Avoir peur n’est pas un problème…
Aidez le à comprendre !
Les limites ne sont pas une punition
Les chevaux ne nous doivent RIEN !
Quand on prend soin d’un cheval, qu’on y investit une partie de sa vie, de son temps, de son attention et et la totalité de son implication, on s’attend à ce qu’il nous offre en retour son affection, sa confiance ou au moins son attention. Mais la réalité est toute autre !
La réalité c’est que quel que soit le temps passé, les soins et les frais engagés, le cheval n’a que faire de nous !
Il ne nous doit rien, il est lui, il est libre, il n’a rien demandé, il n’attend rien et il ne s’attend à rien de notre part. Il ne culpabilise pas de ne rien donner en retour.
Il vit tout simplement sa vie…
Si on veut son affection, sa confiance ou son attention, on ne pourra pas les exiger, ni les mendier il n’a que faire de nos mots, ni de nos maux.
Tout ce que notre cheval peut nous offrir, il va falloir le mériter !
Pas à pas chaque jour il faut lui prouver, un acte après l’autre, que nous sommes dignes de son affection, de sa confiance et de son attention.
En étant la personne solide qu’il a envie de suivre.
En étant la personne fiable qui ne le trahit pas et qui sait prendre les bonnes décisions pour lui.
En étant la personne empathique qui ne bousculera pas inutilement ses limites.
En étant la personne enthousiaste qui va l’accompagner sur le chemin du progrès pour qu’il puisse être de plus en plus heureux avec les humains et dans sa vie à lui.
Votre cheval ne vous doit rien, vous seul lui devez le meilleur de vous-même.
Valérie
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Jusqu’où aller en une seule séance ?
C’est une question qu’on me pose très souvent !
La réponse en vidéo.
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Tu n’utilises pas les bons mots…
Eprouver des émotions c’est naturel !
L’émotion c’est un message que notre instinct et notre corps envoient à notre cerveau. Vouloir faire taire ses émotions, se battre contre elles, est totalement contre-productif.
Si tu as peur, tu as peur, c’est normal, c’est sain. Ta peur est là pour te sauver la vie ! Si tu passes outre, comme le font énormément de cavaliers et de cavalières, tu te mets, sans t’en rendre compte, volontairement en danger.
Si tu es frustrée ou en colère essayer de le cacher ne fera qu’empirer les choses. De plus si camoufler ses émotions peut fonctionner avec les humains ça n’a AUCUNE CHANCE de marcher avec un cheval
Alors qu’est-ce qu’on fait ?
Déjà il est important que tes émotions deviennent conscientes et que tu arrêtes de les nier, parce que ça te conduira directement à la catastrophe ou à l’accident.
Si tu as trop peur ou si tu es trop énervé(e), écoute-toi, prépare mieux et reprends les choses plus à la base et tu reviendras à ça quand ça ira mieux.
Ensuite sache que tes propres paroles peuvent énormément t’aider, car prononcer des mots différents génère des émotions différentes. Selon le vocabulaire que tu emploies, ton attitude va changer, tes émotions seront différentes. C’est pour ça qu’il va falloir que tu inspectes ton propre vocabulaire avec attention, car, en le changeant, tu vas pouvoir déjà faire évoluer beaucoup de choses.
Parlons des mots utilisés de façon très commune par la plupart des cavaliers :
TRAVAILLER SON CHEVAL : Hum…. Ça ne sent pas la joie, ni le partenariat, ni le partage, ni le plaisir. Travailler son cheval, c’est sérieux, ça ne rigole pas, on sent déjà que le cheval travaillé par son cavalier ne va pas forcément passer un bon moment … et le cavalier non plus… tout le monde bosse… Il y a mieux comme émotions de départ…
Alors c’est simple, c’est une expression que je n’utilise pas. Je ne me dis jamais “Allez je vais travailler mes chevaux”. Je me dis “Allez je vais jouer avec mes chevaux” ! C’est une formulation que j’ai découverte chez Parelli et je l’adore ! En se disant qu’on va jouer avec ses chevaux, on se dit qu’on va passer un bon moment et eux aussi. On joue ensemble, on est du même côté de la barrière et c’est du fun, du bonheur du plaisir qu’on se prépare à vivre et pas un moment obligé. Les émotions sont tout de suite plus positives.
