Vous pouvez retrouver ici des articles qui m’ont frappée par leur pertinence et que j’ai eu envie de partager avec vous. Cette rubrique sera régulièrement mise à jour.
Leadership : des chevaux et des hommes
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Cet article rédigé par Marie Coulbois, consultante RH, nous expose le procces d’un passage de la « gestion de ressources humaines » à la « gestion humaine des ressources », notamment par la modification des processus de leadership. Cette analyse nous propose la manière de faire que nous enseigne la relation au cheval, révélatrice de nos modes d’action en entreprise.
Crédit Laurent Vilbert
Le leadership chez les chevaux : une question de survie
Le cheval, en animal grégaire, peut avoir besoin de la présence de leaders. Un leader donne l’impulsion au groupe, organise sa survie. Grâce à lui, les chevaux peuvent boire, manger et se déplacer en toute sécurité. Il guide la harde, en organise les différentes fonctions (surveiller, prévenir du danger…). Leur survie est à ce prix : une coopération intelligente.
Imposer, contraindre : l’usage de la force dans la relation homme-cheval
Lorsque l’homme a entamé la domestication du cheval sauvage, en qui il voyait une aide au travail et autres avantages, il l’a fait par la force, par la soumission au sens le plus péjoratif du terme. Le cheval ne voyait en cet « animal inconnu » qu’un prédateur potentiel qui, s’il s’y soumettait, assurait sa survie en lui offrant la sécurité d’un abri, à boire et à manger. Il accepta de renoncer à sa liberté pour garder la vie, l’instinct étant le plus fort. Doté d’une force physique et d’une vitesse de course supérieures, il pouvait pourtant facilement éviter l’étreinte qu’on voulait lui imposer et qu’il pensait mortelle…
L’Homme parvint à le capturer -par ruse et non par force- et voulut le domestiquer -par force et non pas ruse-. Devant son impuissance à lui faire comprendre ses volontés bien humaines, l’homme a utilisé violence, contrainte… Le cheval, dans sa crainte de souffrir et de mourir, s’est donc résigné à « coopérer »pour assurer sa survie, en dépit de toute la violence dont il était l’objet…
Contraindre par la force ?
De nos jours, l’usage de la contrainte pour obtenir ce que l’on veut est encore largementrépandu mais au fil du temps, la croyance que l’obéissance à une volonté émise par un leader -un « chef »- devait être proportionnelle aux (mauvais) traitements subis a très favorablement évolué.
Ecouter, comprendre, agir en leader ou bien imposer par la brutalité ?
Les méthodes « douces » de dressage des chevaux ont fleuri, ici et là, avec plus ou moins de succès. Peu importe, un changement important était en marche… L’essentiel de ce changement réside dans l’absence de contraintes physiques, dans la conviction nouvelle que l’autorité brutale et sans leadership ne mène à rien de satisfaisant. Aujourd’hui, on obtient par la suggestion et l’envie de faire ce que la « soumission » obtenue par la force et la contrainte n’avaient jamais permis d’obtenir.
L’homme a appris à parler « cheval » car les chevaux ne comprennent qu’une seule langue : la leur. Ils ont très vite compris leur intérêt à coopérer : manger, dormir, se trouver en sécurité… Une analogie très claire à la pyramide de Maslow… Ce comportement gagnant-gagnant a convaincu les chevaux de ne plus fuir.
Ou collaborer en toute confiance ?
Crédit Laurent Vilbert
Modifier son style de leadership : une clé de la performance humaine
Ce changement de la relation homme-cheval, si on est convaincu qu’il est capable demodifier considérablement notre façon de « diriger », trouve naturellement sa place dans les relations de travail. Le leadership est d’abord une écoute et compréhension de l’autre. Le leader incite, suggère mais n’impose pas par la force irraisonnée. Les collaborateurs peuvent librement exprimer leur créativité, se sentir valorisés, donc aller plus loin !
Celui qui, comme chez les chevaux, est capable de porter -et partager sans l’imposer- une vision et les moyens d’assurer survie et confort au groupes’impose naturellement comme leader. Il ne contraint ni ne soumet, il incite par son charisme, sa capacité de conviction, son objectivité, sa crédibilité. Il sait où aller, les membres du groupe lui fontconfiance et le suivent non parce qu’ils le « doivent » mais parce qu’ils sont convaincus qu’il peut les mener vers le but commun auquel ils ont tous adhéré.
Si le leader ne les a pas convaincus, les membres du groupe « fuiront » comme le font instinctivement les chevaux devant un prédateur. Cette fuite se traduira immanquablement par un manque de coopération, une performance réduite, un renoncement… Tout le monde est perdant : l’entreprise ET le collaborateur.
S’écouter mutuellement pour se comprendre
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Communiquer, c’est à chaque instant!
Longtemps délaissé, le travail à pied est heureusement de plus en plus courant. Et pourtant on voit toujours autant de gens se faire arracher la longe par un cheval qui veut brouter, se faire tracter sur le chemin du parc, se faire écraser contre un mur dans le box, ou piétiner au pansage. Mais alors à quoi servent tous ces stages? Comment l’expliquer et comment y remédier?
Vous avez peut être déjà fait un stage de travail à pied avec un professionnel. Alors, vous avez appris et mis en place des codes de communication clairs avec votre cheval. Vous reprenez surement ces exercices régulièrement, car vous êtes motivé(e). C’est une très bonne chose. Et pourtant, n’avez-vous pas toujours des confrontations? N’y a-t-il pas des moments où votre cheval ne vous écoute pas, vous bouscule, vous manque de respect?
Pourquoi cela arrive-t-il?
Je vais vous donner un exemple. Imaginez une petite fille qui joue dans le salon où sa mère discute avec une amie. Régulièrement, elle se lève et se plante devant sa maman pour lui poser une question ou discuter avec elle du jeu qui se déroule. Sa maman lui répond chaque fois. Jusqu’à un moment où elle s’énerve et lui crie de lui ficher un peu la paix. La petite fille éclate en sanglot, perdue et se demandant quelle mouche a piqué sa maman. Qu’aura-t-elle retenu de cette expérience? Que sa maman est vraiment imprévisible et que c’est très angoissant! Qu’en penseriez-vous à sa place?
Avez-vous saisi le rapport avec les chevaux? Je vous la refais dans ce contexte. Votre cheval n’est pas très délicat. Tous les jours, il vous donne des coups de tête ou vous bouscule alors que vous vous occupez de lui. Mais cette fois, vous êtes fatigué(e) après une dure journée de travail et ça vous énerve. Alors tout d’un coup, à son cinquième coup de tête vous vous énervez, lui criez dessus et lui donnez une grosse claque sur le visage. Il recule d’un bond, les yeux exorbités. Et que croyez-vous qu’il pense de vous?
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