séance comme si de rien n’était entre la tondeuse et le quad qui herse !
Arrêtez d’annuler vos séances parce qu’il y a des travaux ou du vent ! Voyez les flaques, les autre chevaux qui jouent ou qui travaillent, les engins, le bruit, comme autant d’opportunités d’améliorer la connexion de votre cheval !
Mais pour ça il va falloir commencer par en faire abstraction vous-même !
Si vous ne pensez qu’à ce tracteur qui approche comment voulez-vous que votre cheval n’y prête pas attention ?????
Alors au lieu d’essayer de ne pas y penser (les humains sont nuls pour ne pas penser à quelque chose, par exemple ne pensez pas à ROUGE… vous voyez c’est une cata 🤣), pensez a un exercice simple que vous voulez faire la maintenant tout de suite !!! Croiser les postérieurs ou faire le tour de ces buissons ou n’importe quoi d’autre et consacrez y tout votre cerveau et votre corps, mettez-y aussi toutes votre attention et votre volonté ! Vous apprendrez ainsi à votre cheval que ce tracteur n’a pas la moindre importance pour vous et donc pour lui ! Et vous aurez progressé !
Allez c’est parti ! Gardez votre connexion la vôtre et celle du cheval quoiqu’il en soit !
L’herbe ! Le rêve de tous les chevaux, le cauchemar de beaucoup de cavaliers !
Oui l’herbe est un problème pour beaucoup de cavaliers s’ils doivent demander quelque chose à leurs chevaux sur un endroit enherbé ! Les chevaux n’écoutent plus rien et mangent, mangent, mangent, arrachent la longe ou les rênes et leurs cavalier(e)s en représailles leur arrachent la tête… On va dire que ce n’est un plaisir pour personne au final même pas pour le cheval qui se sera vu punis un grand nombre de fois pour quelques touffes volées..
Et si on faisait de l’herbe notre meilleur atout au lieu d’en faire notre pire ennemie ? Parce que si on regarde ça d’un oeil neuf, quand je demande aux gens ce que leur cheval préfère, ils me répondent souvent “BROUTER” ! Eh bien super ! Cela veut dire que c’est un super atout dans notre manche, un puissant levier pour récompenser le cheval et qu’il accepte de faire des efforts.
Comment faire pour transformer ce cauchemar en atout ?
D’abord on va arrêter de déboiter deux vertèbres ou d’arracher deux dents à notre cheval pour lui arracher la tête du sol… Parce que si on regarde de plus près notre problème au fond ce n’est pas que notre cheval mange.. c’est que quand il mange il ne nous écoute plus ! Il s’arrête ou il ne démarre pas et c’est ça qui ne va pas.
Alors pourquoi lui arracher à tout prix la tête du sol… qu’il lève la tête ne fait pas partie de ce qu’on veut… Nous on veut qu’il avance ou qu’il continue à avancer !
Alors au lieu de nous énerver parce qu’il mange si on lui demandait réellement de faire ce qu’on attend de lui sans prendre en compte le fait qu’il mange ? On lui demande poliment d’avancer puis on monte en phases de façon efficace si besoin, en ignorant totalement le fait qu’il mange. Dès qu’il repart…. au départ on va juste faire quelques pas et … on lui propose de brouter !
Oui oui NOUS lui DISONS de MANGER avec un ordre vocal ! Pourquoi ?
Parce qu’il nous a écouté, parce qu’il mérite une récompense, parce que la meilleure récompense là tout de suite, pour lui, c’est BROUTER ! On le laisse brouter 1 mn et .. on repart en étant aussi poli que possible aussi efficace que nécessaire, une fois repartis quelques pas plus loin, on l’invite à manger… et ainsi de suite !
Quand c’est bien installé je vais demander un peu plus long entre deux touffes d’herbe et de touffe d’herbe en touffes d’herbe, à me réjouir de le voir se régaler, l’herbe sera devenu mon amie.
Plus tard quand c’est bien installé, je vais l’utiliser ainsi pour améliorer tous nos exercices : mon reculer ou mon déplacement latéral ou mes transitions tout ce qui me passer par la tête !
Mon cheval fait un effort, je l’envoie brouter. Par exemple :
On traverse la route en déplacement latéral et on broute en arrivant de l’autre coté !
On recule sur ce parking jusqu’à l’herbe et il a le droit de brouter.
Il recule plus loin que d’habitude, il a le droit de brouter là où il est arrivé !
Il arrive à s’arrêter dans cette pente abrupte, il a le droit de brouter !
Tous ses efforts deviennent faciles à récompenser ! Vous l’avez deviné, je suis une fan absolue des exercices sur herbe ! 😀
Une illustration de ce que donne cette technique d’utiliser le pouvoir de l’herbe au lieu de se battre contre lui :
Et une utilisation de l’herbe pour apprendre au cheval à se contrôler dans le dénivelé
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En largeur, elle part des bords l’os du chanfrein et va jusqu’à la ligne dans le prolongement de la commissure des lèvres. Une image valant 100 fois un bon discours (si on suppose que celui ci est bon !! ^^) on a toute cette zone pour y placer le nœud situé sur le chanfrein, l’endroit que vous choisirez à l’intérieur du tracé vert sera de toutes façons correct, c’est ensuite à vous de faire votre choix, en fonction de votre préférence et de celle de votre cheval
Un licol trop serré, outre l’effet de contention désagréable, ne pivotera plus autour de la tête du cheval, les informations qu’il donnera ne seront que des tractions et plus des sensations.
Une muserolle trop lâche peut vraiment être génante, notamment pour le reculer. Elle doit donner un confort suffisant au cheval pour qu’il puisse brouter …. ou bailler ! ^^
Vous longez classique, en utilisant une longe tendue ? Utilisez un caveçon qui est fait pour ça ou un licol plat mais en aucun cas un licol en corde !
Vous montez rênes tendues ? Mettez un mors qui permettra au cheval de se soustraire à la pression en ouvrant la bouche s’il en a besoin mais pas un licol en corde !
Vous utilisez le relâchement total de la longe ou de la rêne dès que le cheval a cédé ? Alors le licol en corde est fait pour vous à pied comme à cheval.
Valérie Schweitzer
J’ai toujours aimé cette maxime de La Fontaine
“Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.”
Jean de La Fontaine
Tellement vrai avec les chevaux !
Fawzii a des difficultés émotionnelles dans le rond de longe (pas ailleurs, ça sent le passif qui remonte à vrai dire) et j’ai donc décidé de lui apprendre une figure technique assez compliquée pour l’aider à rester davantage connecté : le cercle excentré.
On a fait une première séance assez difficile où je l’ai perdu un grand nombre de fois, car il prenait toutes mes demandes comme des demandes d’accélération mais on a pu finir sur un tour complet de bidon , cerveau activé et dans le calme
C’est bien et je suis heureuse qu’il ai compris mais ce n’est pas mon but ultime ! Mon but est qu’il garde son cerveau même aux allures hautes, trot ou galop, et qu’il soit donc capable de le faire aussi à partir du trot et du galop en gardant l’allure et son cerveau en même temps !
On a donc repris sur une seconde séance dont vous trouverez un résumé ci-dessous.
Je commence doucement en révisant les acquis de la séance précédente et puis je demande plus de vitesse en le demandant au trot
A noter que ça ne va pas toujours comme je veux, mais je ne perds pas mon calme ni ma patience même quand il faut plus d’une minute pour que j’arrive à mon but. S’agacer à ce stade aurait été totalement contre productif et abandonner en me disant que je n’y arriverai pas… encore plus !
Votre cheval ne fait pas ce que vous voulez ?
Ce n’est pas grave, donnez vous les moyens, gardez votre calme, persévérez. Il n’y a pas de magie, pas de chevaux doués, juste des cavaliers prêts à faire preuve de patience, et de persévérance, et il en faut beaucoup parfois. Des cavaliers qui gardent leur plan, qui ne se découragent pas et qui récompensent les efforts de leurs chevaux. Des cavaliers qui ont appris à se maitriser pour maîtriser leurs chevaux.
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Je sais que pour de nombreuses personnes, le but ultime va être de “monter en cordelette”… ça fait rêver… mais personnellement j’ai horreur de cette expression, même si je l’utilise de temps en temps, parce qu’elle induit que la cordelette est l’essentiel.
C’est à elle qu’on pense comme moyen de “piloter” le cheval et c’est ce que font de nombreux cavaliers, ils remplacent tout simplement les rênes par la cordelette. C’est certes un apprentissage qui demande de la confiance mutuelle et une excellente obéissance du cheval, mais cela ne démontre pas une réelle complicité. Une cordelette dès qu’elle remonte sur l’encolure peut aussi être un moyen de contrôle assez puissant surtout utilisée dans des mains fortes.