Pour aller dans ce sens, une personne que j’accompagne à mis un panneau “AIRE DE JEU” à l’entrée de sa carrière et chaque fois qu’elle voit ce panneau en arrivant avec son cheval, ça l’aide à se souvenir d’être plus positive.
NON : Combien de fois dis-tu NON à ton cheval ? Non, on peut le dire facilement en criant, on s’oppose, ça n’appelle pas à discussion.
Quand un de mes chevaux ne fait pas ce que je lui ai demandé, je préfère utiliser “Ce n’est pas ce que je t’ai demandé” parce que ça ne ferme pas la porte, parce que ça me permet de ne pas faire monter mes émotions de façon négative et ça amène juste à continuer tranquillement.
Fawzii était un cheval très provocateur quand il est arrivé et j’ai beaucoup utilisé cette phrase pour dédramatiser la situation quand il démarrait comme un fou ou bondissait en l’air et … ça a bien marché. Ses crises d’opposition ne sont plus que très occasionnelles, je ne pense pas que ce serait le cas si ses énormes réactions avaient été sanctionnées par un NON et un état émotionnel instable.
JE VAIS ESSAYER : C’est quelque chose qu’on entend énormément dans le monde du cheval. On va essayer cet exercice, on va essayer de faire monter le cheval dans le van, on va essayer de le débourrer la semaine prochaine, on va essayer de faire une balade seul(e), etc.
Hors dans “l’essai”, il y a la possibilité proche et immédiate de l’échec. L’essai amène un sentiment d’incertitude, de doute et de faiblesse.
Alors tu me diras il faut bien “essayer” un jour !
Oui mais non ! On peut VOULOIR FAIRE ça ! Alors on va préparer, on va faire plus petit, plus décomposé, on va prendre le temps qu’il faut. Et un jour, on serra prêts, le cheval et nous et … ON LE FERA ! Si on n’y croit pas assez, si on n’est pas sûr(e) que le cheval peut le faire alors au moment d’y aller on n’aura pas l’intention suffisante pour amener notre cheval à y croire lui aussi.
Il y a quelques mois, j’ai fait sauter à Fawzii pour la première fois des bidons debout. Les bidons font un peu plus d’un mètre de haut et 65 cm de large… ça fait un gros saut.
On a préparé sur des sauts de bidons couchés dans la largeur puis dans la longueur, prenant le temps à chaque étape. Quand je l’ai envoyé sur les bidons la première fois, il a été un peu surpris par la hauteur. Alors pour m’aider à l’aider, quand je l’ai renvoyé je lui ai dit “Je sais que tu peux le faire mon garçon”. Ça a dopé mon intention et il a pu le faire. Les mots ne sont pas pour le cheval mais pour nous !
ET ALORS ! : Même quand on aime son cheval très fort et qu’on ne lui veut aucun mal, quand on doit toucher un cheval ave le stick ou la longe pour être plus clair(e) dans notre demande, la frustration, l’impatience, l’agacement ou le sentiment d’impuissance peuvent faire monter les émotions négatives très haut. Dans ce cas on va se contrôler difficilement et au lieu de simplement toucher le cheval, on va le frapper beaucoup plus fort qu’il ne faudrait et qu’on voudrait avec des paroles de rappel à l’ordre : “Et alors !”, “Non mais OH !”, “Tu me saoules !” … et vive le déferlement négatif… et les regrets qui suivront.
Là encore on peut amortir le choc en utilisant un autre vocabulaire consciemment. Toujours sur le mode jeu les : “Perdu !”, “C’est l’jeu ma pauv’Lucette”… c’est toujours pareil le but est de dédramatiser pour garder des émotions positives ?
Plus tu te diras que tu ne punis pas ton cheval en le touchant mais que le fait de le toucher est une conséquence du fait d’avoir perdu à un jeu, plus ce sera facile. S’il te plait bouge les hanches, je suis claire avec ce que je veux, si le cheval ne bouge pas on dit “perdu !” puisque notre équipe (mon cheval et moi) n’ont pas réussi sans toucher et hop on le touche et … on recommence jusqu’à ce que notre équipe ait gagné en bougeant sans toucher. Idem pour … tout !
LES SURNOMS : On donne des tas de surnoms à nos chevaux, mais imagine l’impact au quotidien quand on appelle son cheval boulet, cruche, morue ! Il sera beaucoup plus facile d’éprouver des émotions positives, de trouver des qualités à son cheval, d’envisager des progrès que si on l’appelle, ma belle, ma super girl, mon champion, mon grand ou autre joli nom flatteur
Ces mots-là ne sont que des exemples, je suis sûre que tu en trouveras des tas à interchanger pour développer des émotions positives vis à vis de ton cheval et de ta pratique !
Alors quels mots vas-tu changer dans ton vocabulaire pour dédramatiser et apaiser votre relation ?
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Si vous fermez la porte à toutes les erreurs…
Le plus grand handicap qu’on peut se créer soi-même quand on veut faire quelque chose avec un cheval, c’est d’oublier que le plus important est d’apprendre au cheval et non de réaliser l’exercice.
Quand on veut réaliser un exercice, et seulement ça, on va tout faire pour réussir et donc on va empêcher le cheval de faire des erreurs. On va le garder « bien entre les mains et les jambes », en ne lui laissant aucune possibilité de se tromper de trajectoire ou d’allure, on va le tenir bien court pour qu’il passe où on veut ou qu’il fasse ce qu’on veut… mais pendant ce temps, le cheval ne CHOISIT PAS de faire ce qu’on souhaite ! Il n’apprend pas à faire ce qu’on souhaite de lui-même.
Quand tout va bien, il est juste obéissant comme une gentille marionnette. Quand ça ne va pas, il ne prend des initiatives que pour essayer de NE PAS FAIRE ce que l’on veut pour finir par se résigner à obéir et faire ce que l’on veut si on persiste assez longtemps. Mais dans tout ça, à aucun moment, il n’a pris la décision de faire de lui-même ce qu’on attendait de lui.
Là est le piège du refus des erreurs, de la volonté de perfection, d’avoir un cheval qui ne se trompe pas.
La vérité est que même si le cheval fait ce qu’on lui demande il ne SAIT pas le faire de lui-même, il n’a jamais décidé de le faire.
Si au lieu de vouloir réussir l’exercice maintenant, tout de suite, on décide d’apprendre au cheval à faire VRAIMENT cet exercice de lui-même. Si on le met en situation de réussite et qu’il se trompe et qu’on accepte le fait que c’est normal de se tromper quand on apprend quelque chose ! Si on recommence juste tranquillement en essayant de simplifier au maximum et qu’on corrige s’il se trompe encore sans agacement en étant juste le bon professeur dont le cheval a besoin. Il va peut-être se tromper encore 17 fois ou 27 fois mais si on continue à corriger et qu’à la moindre bonne réponse alors on arrête tout et qu’on félicite on va se retrouver avec un cheval qui au lieu d’obéir bêtement va se mettre à REFLECHIR et à CHERCHER la bonne réponse ! Et ça ça change tout !
Par exemple : si tu veux apprendre à ton cheval à passer sur une passerelle étroite, au lieu de l’empêcher de mettre les pieds à coté, tu peux déjà commencer par une passerelle pas trop étroite. Et tu peux l’amener bien droit face à la passerelle pour que le plus simple soit d’aller dessus, tu peux regarder sur la passerelle l’endroit où tu veux qu’il mette le pied, sans le bloquer avec ta longe ou tes rênes/jambes et s’il se trompe on recule et on corrige et on y retourne, encore et encore et au premier pied sur la passerelle ! On arrête tout, tout de suite et on va brouter ! Ne te demande pas si c’était un hasard, récompense ! Hasard ou pas c’est ce que tu voulais et ça se fête !
En procédant ainsi tu apprends à ton cheval à CHOISIR de mettre le pied VOLONTAIREMENT sur la passerelle !
Accepter les erreurs du cheval se dire qu’elles sont la voie royale pour la compréhension et le partenariat te mènera tellement plus loin ! Plus loin que tu ne serais jamais allé(e) dans ta quête de l’exercice réussi !
Ceci est valable pour ton cheval… mais aussi pour toi ! TU APPRENDS, NOUS APPRENONS TOUS, chaque jour, en continu. Nous apprendrons toujours et ce chemin plein d’erreurs qui conduit à la vérité est un magnifique voyage qui durera toute la vie ! !
Une question de connexion
Si on prend les problèmes comme des opportunités alors les progrès sont inéluctables !