On voit aussi dans ce cas qu’elle remplace purement et simplement les rênes qu’elle est au contact quasiment en permanence.
Personnellement, je ne souhaite pas l’utiliser de cette façon.
Pour moi la cordelette n’est pas un moyen de contrôle du cheval mais un simple aide à la précision, un léger rappel à l’ordre quand le cheval n’a pas écouté mon moyen de communication principal : MON CORPS !
Et je trouve ça extrêmement important pour faire le lien entre le sol et la selle, parce qu’on parle de langage corporel au sol à tout bout de champ, mais personne n’en parle pour tout ce qui se passe en selle ! ET POURTANT !!! Pourtant tout ce temps au sol à utiliser du langage corporel ne devrait être qu’une préparation à ce même langage corporel en selle !
Une préparation pour le cheval pour qu’il se mette à l’écouter, mais surtout une préparation pour l’humain pour qu’il se mette à l’utiliser…. Si on n’a jamais appris à utiliser notre focus à pied, si on n’a pas appris à note cheval à suivre notre focus au sol, il sera très difficile de l’utilisé monté. Si on n’a pas appris à gérer notre énergie, si on n’a pas appris à notre cheval à l’écouter à pied, il sera très difficile de l’utiliser à cheval. Si on n’a pas appris à utiliser notre corps pour communiquer avec notre cheval à pied, il sera très difficile de le faire finement à cheval.
Si on utilise, notre corps, notre énergie, notre focus correctement au sol, le transfert en selle est extrêmement facile et simple !!! Mais il n’y a qu’une infime partie des personnes qui font du travail au sol qui sentent et voient ce lien et c’est tellement dommage !
La longe, le stick, la cordelette, tout comme les rênes ne devraient être qu’une phase 4 ! Un inconfort qu’on ajoute si le cheval n’a pas écouté nos demandes corporelles plus légères et délicates…
J’ai fait cette erreur après le débourrage de Maroussia, j’ai mis une cordelette, je suis montée dans le rond de longe et à la première séance j’étais très contente de moi ! YEAH je “montais en cordelette”, mais à la deuxième séance je me suis rendue compte qu’en fait si je l’enlevais… je n’avais plus rien.. elle n’écoutait pas mon langage corporel du tout en fait… alors j’ai enlevé la cordelette, j’ai remis le licol et les rênes et on a repris à zéro et on a passé du temps avec les rênes en les utilisant toujours après le corps jusqu’à ce que je n’ai plus besoin de m’en servir du tout. Et il est arrivé ce jour où de toute ma séance je n’ai pas eu à toucher mes rênes… alors j’ai enlevé les rênes, j’ai enlevé le licol et je suis montée en liberté pour de vrai avec une jument qui écoutait mon corps pour de vrai.
C’est sûr cela prend plus de temps, ça demande plus de rigueur, plus de précision, plus de clarté mais vous pouvez me croire sur parole, la sensation n’a rien à voir … l’attitude du cheval non plus…
Où que vous en soyez, au sol comme en selle, vous pouvez commencer dès aujourd’hui, utilisez votre corps, votre intention, votre énergie, votre focus, pour communiquer avec votre cheval et n’utilisez vos outils UNIQUEMENT que si votre cheval n’y a pas répondu et ça partout tout le temps et un jour, vous n’en aurez plus besoin !
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Souvent, quand je montre quelque chose d’avancé avec mes chevaux, on me pose la même question :
“Et tu es arrivée à ça en combien de temps ?”
Ça c’est vraiment LA question à laquelle je NE PEUX PAS répondre !
Je ne peux pas parce que je n’ai aucune idée de la réponse, mais aussi parce que la réponse n’aurait aucun sens pour la personne à qui je la donne. Le temps est une notion totalement subjective.
Il peut paraître long ou court, qu’on le ressente sur son parcours ou qu’on donne un nombre de jours ou d’heures à la personne qui demande.
Par exemple, le simple fait mettre un licol correctement peut prendre 3 jours à raison de 3 séances par jour pour Aslan quand il est arrivé, intouchable, refusant tout contact physique. Selon votre propre parcours cela peut vous paraitre très long ou très court ! C’est juste une question de ressenti.
Mais aussi avec une autre personne plus expérimentée que moi, cela aurait pu être beaucoup plus court et pour une autre, plus débutante, cela aurait peut être pris des semaines ou des mois.
Avec un autre cheval moins sauvage bénéficiant d’expériences positives avec les humains cela m’aurait peut être pris 2 ou 3 mn et avec un cheval, ayant plus d’expériences négatives avec les humains, cela aurait m’aurait sûrement pris des semaines..
La durée d’un apprentissage est donc totalement variable, aussi bien dans le ressenti que dans sa durée effective en fonction de la compétence de l’humain et du vécu du cheval.
Pour toutes ces raisons, il est inutile de comparer la vitesse de votre progression, qu’elle soit plus ou moins rapide que celle des couples qui évoluent autour de vous ou à travers ce fameux filtre des médias sociaux !
Plus vous vous mettrez la pression en vous disant que vous vous allez aller vite, moins vous progresserez.
Je sais ce n’est pas toujours facile et j’avoue que le premier hiver après le débourrage d’Aslan, j’ai bien senti ce sentiment étrange de ne pas avancer.
Car en approfondissant nos bases,je me suis rendue compte qu’Aslan avait un énorme souci de confiance au niveau de ses postérieurs et de toute l’arrière main ! Une grosse cicatrice est encore présente sur son postérieur droit attestant de ce jour où, poulain, son postérieur est resté coincé dans des barbelés…
Alors je ne suis pas passée outre, j’ai fait des dizaines de séances sur base de jeu de l’amitié sous des tas de formes, en essayant de garder un coté ludique, mais en allant toujours plus loin pour l’aider à reprendre confiance dans son corps, dans l’environnement et tout ce qui pouvait toucher son ventre et ses postérieurs.
Pendant ce temps, mes amies qui avaient des poulains du même âge progressaient à cheval vers des choses que nous étions très loin d’avoir. Mais j’ai fermé mes yeux et mes oreilles et j’ai continué ma route pour enlever ce grain de sable de la machine dans la tête de mon cheval.
Au printemps, j’ai commencé à le remonter et à avancer à nouveau sur la finalisation du débourrage.
Et puis il y a eu ce soir d’avril, ce soir où on jouait à cheval sur une figure comportant beaucoup de cônes. Et là en reculant, il a marché sur un gros cône avec son postérieur droit, surpris, il a fait un pas à gauche et marché sur un autre cône avec le postérieur gauche et là j’ai attendu l’explosion ! Une de ces explosions verticales qu’il me faisait au début de l’hiver, une de celles qui amenaient ses 4 pieds en même temps à la hauteur de mes épaules quand j’étais au sol… mais rien ne s’est passé, pas d’explosion. Il a juste tourné la tête pour voir ce qui était sous son postérieur gauche tranquillement tête en bas … et là j’ai su !
J’ai su pourquoi j’avais passé un hiver à l’envoyer dans des blocs en plastique, dans des bâches, pourquoi je lui avais demandé d’enjamber tellement de bidons et pourquoi j’étais restée au sol si longtemps … j’avais fait tout ça “juste” pour survivre ce soir d’avril ! “Juste” pour que, ce soir là, mon jeune cheval vive une expérience positive et passe une bonne séance. “Juste” pour que je rentre chez moi, ce soir là, pleine de joie et de bonheur au lieu de rentrer meurtrie et déçue. “
Si j’y repense aujourd’hui, c’est qu’hier, après des mois sans rien faire, Aslan est entré les 4 pieds dans la water box à la troisième demande et il ne lui a pas fallut plus de deux passages supplémentaires pour y passer totalement tranquillement même avec les postérieurs ! Une fois des bases fortes construites, tout est plus facile même longtemps après, même en liberté…
Alors peu importe le temps qu’on y passe, si un cheval a besoin de temps pour construire sa confiance et sa bonne volonté. Peu importe le temps qu’on y passe si une cavalière a besoin de temps pour construire sa confiance et son leadership. Tout ce qui compte c’est d’avancer sur son propre chemin vers ce qu’on veut faire.
Si nous faisons les bons choix, pour nos chevaux, pour nous, il n’y a pas d’urgence, nous y arriverons un jour !
La water box est un obstacle de Mountain Trail particulièrement compliqué pour les chevaux et son apprentissage peut demander du temps, il est donc intéressant d’en avoir une à la maison.
Attention : c’est un obstacle qui demande de l’outillage, du soin à la fabrication et des matériaux couteux, comptez un budget de 250 € à 400 € tout compris.
Pour fabriquer ma water box, j’ai utilisé:
On commence par couper les bastaings pour obtenir 2 morceaux de 1,16 m et 2 morceaux de 2.40 m.
On coupe l’une des deux planches de contreplaqué pour obtenir une planche de 1,10 m x 2.30 m. L’autre ne sera pas recoupée.
On utilise une scie cloche de 68 mm pour percer les 18 trous dans la planche déjà découpée.
On fait, avec cette scie, 3 lignes de 6 trous répartis sur la surface.
On lime le bord des trous et tous les bords coupés pour plus de propreté et de longévité.
Vernis marin en deux couches sur la planche du fond encore intacte recto-verso et sur le verso de la planche trouée.
Pose de 2 couches de vernis marin sur toutes les faces des morceaux de bastaings.
Respectez les temps de séchage entre deux couches. Oui entre les faces et les couches c’est long ^^
Après plusieurs essais, on a trouvé une solution réellement anti-dérapante pour la surface de la planche trouée sur laquelle les chevaux marchent. En effet, une planche mouillée c’est une patinoire !
Donc on passe une couche de peinture épaisse, puis on y jette du sable avant que ça sèche et on appuie dessus pour qu’il adhère à la peinture.
Une fois la peinture sèche, on balaye la planche pour retirer le sable qui n’a pas adhéré, puis on repasse une couche de peinture.
La surface obtenue est dure et grumeleuse et ne glisse absolument pas.
On commence l’assemblage du cadre en plaçant chaque planche perpendiculairement au bout de sa voisine. L’espace de jonction est rempli de silicone puis vissé avec 3 vis.
Attention de veiller à ce que l’équerrage soit correct, utilisez une grande équerre ou un grand livre.
Une fois le cadre créé et sec, on garnit toute la surface inférieure du cadre de silicone avant de le placer avec précision sur la planche entière qui constitue la base.Soyez soigneux, c’est ce qui fait l’étanchéité de votre box, il ne doit y avoir aucun manque. Faites un cordon épais avec le silicone en s’écrasant, il fera toute l’épaisseur du bastaing.
Le cadre est ensuite fixé avec une vis chaque 15 à 20 cm, c’est ce qui fera la solidité de la box quand les chevaux cogneront les pieds dedans.
Ne soyez pas avares de vis !
Si le silicone déborde, essuyez ce qui est en trop avec un petit bout de chiffon bien mouillé.
Il ne reste plus qu’à laisser sécher, puis à remplir la box d’eau et à déposer la planche trouée dessus.
Je vous conseille de retirer la planche supérieure trouée après chaque utilisation et de la stocker sur des supports pour allonger sa durée de vie.
L’apprentissage de la water box peut être très diffcile pour certains chevaux.
NE POUSSEZ JAMAIS UN CHEVAL SUR CET OBSTACLE !
Il peut glisser et se blesser gravement !
Décomposez en le faisant passer sur la planche trouée posée au sol, puis dans la box vide et montrez lui bien en appuyant sur la planche supérieure avec votre stick que tout ça bouge, avant d’essayer de lui demander de passer.
Attendez que chaque étape soit facile et que le cheval passe sans freiner ni accélérer avant de passer à la suite.
L’approche retrait est votre ami !!!
Commencez en demandant le passage du grand coté ce sera plus facile pour le cheval.
Une fois que le cheval passe à pied en toute tranquillité, vous pouvez passer à cheval.
Il y a des tas de façons de jouer avec cette water box, voici quelques idées :
Avoir une palette renforcée est très utile, si vous en avez plusieurs c’est mieux
Les utilisations en sont multiples : montoir solide et pratique en en empilant plusieurs, mais aussi préparation à un sol dur pour le van, but pour aider le cheval à apprendre l’immobilité, préparation aux passerelles de Mountain Trail.
Pour la palette elle-même, on en trouve parfois en demandant à son supermarché, mais vous en trouverez à coup sur sur Facebook Market ou sur Le Bon Coin.
Privilégiez les palettes Europe, plus solides et plus durables. Une palette Europe est faitre pour supporter 1000 à 1400 kilos répartis sur sa surface.
Choisissez des palettes avec des blocs de bois dans les angles et fuyez celles qui ont juste des blocs en bois aggloméré, ils ne résistent pas à l’humidité.
Attention une seule planche de palette c’est fragile. En renforçant la surface on répartit le poids du cheval et cela permet d’y faire monter des chevaux en toute sécurité.
Dans tous les cas ne faites jamais monter votre cheval sur une palette non renforcée, même si elle vous semble solide.
Pour la renforcer, les planches de coffrage ou les planches pour terrasse sont adaptées si elles ont une épaisseur suffisante.
On voit bien ici que les planches de la palette sont plutôt fines alors que celles utilisées pour la renforcer sont nettement plus épaisses, 25 mm minimum.
On pose les planches en croisant sur les planches supérieures de la palette, cela permettre de répartir le poids du cheval sur une plus grande surface.
Chaque planche est clouée ou vissée avec 6 vis pour une stabilité maximale.
Pour allonger la durée de vie des planches, il est très intéressant d’abattre les angles, cela évitera que les pieds des chevaux arrache des morceaux ben glissant sur le bord.
On peut soit les couper à la scie circulaire ou à la scie sauteuse, soit les abattre à la ponceuse ou au rabot.
Votre palette durera plus longtemps si vous protégez le bois. Attention de ne pas utiliser de produit toxique car certaines chevaux peuvent en croquer la surface ou les angles ^^ Vous pouvez choisir de l’huile de cuisine de base ce qui compte c’est de saturer le bois pour que l’eau n’y entre pas.
Ma petite astuce perso, ajouter une poignée sur la palette pour pouvoir la transporter plus facilement en la tirant, parce qu’une palette c’est lourd mais une palette renforcée c’est TRES lourd. La poignée c’est vraiment un bonheur pour la déplacer en glissant au sol quand on est seule.
Attention de ne pas faire une poignée trop grande dans laquelle un cheval pourrait glisser un pied. Si c’est le cas, glissez la poignée sous la palette avant de faire quoi que ce soit avec le cheval.
Vérifiez la solidité de vos palettes, et des planches qui les recouvrent, régulièrement. Si vous avez utilisé des clous, soyez attentifs au fait que les clous ne remontent pas et n’hésitez pas à les renfoncer à coup de marteau si c’ets le cas.
Un petit passage avec de l’huile ou de la lasure tous les ans et votre palette renforcée durera longtemps !
Est ce que le coté où on met le cheval a de l’importance ?
OUI !
Oui, il est important de pouvoir avoir le cheval des DEUX cotés !
Je sais, je sais, on vous a toujours dit que vous deviez avoir votre cheval à votre droite, on vous a même grondé quand vous vous trompiez de coté au départ … Vive les bases militaires de l’enseignement traditionnel ! ^^
Mais dans le faits, si vous marchez avec votre cheval toujous à votre droite, il y a des moments où ce ne sera ni judicieux, ni pratique et parfois même dangereux !
Je m’explique : parfois quand on est en extérieur on va se retrouver dans un chemin boueux ou inondé à gauche et vous n’avez pas forcément envie de mettre les pieds dans la boue ou de traverser une flaque… du coup il serait mieux de changer de coté … mais si vous ne l’avez jamais fait à la maison ça va vite se compliquer, votre cheval cherchant obstinément à retrouver ses habitudes et à se remettre à votre droite … pas gagné !
Mais surtout que ce soit à la maison ou dehors, on peut se retrouver à passer le long de quelque chose qui fait peur au cheval . Si cet endroit est à droite alors, si votre cheval s’effraie vous risquez fort si le respect n’est pas au top, qu’il vous bouscule pour s’éloigner de là … Alors qu’il suffirait de changer de coté, de vous mettre VOUS à droite du coté du danger avec votre cheval à gauche pour :
– premièrement qu’il se dise que VOUS n’en avez pas peur et ça peut le tranquiliser davantage
– deuxièmement qu’en cas de souci, le cheval s’éloigne de vous au lieu de vous passer dessus ce qui sera BEAUCOUP plus sécuritaire !
Mais là aussi si il n’a quasiment jamais marché à votre gauche ça peut se révéler angoissant pour lui et compliqué pour vous.