Journée entretien de la carrière, Sara et Maroussia en profitent pour faire une séance comme si de rien n’était entre la tondeuse et le quad qui herse !
Arrêtez d’annuler vos séances parce qu’il y a des travaux ou du vent ! Voyez les flaques, les autre chevaux qui jouent ou qui travaillent, les engins, le bruit, comme autant d’opportunités d’améliorer la connexion de votre cheval !
Mais pour ça il va falloir commencer par en faire abstraction vous-même !
Si vous ne pensez qu’à ce tracteur qui approche comment voulez-vous que votre cheval n’y prête pas attention ?????
Alors au lieu d’essayer de ne pas y penser (les humains sont nuls pour ne pas penser à quelque chose, par exemple ne pensez pas à ROUGE… vous voyez c’est une cata 🤣), pensez a un exercice simple que vous voulez faire la maintenant tout de suite !!! Croiser les postérieurs ou faire le tour de ces buissons ou n’importe quoi d’autre et consacrez y tout votre cerveau et votre corps, mettez-y aussi toutes votre attention et votre volonté ! Vous apprendrez ainsi à votre cheval que ce tracteur n’a pas la moindre importance pour vous et donc pour lui ! Et vous aurez progressé !
Allez c’est parti ! Gardez votre connexion la vôtre et celle du cheval quoiqu’il en soit !
Progresser en liberté
J’ai toujours aimé cette maxime de La Fontaine
“Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.”
Jean de La Fontaine
Tellement vrai avec les chevaux !
Fawzii a des difficultés émotionnelles dans le rond de longe (pas ailleurs, ça sent le passif qui remonte à vrai dire) et j’ai donc décidé de lui apprendre une figure technique assez compliquée pour l’aider à rester davantage connecté : le cercle excentré.
On a fait une première séance assez difficile où je l’ai perdu un grand nombre de fois, car il prenait toutes mes demandes comme des demandes d’accélération mais on a pu finir sur un tour complet de bidon , cerveau activé et dans le calme
C’est bien et je suis heureuse qu’il ai compris mais ce n’est pas mon but ultime ! Mon but est qu’il garde son cerveau même aux allures hautes, trot ou galop, et qu’il soit donc capable de le faire aussi à partir du trot et du galop en gardant l’allure et son cerveau en même temps !
On a donc repris sur une seconde séance dont vous trouverez un résumé ci-dessous.
Je commence doucement en révisant les acquis de la séance précédente et puis je demande plus de vitesse en le demandant au trot
A noter que ça ne va pas toujours comme je veux, mais je ne perds pas mon calme ni ma patience même quand il faut plus d’une minute pour que j’arrive à mon but. S’agacer à ce stade aurait été totalement contre productif et abandonner en me disant que je n’y arriverai pas… encore plus !
Votre cheval ne fait pas ce que vous voulez ?
Ce n’est pas grave, donnez vous les moyens, gardez votre calme, persévérez. Il n’y a pas de magie, pas de chevaux doués, juste des cavaliers prêts à faire preuve de patience, et de persévérance, et il en faut beaucoup parfois. Des cavaliers qui gardent leur plan, qui ne se découragent pas et qui récompensent les efforts de leurs chevaux. Des cavaliers qui ont appris à se maitriser pour maîtriser leurs chevaux.
Bienvenue dans le groupe de ces cavaliers là !
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Pourquoi je n’aime pas l’expression “monter en cordelette” ?
Je sais que pour de nombreuses personnes, le but ultime va être de “monter en cordelette”… ça fait rêver… mais personnellement j’ai horreur de cette expression, même si je l’utilise de temps en temps, parce qu’elle induit que la cordelette est l’essentiel.
C’est à elle qu’on pense comme moyen de “piloter” le cheval et c’est ce que font de nombreux cavaliers, ils remplacent tout simplement les rênes par la cordelette. C’est certes un apprentissage qui demande de la confiance mutuelle et une excellente obéissance du cheval, mais cela ne démontre pas une réelle complicité. Une cordelette dès qu’elle remonte sur l’encolure peut aussi être un moyen de contrôle assez puissant surtout utilisée dans des mains fortes.
On voit aussi dans ce cas qu’elle remplace purement et simplement les rênes qu’elle est au contact quasiment en permanence.
Personnellement, je ne souhaite pas l’utiliser de cette façon.