Et enfin … POURQUOI est ce qu’on se limiterait ???
Le but c’est de pouvoir TOUT faire avec votre cheval
Alors n’oubliez pas de tout faire des deux cotés !
Tu n’es pas très à l’aise pour marcher avec ton cheval ?
Tu dois le tenir pratiquement au licol ?
Il te tracte ou il se traine derrière toi ?
Il te bouscule à la première distraction ?
Tu voudrais qu’il marche à coté de toi tranquillement, naturellement ?
Le programme VIP au sol 1° partie est fait pour vous aider à être en harmonie à tout moment que vous passez ensemble !
Les flaques…. un grand sujet pour beaucoup de cavaliers parce que tout simplement beaucoup de chevaux n’y mettent pas un pied !
Et ça interpelle d’autant plus, que souvent le cheval passe dans un gué ou traverse un ruisseau avec beaucoup moins de souci, mais les flaques.. pas moyen.
Alors il y a plusieurs composantes à ce problème.
La première et la plus importante :
Voilà ! Le gué c’est important, il faut passer, il y a un enjeu… alors qu’une flaque, on s’en moque un peu, alors on “essaie” et puis bon c’est pas grave on va pas y passer la journée alors on passe à coté … Du coup coté cheval, il n’a plus qu’à attendre, attendre que tu abandonnes. Pourquoi se fatiguer puisque tu vas abandonner !
Ensuite, il faut accepter les petits efforts c’est parce qu’on veut trop et tout de suite qu’on décourage le cheval.
Le bout du sabot qui effleure l’eau c’est déjà une bonne réponse, si on stoppe là et qu’on récompense abondamment, le cheval aura envie de renouveler l’expérience, si on demande plus… pas vraiment !
Or une flaque c’est facile à éviter, du coup ça ne deviendra facile que si le cheval VEUT mettre les pieds dedans ! Pour créer son envie ton TIMING (arrêter au bon moment) et ta PROGRESSIVITE (se contenter de petites étapes) sont donc très importants.
Alors on va commencer à pied et se contenter de minis progrès mais si je récompense le même stade à chaque fois, là aussi mon cheval n’aura pas envie d’aller plus loin. Le sabot qui effleure l’eau, je récompense (bonbec ou brouting, une VRAIE récompense !), 5 cm de sabot dans l’eau je récompense, 10 cm de sabot dans l’eau, je récompense et peut être que c’est assez pour aujourd’hui, on recommence plus loin sur une autre flaque ou demain ! On n’est pas obligé d’attendre que le cheval ai mis un ou plusieurs pieds dans l’eau ! La seule chose qui compte c’est d’arrêter sur un progrès. Il vaut mieux arrêter trop tôt que de se retrouver à batailler parce qu’on a visé trop haut !
Il faut aussi dire que c’est normal qu’un cheval hésite à mettre un pied dans un endroit où l’eau est trouble, c’est même très raisonnable car il peut y avoir une profondeur plus ou moins grande. Ton cheval va donc y aller plus facilement s’il te fait confiance. Pour mériter la confiance d’un cheval, il faut être calme, sur de soi et patient. Si tu t’agites et que tu t’agaces ça NE PEUT PAS MARCHER. Mais aussi sois fiable, ne balance pas ton cheval dans n’importe quoi, assure toi qu’il ne risque pas de s’enfoncer par exemple.
Une fois qu’on a un pied, on peut jouer à y mettre les autres et puis on recommence à cheval !
Sois maline, utilise ce qui est autour de toi, mettre les pieds dans une flaque pour aller brouter c’est tellement plus sympa !
Ces derniers jours j’ai participé à un petit jeu Facebook qui consiste à partager chaque jour la photo d’un jour spécial avec les chevaux sans aucun commentaire.
Je vais détourner ce jeu en utilisant ces photos pour vous expliquer ce qui fait ma vie avec les chevaux
Voici donc l’histoire de la photo numéro 3
Tu as raté l’histoire de la photo N°2 ? C’est par ici
Cette photo ci est juste un moment de bonheur !
Mon homme, Philippe, et moi nous sommes rencontrés en 1999. Après quelques mois nous avons décidé de vivre ensemble et j’ai abandonné mon Sud chéri pour le rejoindre sa Franche-Comté. Nos deux enfants sont venus agrandir notre famille durant cette période. Et c’est à quatre que nous sommes retournés dans le Gard huit ans plus tard.
Une fois bien installés nous avons décidé de nous marier. Nous avons fait le choix d’un mariage très simple juste avec notre famille et nos amis les plus proches et il s’est déroulé… dans un pré ! 😀
Organisant tout, je n’avais absolument pas le temps d’envisager de me marierà cheval. Mais c’était sans compter avec mes amies cavalières qui m’ont fait la surprise d’amener une Maroussia douchée, pomponnée, tressée, toute de blanc vêtue à la mairie, me fabriquant ainsi un magnifique souvenir !
Philippe lui a eu son quad tout beau et décoré aussi par ses amis. A chacun sa monture !
Maroussia a suivi la cérémonie depuis la porte-fenêtre et elle serait bien venue nous rejoindre, mais mon amie Marie a veillé à ce qu’elle reste sagement à l’extérieur . Curieuse et calme même pendant la bataille de confettis qui a eu lieu à la sortie !
Puis il a fallut que je retire mes chaussures, n’ayant pas prévu de monter, mes talons n’étaient vraiment pas adaptés…
Et c’est donc à cheval et pieds nus avec mon homme en quad que nous avons rejoint le lieu de la fête, suivis par tous nos proches.
A l’arrivée dans le pré, nous avons reçu chacun de nos invités et c’est durant ce moment plein de bonheur que cette photo a été prise.
Le lendemain la fête a continué et je me sentais si heureuse, si bien dans ma peau, que j’ai osé pour la première fois faire une démo en public avec Maroussia devant tous les invités.
Ce que nous réussissons à faire avec nos chevaux est directement lié à notre état émotionnel de l’instant. Et ce jour là j’ai commencé en longe sur des choses simples, puis comme tout allait bien on a continué en liberté et puis je suis montée sans rien, sur ma jument nue devant tout le monde et sans aucune pression. C’était juste un moment pour le plaisir et pour Maroussia.
Tu as raté l’histoire de la photo N°2 ? C’est par ici
Je te mets ici le texte qui va accompagner ta photo quotidienne si toi aussi tu veux jouer sur Facebook 😉
« Jour 1
J ‘ai été nominée par Valérie de Juste avec mon cheval pour le défi de la famille équestre de 10 jours. Tous les jours, je vais sélectionner une image d’une journée dans la vie des chevaux qui a eu un impact sur moi. Je vais la poster sans une seule explication et nommer quelqu’un pour relever le défi.
10 jours, 10 photos équestres, 10 nominations et 0 explications.
Je nomme ………… 😁 »
Ces derniers jours j’ai participé à un petit jeu Facebook qui consiste à partager chaque jour la photo d’un jour spécial avec les chevaux sans aucun commentaire.
Je vais détourner ce jeu en utilisant ces photos pour vous expliquer ce qui fait ma vie avec les chevaux
Voici donc l’histoire de la photo numéro 2
Tu as raté l’histoire de la photo N°1 ? C’est par ici
En arrivant avec famille et chevaux dans le Midi, entre Nîmes et Montpellier on a quitté la montagne pour se rapprocher de la mer.
J’avais beau avoir passé la plus grande partie de ma vie dans le Sud, avant cette incursion en Franche Comté, je n’avais pas de van et du coup, je n’avais jamais amené mes chevaux à la plage.
Quelques mois après notre installation, je n’y tenais plus et me voilà en train d’embarquer Maroussia pour une première expérience maritime !
J’avais lu beaucoup de récits de cavaliers sur cette expérience et j’avoue que si l’idée de marier deux de mes grandes passions, la mer et les chevaux, m’enthousiasmait, les récits en question créait un sacré stress chez moi. En effet, pour beaucoup de gens la plage = excitation, perte de contrôle voire chevaux raides embarqués… tout ce que je déteste !
Alors en descendant Maroussia du van sur la plage des Saintes Maries de la Mer, j’avais un peu la boule dans la gorge. Alors j’ai décidé d’être gentille avec moi-même et d’y aller doucement.
J’ai décroché le filet à foin du van, pris mon sandwich et on est parties sur la plage. Bien installées Maroussia avec son foin, moi avec mon sandwich, j’ai pris tout mon temps pour apprécier ce moment juste génial dont j’avais rêvé des années . Maroussia tranquille qui regardait les vagues et les mouvements sur la plage en mâchouillant, moi qui contemplait le paysage en croquant dans mon sandwich, vraiment un moment parfait !
Ayant retrouvé mon calme et me rendant compte que tout ça ne faisait ni chaud ni froid à Maroussia, j’ai pris ma longe pour jouer un peu au sol avec elle. D’abord sur le sable puis en intégrant quelques passages près de l’eau. Une fois qu’elle a été tranquille à quelques mètres du bord, je lui ai proposé de passer un peu plus près des vagues, jusqu’à ce que ça ne pose plus de problème. Au bout de quelques minutes, elle a même commencé à regarder l’eau d’elle-même et quand je lui ai proposé de la toucher ça n’a pas posé de souci, elle y a été en toute confiance et dans le plus grand calme.
Alors hop on est parties seller au van !
Maintenant sereine, j’ai appliqué la même chose à cheval et pas d’excitation, pas de perte de contrôle juste un super moment sur le dos de ma partenaire zen elle aussi.
Et tout ça parce que j’ai pris le temps de laisser partir mes émotions négatives, de me retrouver moi-même malgré mon appréhension !
Trop souvent on va vouloir faire tout prix sans s’écouter, sans se rendre compte de l’état émotionnel dans lequel on est. Trop souvent on va accuser les chevaux d’être excités, stressés, incontrôlables alors que le problème est au-dessus de la selle, pas en dessous !
Sois consciente de ce qui se passe au niveau de tes émotions,. Ne sois pas critique vis à vis de toi-même. Accepte le fait que tu es stressée et prends le en compte au lieu de l’ignorer et de te forcer.
On parle énormément de respect du cheval alors que beaucoup de problèmes arrivent parce qu’on ne respecte déjà pas nous-mêmes.
Tu veux lire l’histoire de la photo N°3 ? C’est par ici
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Ces derniers jours j’ai participé à un petit jeu Facebook qui consiste à partager chaque jour la photo d’un jour spécial avec les chevaux sans aucun commentaire.
Je vais détourner ce jeu en utilisant ces photos pour vous expliquer ce qui fait ma vie avec les chevaux
Voici donc l’histoire de la photo numéro 1
Il y a une dizaine d’années ma famille et moi vivions dans le Doubs dans le Nord Est de la France. Notre maison était située sur un plateau en moyenne montagne sur les contreforts du Jura, ce qui donnait un environnement très intéressant avec de magnifiques forêts et beaucoup de dénivelé.
Quand j’ai acheté Maroussia, que j’avais débourrée pour mon voisin l’année précédente (Clique ici pour lire toute notre histoire) j’ai commencé à faire des balades dans la forêt qui débutait juste derrière la maison. A ce moment là je la montais en mors en extérieur car elle avait été débourrée pour un cavalier qui ne savait pas monter en licol. On entrait dans cette forêt par un joli chemin plat et droit perpendiculaire à la pente.
Dès notre première balade j’ai bien remarqué, là sur la gauche, d’énormes buttes abruptes que j’aurai bien aimé passer à cheval. Mais il fallait me rendre à l’évidence, Maroussia ne gérait pas encore bien ses pieds et elle avait tendance à foncer. Elle n’avait pas du tout le niveau pour affronter une telle déclivité dans le calme et la sécurité.
Les chevaux ont tendance à précipiter aussi bien en montant qu’en descendant ce genre d’embûche. Outre le fait qu’ils doivent faire un effort relativement énorme quand la pente est longue pour monter au trot ou au galop, ils auront vraiment du mal à prendre une vraie conscience du terrain et éviter les trous, les racines ou les rochers saillants. Apprendre aux chevaux à franchir du dénivelé, même fort, au pas est donc un vrai gage de sécurité pour le cheval et le cavalier
Je suis donc passée et repassée pendant des semaines devant ces bosses qui me faisaient tellement envie, tout en partant nous entrainer sur d’autres, plus petites.
Et puis, à force d’aller nous entraîner, un jour, j’ai senti que nous étions prêtes et en rentrant de balade, nous les avons montées et descendues ces énormes bosses et AU PAS dès le premier essai ! J’étais vraiment très contente de notre évolution à toutes les deux.
Parallèlement à ça, j’avais commencé à monter en licol, puis sans rênes à la maison.
Après un premier “essai” infructueux, où je m’étais bien rendue compte que se contenter de remplacer les rênes par une cordelette était totalement utopique (Maroussia est la reine pour me faire comprendre quand je ne suis pas sur la bonne route), j’ai tout repris depuis le début.
Je me suis appliquée pour vraiment monter avec mon corps, mon focus et ma volonté sans perdre mon leadership. Des heures à utiliser mon corps avant mes mains. Un mois plus tard, j’enlevais à nouveau les rênes mais pour de bon ! Je me sentais capable de monter en phases si besoin et Maroussia était Ok pour accepter mon leadership même sans licol.
Encore quelques semaines pour affiner et peaufiner tout ça. Puis encore quelques semaines à sortir en licol en extérieur avec les rênes mais sans m’en servir. Quelques semaines de plus à jouer à enjamber des troncs d’arbre, à passer dans des trous, à trotter et galoper sur les chemins sans les rênes et nous étions prêtes !
Prêtes à combiner nos nouvelles compétences, prêtes à monter et descendre cette énorme bosse, sans les rênes et AU PAS ! Cette photo a été prise lors de ce premier essai, de ce premier franchissement de cette bosse que nous n’étions pas du tout capables de franchir dans la maîtrise quelques mois plus tôt, même avec un mors et des rênes.
Tu as une envie ? Tu as un projet ? Ne sois pas pressée. Ne te précipite pas. Prépare les éléments séparément. Prends ton temps. Décompose. Ne lâche pas ton but et tu réussiras !
Je te mets ici le texte qui va accompagner ta photo quotidienne si toi aussi tu veux jouer sur Facebook 😉
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J ‘ai été nominée par Valérie de Juste avec mon cheval pour le défi de la famille équestre de 10 jours. Tous les jours, je vais sélectionner une image d’une journée dans la vie des chevaux qui a eu un impact sur moi. Je vais la poster sans une seule explication et nommer quelqu’un pour relever le défi.
10 jours, 10 photos équestres, 10 nominations et 0 explications.
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Est ce que rien de ce qui en vaut la peine n’arrive facilement ?
ou
Est-ce que ce que ça vaut la peine PARCE QUE ça n’arrive pas facilement ?
Ça pourrait être un sujet de philo.
J’avoue que personnellement je penche plutôt pour la deuxième option.
On peut avoir peur de sortir avec son cheval et quand on a peur c’est TOUJOURS qu’on a une bonne raison !
Voici comment éliminer l’une de ces bonnes raisons : garder le contrôle !
Avoir peur de se faire embarquer quand on monte, avoir peur de lâcher son cheval et qu’il lui arrive un accident quand on est à pied sont deux des principales raisons qui font qu’on évite de sortir.
Voyons une des bases qui vont nous permettre de mieux respirer et de pouvoir oser sans être terrorisé !
Cette vidéo fait partie du programme VIP de juillet 2019 elle a été choisie pour vous par ses membres.
Merci à Anaïs et Gold pour la vidéo d’illustration en-dessous de celle-ci.
(Le porc-épic est un jeu de base Parelli aussi appelé céder à la pression)
Même un cheval lourd et stressé peut céder sur la longe quand il a été éduqué.
Il y a quelques mois Gold, poulain comtois de 3 ans, arrachait la longe dès qu’il se sentait un peu contrarié et elle commençait à prendre peur. J’ai aidé Anaïs à lui apprendre à céder VRAIMENT à la pression. Aujourd’hui, même quand il est stressé et dans du dénivelé comme ici, il est capable de céder sur la longe et de ne pas tout arracher !
Remarquez aussi qu’Anaïs même s’il n’a pas fait ce qu’elle attendait de lui, le félicite pour avoir céder sur la longe et qu’elle ne le gronde pas parce qu’elle n’est pas parvenue à son but ou parce qu’ELLE a été stressée par la situation. Se rendre compte des efforts de son cheval et être partenaire est ici parfaitement illustré !
Pour progresser en extérieur retrouvez mes vidéos de formations “Le cheval qui a peur”, “Eduquer son cheval pour l’extérieur” et “Contrôler et calmer son son cheval grâce à la rêne d’arrêt d’urgence” individuellement ou toutes ensemble ici “Formations enregistrées et abonnements”
Quand on fait une séance avec son cheval, je suis la première à défendre le point de vue selon lequel il est très important d’avoir UN PLAN ! Mon plan c’est ce que je veux obtenir de mon cheval et la façon dont je cherche à ce que ce soit réalisé. Garder son plan jusqu’à ce que le cheval ai une idée de ce qu’on veut, jusqu’à ce qu’il en ai réalisé au moins une partie est pour moi un élément très important de l’apprentissage pour les chevaux.