Pour moi la cordelette n’est pas un moyen de contrôle du cheval mais un simple aide à la précision, un léger rappel à l’ordre quand le cheval n’a pas écouté mon moyen de communication principal : MON CORPS !
Et je trouve ça extrêmement important pour faire le lien entre le sol et la selle, parce qu’on parle de langage corporel au sol à tout bout de champ, mais personne n’en parle pour tout ce qui se passe en selle ! ET POURTANT !!! Pourtant tout ce temps au sol à utiliser du langage corporel ne devrait être qu’une préparation à ce même langage corporel en selle !
Une préparation pour le cheval pour qu’il se mette à l’écouter, mais surtout une préparation pour l’humain pour qu’il se mette à l’utiliser…. Si on n’a jamais appris à utiliser notre focus à pied, si on n’a pas appris à note cheval à suivre notre focus au sol, il sera très difficile de l’utilisé monté. Si on n’a pas appris à gérer notre énergie, si on n’a pas appris à notre cheval à l’écouter à pied, il sera très difficile de l’utiliser à cheval. Si on n’a pas appris à utiliser notre corps pour communiquer avec notre cheval à pied, il sera très difficile de le faire finement à cheval.
Si on utilise, notre corps, notre énergie, notre focus correctement au sol, le transfert en selle est extrêmement facile et simple !!! Mais il n’y a qu’une infime partie des personnes qui font du travail au sol qui sentent et voient ce lien et c’est tellement dommage !
La longe, le stick, la cordelette, tout comme les rênes ne devraient être qu’une phase 4 ! Un inconfort qu’on ajoute si le cheval n’a pas écouté nos demandes corporelles plus légères et délicates…
J’ai fait cette erreur après le débourrage de Maroussia, j’ai mis une cordelette, je suis montée dans le rond de longe et à la première séance j’étais très contente de moi ! YEAH je “montais en cordelette”, mais à la deuxième séance je me suis rendue compte qu’en fait si je l’enlevais… je n’avais plus rien.. elle n’écoutait pas mon langage corporel du tout en fait… alors j’ai enlevé la cordelette, j’ai remis le licol et les rênes et on a repris à zéro et on a passé du temps avec les rênes en les utilisant toujours après le corps jusqu’à ce que je n’ai plus besoin de m’en servir du tout. Et il est arrivé ce jour où de toute ma séance je n’ai pas eu à toucher mes rênes… alors j’ai enlevé les rênes, j’ai enlevé le licol et je suis montée en liberté pour de vrai avec une jument qui écoutait mon corps pour de vrai.
C’est sûr cela prend plus de temps, ça demande plus de rigueur, plus de précision, plus de clarté mais vous pouvez me croire sur parole, la sensation n’a rien à voir … l’attitude du cheval non plus…
Où que vous en soyez, au sol comme en selle, vous pouvez commencer dès aujourd’hui, utilisez votre corps, votre intention, votre énergie, votre focus, pour communiquer avec votre cheval et n’utilisez vos outils UNIQUEMENT que si votre cheval n’y a pas répondu et ça partout tout le temps et un jour, vous n’en aurez plus besoin !
Utiliser son corps au sol
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t’accompagnent dans cette optique quel que soit ton niveau actuel.
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Tu te poses des questions ? Pose les moi !
Il n’y a pas d’urgence, nous y arriverons un jour.
Souvent, quand je montre quelque chose d’avancé avec mes chevaux, on me pose la même question :
“Et tu es arrivée à ça en combien de temps ?”
Ça c’est vraiment LA question à laquelle je NE PEUX PAS répondre !
Je ne peux pas parce que je n’ai aucune idée de la réponse, mais aussi parce que la réponse n’aurait aucun sens pour la personne à qui je la donne. Le temps est une notion totalement subjective.
Il peut paraître long ou court, qu’on le ressente sur son parcours ou qu’on donne un nombre de jours ou d’heures à la personne qui demande.
Par exemple, le simple fait mettre un licol correctement peut prendre 3 jours à raison de 3 séances par jour pour Aslan quand il est arrivé, intouchable, refusant tout contact physique. Selon votre propre parcours cela peut vous paraitre très long ou très court ! C’est juste une question de ressenti.