Toutefois garder son plan TROP rigoureusement peut mener à des chevaux éteints qui n’ont que peu d’envie de participer à ce qu’on fait et qui prient pour être ailleurs !
Laisser le cheval s’exprimer est un élément précieux pour garder et développer la curiosité, la motivation et l’envie du cheval.
Je vous l’accorde, ça ne tombe pas forcément sous le sens. Les premières années où j’ai joué de cette façon avec des chevaux je suis passée par tous les stades depuis garder un peu TROP mon plan, ce qui est ma tendance naturelle et qui m’a amenée à blaser Maroussia, jusqu’à ne plus le garder assez et bonjour le joyeux bazar !
Alors comment trouver le juste milieu et faire la part des choses ?
En comprenant la différence qu’il y a entre une désobéissance et une proposition de la part du cheval.
Dans les deux cas, le cheval ne va pas faire tout à fait ce qu’on lui a demandé.
Dans la désobéissance, le cheval va faire quelque chose de MOINS DIFFICILE pour lui que ce qu’on lui a demandé.
Alors que dans la proposition, il va faire PLUS DIFFICILE que ce qu’on lui a demandé.
Et c’est exactement là que ça se complique car ce “PLUS ou MOINS DIFFICILE” va dépendre du cheval et dépendre du moment !
Par exemple : Mon cheval est plutôt du genre placide et tranquille habituellement. Sa tendance naturelle va être plutôt de faire des transitions descendantes et il a du mal à tenir ses allures.
Je lui demande du trot, il repasse au pas, c’est une désobéissance, car c’est plus facile pour lui , je redemande le trot !
Il prend le galop au moment où je demande du trot, alors là c’est une très jolie proposition car plus difficile pour lui et je félicite ! (Une pensée pour Karine et Benji, son Mérens, qui m’ont valu un gros fou rire en voyant l’étonnement sur le visage de Karine dont le cheval galopait pour la première fois en carrière 😀 C’était une bien jolie proposition !)
Par contre :
Mon cheval est plutôt du genre speed et il avance vite et fort.
Il est au trot, je demande du pas, il reste au trot ou passe au galop, c’est une désobéissance car c’est plus facile pour lui, je rectifie en redemandant le pas jusqu’à l’obtenir
Mais si il passe au pas au moment où je demande le trot, je félicite car c’est un vrai effort de calme pour lui.
MAIS ATTENTION : Si mon cheval habituellement tranquille est stressé aujourd’hui et avance fort, je vais récompenser la proposition de calme.
Si mon cheval généralement speed est mou aujourd’hui, je vais récompenser l’allure supérieure.
C’est toujours ce qui est difficile pour le cheval MAINTENANT et pas D’HABITUDE.
Voir les propositions, les accepter, s’en réjouir, mais ne pas laisser le cheval nous détourner de notre plan est un équilibre à trouver. Mais c’est la clé pour avoir un cheval heureux de participer, prêt à réfléchir et parfois à proposer de lui-même des choses nouvelles. Un cheval qui comprend ce qu’il fait va ainsi de lui même mélanger parfois plusieurs exercices pour en sortir quelque chose de bien plus fun !
Ç’est quelque chose qui m’arrive souvent avec mes chevaux !
La photo de couverture de cet article montre Aslan qui vient proposer de monter dans la water box alors que je ne lui demandais rien, je rangeais juste mes affaires après une séance avec Fawzii !
Je ne suis pas la seule à avoir des idées farfelues dans ma maison !
Un exemple avec le huit mélangé à du déplacement latéral créé par Aslan lui même ou les quatre pieds sur une jante de voiture créé par Maroussia (vidéos ci-dessous). A partir de ce moment là on, devient une équipe de créateurs de défis, de plus en plus dingues, de plus en plus funs !
Des exercices créés par mes chevaux à la base que j’ai ensuite pu leur proposés de recréer à la demande :
Le huit selon Aslan
Equilibre proposé par Maroussia
Beaucoup d’autres articles et plus de 30 heures de vidéos grâce à l’abonnement BASIC disponible ici !
Seulement voilà, dans la vraie vie, la plupart des chevaux sont plus intéressés par l’herbe, les autres chevaux, le tracteur au loin, ou même rien, que par leur compagnon à deux pattes ! Et c’est vraiment pas drôle de constater que cette démangeaison, cette mouche ou ce brin d’herbe sont plus intéressants et attractifs que nous !
Alors on peut se contenter de constater, de se fâcher, de s’agacer ou d’être juste désespéré par cet état des lieux peu reluisant… ou on peut commencer à se poser les bonnes questions :
Pourquoi est-ce que quand il est en troupeau il est si léger et à l’écoute des autres ? Alors que quand il est avec moi.. ?
Revenons un peu à ce qui se passe pour nos chevaux dans leur vie de tous les jours entre eux.
Les chevaux sont des animaux sociaux, ils sont faits pour vivre en groupe et plus leur groupe est nombreux avec des individus en bonne santé, plus il est fort. Contrairement à certaines idées reçues, les chevaux sont donc programmés pour ne pas blesser les autres membres de leur groupe et pour vivre en paix.
Quand un groupe se met en place il s’établit une hiérarchie entre les individus et chacun sait qui est au-dessus et au-dessous de lui dans la troupe. Les individus situés au-dessus ne disent jamais à ceux situés en-dessous quoi faire, mais ils sont très clairs sur ce qu’ils ne peuvent pas ou ne doivent pas faire : ne reste pas ici, ne t’approche pas de cet endroit, ne t’approche pas de ce cheval… Ils sont très clairs parce qu’ils sont très efficaces.
Voyons comment un cheval d’un rang supérieur fait bouger un cheval d’un rang inférieur. D’abord, il va se “grandir”, le regarder droit dans les yeux pour manifester son mécontentement et si ça ne suffit pas, il va coucher les oreilles, jeter le nez, fouailler de la queue ou taper du pied et lui foncer dessus pour le toucher fermement avec la bouche ou les pieds. C’est clair et c’est sans appel : le cheval inférieur SAIT que ce sera le cas, parce que c’est tous les jours comme ça, plusieurs fois par jour !
Combien de temps entre ce premier regard et les dents ou les pieds ? TRÈS peu de temps n’est ce pas ? 3 secondes ou 4 au grand maximum.
Voyons donc maintenant ce qui se passe quand un humain veut faire bouger un cheval.
Soit s’il n’a pas une grande affection pour son cheval, ou on ne lui rien appris d’autre et il va lever une chambrière ou un stick et frapper son cheval dans la foulée…. les “formules de politesse” équines : regard, oreilles, queue ou pied qui frappe le sol sont absentes. Cela fabrique des chevaux qui fuient et ont peur des outils qu’on ne peut pas bouger sans qu’ils en aient peur… trop loin de leur mode de communication, ils ne peuvent pas comprendre et obéissent juste par peur.
Soit il a beaucoup d’amour pour ce cheval et là tout est différent, car lui bien sûr ne VEUT PAS toucher son cheval. Alors il est poli, très poli… Il regarde son cheval, il appelle le cheval qui est en train de regarder ailleurs ou de brouter. Il agite la longe pour “capter son attention”, il lui lève la tête de l’herbe. Puis il tend le bras en regardant son cheval et se demande ce qu’il en pense, puis il se met à agiter son stick pour faire signe au cheval de partir. Le cheval de son coté… vit sa vie, il broute, il regarde les copains au loin, il chasse les mouches, il baille, bref il s’ennuie ! Alors l’humain agite encore son stick ou sa chambrière, il tire un peu sur la longe, se dit qu’il est nul, se demande s’il s’y prend bien, abandonne puis change d’avis et tend la longe et agite le stick à nouveau… le cheval a replongé la tête dans l’herbe ou regarde à nouveau ailleurs alors tout recommence… jusqu’à quand ?
Combien de temps entre la première intention de mouvement et le moment où l’humain est susceptible de toucher le cheval ? La plupart du temps un nombre aléatoire au-dessus de plusieurs dizaines de secondes ! Impossible à compter, impossible à prévoir !
En fait, le cheval ne sait jamais ce qui va se passer, la seule chose qu’il a apprise c’est qu’il a le temps. Sa décision (bouger ou pas) est remise à plus tard.