Mais aussi avec une autre personne plus expérimentée que moi, cela aurait pu être beaucoup plus court et pour une autre, plus débutante, cela aurait peut être pris des semaines ou des mois.
Avec un autre cheval moins sauvage bénéficiant d’expériences positives avec les humains cela m’aurait peut être pris 2 ou 3 mn et avec un cheval, ayant plus d’expériences négatives avec les humains, cela aurait m’aurait sûrement pris des semaines..
La durée d’un apprentissage est donc totalement variable, aussi bien dans le ressenti que dans sa durée effective en fonction de la compétence de l’humain et du vécu du cheval.
Pour toutes ces raisons, il est inutile de comparer la vitesse de votre progression, qu’elle soit plus ou moins rapide que celle des couples qui évoluent autour de vous ou à travers ce fameux filtre des médias sociaux !
Plus vous vous mettrez la pression en vous disant que vous vous allez aller vite, moins vous progresserez.
Je sais ce n’est pas toujours facile et j’avoue que le premier hiver après le débourrage d’Aslan, j’ai bien senti ce sentiment étrange de ne pas avancer.
Car en approfondissant nos bases,je me suis rendue compte qu’Aslan avait un énorme souci de confiance au niveau de ses postérieurs et de toute l’arrière main ! Une grosse cicatrice est encore présente sur son postérieur droit attestant de ce jour où, poulain, son postérieur est resté coincé dans des barbelés…
Alors je ne suis pas passée outre, j’ai fait des dizaines de séances sur base de jeu de l’amitié sous des tas de formes, en essayant de garder un coté ludique, mais en allant toujours plus loin pour l’aider à reprendre confiance dans son corps, dans l’environnement et tout ce qui pouvait toucher son ventre et ses postérieurs.
Pendant ce temps, mes amies qui avaient des poulains du même âge progressaient à cheval vers des choses que nous étions très loin d’avoir. Mais j’ai fermé mes yeux et mes oreilles et j’ai continué ma route pour enlever ce grain de sable de la machine dans la tête de mon cheval.
Au printemps, j’ai commencé à le remonter et à avancer à nouveau sur la finalisation du débourrage.
Et puis il y a eu ce soir d’avril, ce soir où on jouait à cheval sur une figure comportant beaucoup de cônes. Et là en reculant, il a marché sur un gros cône avec son postérieur droit, surpris, il a fait un pas à gauche et marché sur un autre cône avec le postérieur gauche et là j’ai attendu l’explosion ! Une de ces explosions verticales qu’il me faisait au début de l’hiver, une de celles qui amenaient ses 4 pieds en même temps à la hauteur de mes épaules quand j’étais au sol… mais rien ne s’est passé, pas d’explosion. Il a juste tourné la tête pour voir ce qui était sous son postérieur gauche tranquillement tête en bas … et là j’ai su !
J’ai su pourquoi j’avais passé un hiver à l’envoyer dans des blocs en plastique, dans des bâches, pourquoi je lui avais demandé d’enjamber tellement de bidons et pourquoi j’étais restée au sol si longtemps … j’avais fait tout ça “juste” pour survivre ce soir d’avril ! “Juste” pour que, ce soir là, mon jeune cheval vive une expérience positive et passe une bonne séance. “Juste” pour que je rentre chez moi, ce soir là, pleine de joie et de bonheur au lieu de rentrer meurtrie et déçue. “
Si j’y repense aujourd’hui, c’est qu’hier, après des mois sans rien faire, Aslan est entré les 4 pieds dans la water box à la troisième demande et il ne lui a pas fallut plus de deux passages supplémentaires pour y passer totalement tranquillement même avec les postérieurs ! Une fois des bases fortes construites, tout est plus facile même longtemps après, même en liberté…
Alors peu importe le temps qu’on y passe, si un cheval a besoin de temps pour construire sa confiance et sa bonne volonté. Peu importe le temps qu’on y passe si une cavalière a besoin de temps pour construire sa confiance et son leadership. Tout ce qui compte c’est d’avancer sur son propre chemin vers ce qu’on veut faire.
Si nous faisons les bons choix, pour nos chevaux, pour nous, il n’y a pas d’urgence, nous y arriverons un jour !
Sois toi-même !
Soyez vous-mêmes, tous les autres sont déjà pris !
Andy Warhol
On peut être inspiré par ce que font d’autres avec leurs chevaux, mais il est important de rester soi-même, de savoir ce que nous, chacun, individuellement, nous avons envie de faire et la façon dont nous voulons le faire.
Vous et votre cheval formez un couple unique avec des envies et des aspirations uniques. Respectez-vous et suivez votre voie !
Je vois trop de personnes qui ne font pas ce qu’elles ont envie de faire et qui tournent en rond dans un monde et une façon d’être avec leurs chevaux qui ne leur conviennent pas … Trop de personnes qui vont faire du dressage ou du CSO par défaut “parce qu’ils en font dans mon écurie”…
Alors posez vous la question “QUE VOULEZ-VOUS FAIRE VRAIMENT AVEC VOTRE CHEVAL ?”
Faites une liste et à partir de là posez vous les bonnes questions :
– Êtes-vous sur le bon chemin pour réaliser ce que vous voulez ?
– Que faut-il faire pour changer les choses ?
Alors ça peut sembler insurmontable au premier abord. Oui ça peut demander des efforts, parfois de gros efforts.
Mais, est-ce que vivre la vie que vous voulez vraiment avec votre cheval ne vaut pas le coup ?
Est-ce qu’être vous-même dans votre vie équestre sans vouloir être quelqu’un d’autre, n’en vaut pas la peine ?
Même si vous ne pouvez pas tout changer tout de suite, commencez par vous poser la question, commencez par savoir QUI VOUS ÊTES en tant que cavalière et OÙ VOUS VOULEZ ALLER et la graine sera semée, ce sera le début de votre chemin original, personnel et individuel
Plus je m’entraîne, plus j’ai de la chance !
Les miracles n’existent pas !
Les chevaux magiques non plus !
Quoique tu fasses tu as besoin de temps et de répétition pour y arriver.
Quel que soit votre niveau tu vas te heurter à des difficultés
– soit tu t’entraînes pour les dépasser
– soit tu restes sur tes positions en enviant ceux qui avancent …
Il n’y a pas d’autre choix …
Lequel vas-tu faire ?
Tu es la seule à en décider !
On devient ce que l’on croit
Chaque fois qu’on se traite mal soi-même, chaque fois qu’on parle de soi en termes moqueurs, chaque fois qu’on se dévalorise à nos propres yeux ou à ceux des autres, on fait un pas sur chemin où l’on n’est pas heureux pas heureux. Alors chaque mot, chaque pas nous éloigne de nos rêves, de nos envies et de nos projets.
Comment atteindre ses buts ? Comment devenir ce dont on a envie si on ne croit pas en soi ?
Pour réussir il n’y a pas de secret, il faut se donner le temps. Et pour vaincre les obstacles, il faut se donner les moyens : se préparer, apprendre, garder sa motivation, s’entourer de personnes positives et motivées elles-aussi. Mais il faut surtout croire en soi, croire en son cheval, croire en ses projets pour marcher sur la route du succès !
On devient ce que l’on croit !
Oprah Winfrey
Rien de ce qui en vaut la peine n’arrive facilement
Est ce que rien de ce qui en vaut la peine n’arrive facilement ?
ou
Est-ce que ce que ça vaut la peine PARCE QUE ça n’arrive pas facilement ?
Ça pourrait être un sujet de philo.
J’avoue que personnellement je penche plutôt pour la deuxième option.
La taille de la victoire, le stade où elle se déroule, n’ont pas d’importance, ce qui compte c’est d’apprécier les progrès et de t’en réjouir suffisamment. TON chemin est le tien, tu fais avec TES difficultés, TA personnalité, la personnalité de ton cheval. Ce chemin est le tien et celui de personne d’autre, il est incomparable.
Désobéissance ou proposition, comme faire le tri ?
Quand on fait une séance avec son cheval, je suis la première à défendre le point de vue selon lequel il est très important d’avoir UN PLAN ! Mon plan c’est ce que je veux obtenir de mon cheval et la façon dont je cherche à ce que ce soit réalisé. Garder son plan jusqu’à ce que le cheval ai une idée de ce qu’on veut, jusqu’à ce qu’il en ai réalisé au moins une partie est pour moi un élément très important de l’apprentissage pour les chevaux.
Toutefois garder son plan TROP rigoureusement peut mener à des chevaux éteints qui n’ont que peu d’envie de participer à ce qu’on fait et qui prient pour être ailleurs !