Pourquoi regarderait-il l’humain ? Pourquoi lui prêterait-il attention ? Il sait de façon certaine que si son humain a quelque chose à lui demander… il va le prévenir, il l’appellera ou secouera la longe ! Alors il regarde ailleurs pas la peine d’être attentif ou vigilant quand on vous prévient avant qu’il se passe quoi que ce soit…
Pourquoi bougerait-il maintenant alors que rien ne l’y oblige ? Si je te dis, “Fais moi un petit résumé de cet article pour la semaine prochaine” Quand le feras tu ? … C’est pareil pour ton cheval, c’est pareil pour tous les êtres vivants quand rien n’est urgent on diffère notre action !
AGIR COMME UN CHEVAL !
Être poli en prévenant le cheval mais lui donner toujours le même délai pour répondre, un délai court inférieur à quelques secondes durant lequel je vais enchainer mes phases de manière fluide et sans arrêt “pour voir”. Je vais monter mon énergie, le regarder, lui donner une indication polie et posée avec ma main qui tient la longe et enchainer lever le stick, le bouger et toucher le cheval. Il n’a pas vu arriver le stick parce qu’il broutait ou regardait ailleurs ? Dommage ! La prochaine fois il gardera les yeux sur moi.
Il a bougé, je le félicite et le laisse réfléchir et je recommence. La seule chose qui stoppera mon enchainement bien prêt dans ma tête (énergie, regard, main, stick, toucher) c’est le fait que mon cheval bouge … OU … qu’il réfléchisse à ce que je lui demande, qu’il se prépare à le faire, qu’il se connecte ! Là je vais lui donner un laps de temps supplémentaire pour le laisser réfléchir.
Le fait d’avoir un délai fixe (le fameux 1 – 2 – 3 qu’on utilise avec les enfants) permet aussi au cheval de ne plus être surpris au moment où on le touche, nous devenons ainsi justes et fiables à ses yeux.
Le 3ème bénéfice est qu’en n’attendant pas, en touchant le cheval parce que “c’est l’jeu ma pauv’Lucette” et non parce qu’on est excédé par son manque de coopération, on n’est plus jamais frustré ou agacé. On peut alors jouer en touchant le cheval en disant un “perdu” qui aide à garder la mauvaise humeur à distance et qui aide à rendre tout ça plus léger. Au passage, si on touche son cheval, sans frustration et sans colère, on ne risque pas de toucher plus fort que prévu contrairement à ce qui se passe quand on est agacé.
En fait, je vais juste reproduire une situation que mon cheval vit plusieurs dizaines de fois par jour dans son troupeau, qu’il ait un statut hiérarchique haut ou bas dans son troupeau n’importe pas. Si je veux sa coopération, je dois avoir un statut hiérarchique au-dessus du sien… ou renoncer à lui demander quoi que ce soit.
Dès qu’un humain est avec un cheval… il émet sans même sans rendre compte tout un tas de signaux. Ces signaux sont importants pour le cheval qui communique quasi uniquement grâce au langage corporel. Il est un expert dans ce domaine.
La façon de marcher vers le cheval, l’endroit où l’humain regarde, les pensées qui influent sur sa trajectoire ou son attitude corporelle, tout cela est analysé sans aucun effort, de façon tout à fait automatique et naturelle par le cheval. L’humain est un véritable émetteur d’informations pour le cheval à pied et en selle… le corps dit beaucoup plus qu’on ne croit, beaucoup plus que les autres humains ne voient …
Mais comme peu d’humains en ont conscience, ils ajoutent des gestes, des codes, des signaux qu’ils pensent être compréhensibles pour le cheval. Le plus souvent ils les sur-jouent beaucoup : les bras sont comme des ailes de moulin, les sticks s’agitent vite et fort, les longes s’envolent, les rênes se tendent, les jambes gigotent … encore une bonne dose d’informations pour le cheval… trop ? Sans doute !
L’humain est un émetteur réglé au maximum de sa puissance.
Pour autant il n’est souvent pas très efficace car le cheval est noyé dans un océan d’informations souvent contradictoires.
L’humain attend de la part du cheval des réponses tout aussi grossières que les demandes qu’il lui a faites: se laisser toucher ou pas, tourner ou pas, partir sur un cercle ou pas, reculer ou pas ..
Le récepteur chez les humains est plutôt défectueux …
Car les humains n’ont que peu conscience de tout ce que dit le cheval grâce à son langage corporel si riche et complexe. Un humain qui regarde un cheval c’est l’équivalent de quelqu’un qui ne lit que les gros titres d’un journal sans jamais lire la moindre ligne d’un article.
Si on prend la peine de s’y pencher, notre cheval nous donne des réponses pleines de nuances … Encore faut-il avoir la volonté et, parfois, le courage de les lire, car ce qu’il a à nous dire ne fera pas toujours plaisir à notre ego. Mais si on fait le choix de vouloir pleinement communiquer avec son cheval, il va falloir l’accepter.
Accepter de voir ce léger mouvement vers l’arrière quand on tend la main pour le caresser, non il ne s’enfuit pas, mais non il n’a pas envie qu’on le touche. Accepter de sentir la résistance dans sa nuque quand on a bougé la rêne, même s’il a tourné. Accepter de l’entendre soupirer d’ennui quand on demande ce départ sur un cercle. Accepter de voir ce pas en avant juste avant qu’il accepte de reculer…
Les humains sont contents, le cheval a fait, le gros titre est conforme à ce qu’on attendait mais dans le texte de l’article il y a ces petits riens qui pourtant changent tout : “je n’ai pas vraiment envie que tu me touches”, “je ne suis pas d’accord pour aller là avec toi”, “je fais mais je m’ennuie, si je pouvais être ailleurs”, ” je recule mais je te pousse en arrière d’abord, ne te prends pas pour ce que tu n’es pas”…
Si on veut progresser vraiment dans la communication et la compréhension, il faut se mettre à regarder, écouter et sentir son cheval. Il faut communiquer avec lui avec moins de hurlements corporels. Il faut devenir un excellent émetteur qui n’a pas besoin d’être à fond pour avoir un son clair, et un excellent récepteur qui entend même les petites nuances de cette jolie musique que le cheval produit.
Les humains sont toujours prêts à hurler plus fort mais pas à écouter vraiment.
Cela demande un vrai effort d’être attentif à l’autre, d’autant plus si c’est un cheval. A chaque moment ensemble notre cheval nous donne, en direct et sans filtre, son ressenti sur ce que nous faisons, sur la façon dont il nous perçoit. Si on se met à prendre ce retour en compte, on pourra ajuster nos actions avec une grande justesse. Le cheval enfin compris aura plus envie d’être avec nous et d’essayer de comprendre ce que nous sommes en train de faire ensemble, il deviendra plus souple, plus léger.
Pour autant se mettre à PERCEVOIR ce que le cheval nous dit ne vient pas si facilement et pour progresser. Il peut être extrêmement intéressant de regarder des chevaux communiquer avec des humains, d’observer en détail, l’attitude du cheval, son opinion sur ce qui se déroule : stressé ou pas, heureux ou pas, d’accord ou pas, indépendamment du fait qu’il FASSE ce qu’on lui demander. L’opinion du cheval et le fait qu’il exécute des ordres sont des choses différentes. Un cheval peut faire sans en avoir envie ou ne pas faire en étant parfaitement bien dans ses baskets … on s’en rend vite compte si on se met à le regarder, à l’écouter et à le sentir vraiment au lieu de ne voir qu’un exercice raté ou réussi !
Valérie
Toutes mes formations t’accompagnent sur cette voie, tous les programmes VIP notamment mais aussi certaines formations ponctuelles :
Si tu as du mal à voir ce que pensent les chevaux je te conseille de visionner ma vidéos “Lecture du cheval et désensibilisation” ici !
Aussi accessible avec l’abonnement BASIC qui donne accès à toutes les vidéos de formations enregistrées, clique ici pour en savoir plus.
Si on se met à la place du cheval qu’on essaie d’être aussi simple, juste dans la recherche de la sécurité, du confort et de l’intérêt immédiats, alors on on peut les comprendre. Mais ce n’est pas facile juste parce que nous leur prêtons très souvent des sentiments et des volontés humaines.
Pourtant il faudra prendre conscience de tout ça pour revenir au réel si on veut comprendre les chevaux et communiquer avec eux …. tout un programme !
Il va falloir devenir nous aussi simples … et ce n’est pas facile !
Valérie
Un petit exemple où j’accepte les efforts de Maroussia même si elle ne fait pas ce que je lui demande au départ.
Si j’avais “forcé” lors des premières demandes en voulant que ce soit parfait, elle aurait fuit et décalé les hanches et il m’aurait sans doute fallut beaucoup plus de temps pour arriver au résultat final.
N’ai pas peur de te tromper, parce que se tromper quand on fait des choses nouvelles… c’est normal !
Tu te trompes, je me trompe, tout monde se trompe !
Mais une fois l’erreur faite, ce qui compte vraiment c’ets ce qu’onvfait et là, il y a deux camps !
Il y a ceux qui abandonnent, parce qu’ils se dévalorisent en se disant qu’ils n’y arriveront jamais ou parce qu’on leur a juste dit de faire comme ça, comme si c’était la seule chose possible et qu’ils ne vont pas plus loin parce que ça ne “marche pas” ou que “le cheval n’est pas réceptif”… Ceux qui se disent que ce cheval est trop mauvais ou trop bête ou qu’il n’est pas “sensible” à cette approche…. et qui en seront très exactement au même point dans un an, même s’ils changent de cheval !
Et il y a ceux qui se remettent en question, ceux qui ne se fâchent pas contre le cheval, ni contre eux-mêmes, ceux qui cherchent, ceux qui réfléchissent, ceux qui essaient autrement, ceux qui acceptent de sortir du cadre, ceux qui se font aider, ceux qui VEULENT y arriver et qui sont ceux qui y arriveront, peut être tout à l’heure, peut être demain peut-etre dans un mois, peut-être dans un an, mais qui y arriveront !
Faire partie de la première catégorie n’est pas fatal, ce n’est pas à vie ! Même si tu as abandonné trop souvent, tu peux faire le choix de ne plus le faire, de relativiser tes erreurs, de t’excuser auprès de ton cheval pour ta maladresse ou ton manque de connaissance et de te remettre à réfléchir, d’apprendre, de changer ta façon de penser, d’être et d’agir avec ton cheval … ça ne dépend que de toi.
Je ne te dis pas que c’est facile, je te dis que c’est possible pour toi !
Ca va te demander des efforts, bien plus que de râler contre ton cheval, ou contre l’ancien propriétaire de ton cheval, ou contre la pension, ou contre le vent, ou contre le gars qui fait des travaux (oui quand on cherche une excuse on a beaucoup d’imagination !! ) mais ces efforts en valent la peine !
Progresser est une immense source de joie et de bien-être.
Imagine quand tu auras réussi à ….. ( là c’est à toi de compléter ! ) …………………………………. comme tu seras heureuse ! Est ce que cela ne vaut pas que tu t’y remettes dès la prochaine séance 😉
Tout sera ok à la fin !
Si ce n’est pas ok, ce n’est pas la fin !
Je te laisse mâchouiller ça ! ^^
Valérie
Non ce n’est pas naturel du tout pour un cheval de se pousser si on le pousse. Si on pousse un animal sauvage, il pousse en retour, c’est le réflexe naturel d’opposition. Il est connu qu’un éleveur qui se fait coincer contre un mur par une vache peut y laisser sa vie, car plus il poussera pour se dégager, plus elle poussera en retour allant jusqu’à l’écraser… Il en est de même pour les humains, si vous poussez fort une personne sans la prévenir, elle poussera de son coté, c’est absolument instinctif.
Maroussia est un poney français de selle, son père est un pur sang arabe de CSO, Kal Azar. Elle est née en 2000 dans un élevage de poneys de sport.
Avec elle et grâce à elle, j’ai appris des milliers de nouvelles choses.
Maroussia la terreur, la grincheuse, la caractérielle est devenue mon extraordinaire partenaire toujours prête pour de nouvelles aventures…
Nous avons mis notre nouvelle relation à l’épreuve en participant à des courses d’endurance, sans volonté de performer, juste pour savoir si on pouvait le faire (avec 1,40 m au garrot les foulées sont nombreuses pour parcourir 60 km ^^). ET on a pu !
Jamais d’élimination et toujours largement dans le temps imparti, elle a fait preuve d’une volonté, d’un dynamisme, d’un calme et d’une maîtrise sans faille, sur chaque épreuve elle m’a époustouflée !
Puis nous avons rencontré le Mountain Trail, épreuve très technique qui demande un cheval calme et régulier, sur de lui mais attentif et à l’écoute et là aussi elle s’est révélée absolument excellente. Nous en sommes devenues championne de France en 2018.
Dans la foulée, on a commencé à jouer avec du bétail pour le plaisir et participé à des concours de MRH (épreuve complète comportant Gestion des allures, Mountain Trail et bétail) qui nous aussi apporté quelques succès. Nous continuons à nous former dans ce domaine très intéressant.
En septembre 2021 Maroussia a fait une forte colique qui aurait pu/du la tuer ! Mais son formidable caractère et son envie de vivre ont été les plus fortes ! Ces deux jours ont été extrêmement difficiles pour moi, je ne l’ai pas lachée une seconde, je le lui avais promis à la première minute que tant qu’elle ne serai pas guérie je resterai à ses cotés et elle trouvé le courage de se battre.
Depuis chaque minute avec elle et comme une minute gagnée sur la mort et donne encore plus de valeur à tout ce que nous vivons ensemble.
Votre cheval a un fort caractère réjouissez vous !!
Travaillez sur vous pour devenir avant tout le leader et le compagnon dont il rêve, car pour un cheval à fort caractère, comme elle, quand vous communiquez avec lui, en le prenant en compte, en le considérant comme un vrai coéquipier. Alors il devient votre plus fidèle supporter, le compagnon dont vous rêvez, celui avec qui tout devient possible car sa volonté s’ajoute à la vôtre au lieu de la contrer.
Merci à toi Maroussia pour toutes les précieuses leçons que tu m’as données et que tu me donnes encore !
Mais sans garantie que le téléphone gardera le cadrage ou ne tombera pas en cours de route… testé de nombreuses fois avant que je me décide à investir dans mon caméraman préféré 😉
Parce que oui quand tu es avec ton cheval, tu te déplaces et tu as peur qu’il y ait juste un bout de carrière ou d’herbe sur ta vidéo.
Pour ça rien de plus simple ! Il te suffit de mettre en place deux repères au début de ta séance un de chaque coté, à la limite du cadrage de ton téléphone ou de ta caméra (ici par exemple j’aurai pris comme repères le dernier bidon bleu à droite et le bidon blanc à gauche si je suis entre les deux c’est bon). Ainsi si tu restes dans le triangle créé par tes deux repères et ton téléphone ou ta caméra, tu es sure d’être dans le champ ! Et si tu n’y es pas tout le temps, ce n’est pas si grave, il y aura toujours des moments à visionner pour que tu puisses vous voir de l’extérieur.
Alors voilà maintenant plus d’excuse, filme toi, regarde toi et si tu as besoin d’aide, envoie moi la vidéo pour un coaching privé, pour savoir comment ça marche, clique ici ! 😉
A partir de ce moment là seulement, on est prêt à passer à la suite et à avancer en se faisant aider si besoin !
Valérie Schweitzer Juste ave mon cheval
Alors oui ..
S’appliquer sur la lenteur avec laquelle on ferme la main sur la rêne ou la longe
Prêter attention à fermer les jambes avc lenteur et précision en contractant les muscles depuis la cuisse
Être attentive au fait de mettre plus d’intention que de mouvement
Obtenir un reculer léger sur 3 pas
S’efforcer d’obtenir un départ au pas en main ou en selle qui soit calme, léger, facile et propre,
Prendre le temps d’avoir un saut aisé et sans hésitation sur un obstacle tout petit…
Ce n’est pas flatteur pour le cavalier, ça ne “vend pas du rêve” (Dieu que je déteste cette expression ! ^^), mais toutes ces petites choses non spectaculaires qui permettent d’avancer vers la légèreté, la délicatesse et la fluidité, sont totalement indispensables à des buts plus élevés.
Quel dommage que la plupart du temps, on les massacre tranquillement en passant dessus comme un bulldozer car elles ne sont pas valorisantes pour le cavalier …
Si tu fais de ces petites choses, tes buts proches, dans quelques semaines tu pourras vraiment voir vos progrès ! De quoi être contente de toi, même si ça ne jette pas de poudre aux yeux.
Toi tu le sauras et ton cheval aussi et tu seras prête pour le prochain petit progrès qui fera de toi une meilleure partenaire pour ton cheval. Et finalement il n’y a que ça qui compte !
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