Laisser le cheval s’exprimer est un élément précieux pour garder et développer la curiosité, la motivation et l’envie du cheval.
Ok, alors comme peut-on garder son plan tout en laissant son cheval s’exprimer ?
Je vous l’accorde, ça ne tombe pas forcément sous le sens. Les premières années où j’ai joué de cette façon avec des chevaux je suis passée par tous les stades depuis garder un peu TROP mon plan, ce qui est ma tendance naturelle et qui m’a amenée à blaser Maroussia, jusqu’à ne plus le garder assez et bonjour le joyeux bazar !
Alors comment trouver le juste milieu et faire la part des choses ?
En comprenant la différence qu’il y a entre une désobéissance et une proposition de la part du cheval.
Dans les deux cas, le cheval ne va pas faire tout à fait ce qu’on lui a demandé.
Dans la désobéissance, le cheval va faire quelque chose de MOINS DIFFICILE pour lui que ce qu’on lui a demandé.
Alors que dans la proposition, il va faire PLUS DIFFICILE que ce qu’on lui a demandé.
Et c’est exactement là que ça se complique car ce “PLUS ou MOINS DIFFICILE” va dépendre du cheval et dépendre du moment !
Par exemple : Mon cheval est plutôt du genre placide et tranquille habituellement. Sa tendance naturelle va être plutôt de faire des transitions descendantes et il a du mal à tenir ses allures.
Je lui demande du trot, il repasse au pas, c’est une désobéissance, car c’est plus facile pour lui , je redemande le trot !
Il prend le galop au moment où je demande du trot, alors là c’est une très jolie proposition car plus difficile pour lui et je félicite ! (Une pensée pour Karine et Benji, son Mérens, qui m’ont valu un gros fou rire en voyant l’étonnement sur le visage de Karine dont le cheval galopait pour la première fois en carrière 😀 C’était une bien jolie proposition !)
Par contre :
Mon cheval est plutôt du genre speed et il avance vite et fort.
Il est au trot, je demande du pas, il reste au trot ou passe au galop, c’est une désobéissance car c’est plus facile pour lui, je rectifie en redemandant le pas jusqu’à l’obtenir
Mais si il passe au pas au moment où je demande le trot, je félicite car c’est un vrai effort de calme pour lui.
MAIS ATTENTION : Si mon cheval habituellement tranquille est stressé aujourd’hui et avance fort, je vais récompenser la proposition de calme.
Si mon cheval généralement speed est mou aujourd’hui, je vais récompenser l’allure supérieure.
C’est toujours ce qui est difficile pour le cheval MAINTENANT et pas D’HABITUDE.
La proposition c’est un effort pour le cheval, la désobéissance c’est la facilité.
Voir les propositions, les accepter, s’en réjouir, mais ne pas laisser le cheval nous détourner de notre plan est un équilibre à trouver. Mais c’est la clé pour avoir un cheval heureux de participer, prêt à réfléchir et parfois à proposer de lui-même des choses nouvelles. Un cheval qui comprend ce qu’il fait va ainsi de lui même mélanger parfois plusieurs exercices pour en sortir quelque chose de bien plus fun !
Ç’est quelque chose qui m’arrive souvent avec mes chevaux !
La photo de couverture de cet article montre Aslan qui vient proposer de monter dans la water box alors que je ne lui demandais rien, je rangeais juste mes affaires après une séance avec Fawzii !
Je ne suis pas la seule à avoir des idées farfelues dans ma maison !
Un exemple avec le huit mélangé à du déplacement latéral créé par Aslan lui même ou les quatre pieds sur une jante de voiture créé par Maroussia (vidéos ci-dessous). A partir de ce moment là on, devient une équipe de créateurs de défis, de plus en plus dingues, de plus en plus funs !
Regardez vos chevaux, écoutez leurs propositions et rectifiez leurs désobéissances pour devenir ensemble une équipe d’êtres vivants heureux !
Des exercices créés par mes chevaux à la base que j’ai ensuite pu leur proposés de recréer à la demande :
Le huit selon Aslan
Equilibre proposé par Maroussia
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La connexion en question
Seulement voilà, dans la vraie vie, la plupart des chevaux sont plus intéressés par l’herbe, les autres chevaux, le tracteur au loin, ou même rien, que par leur compagnon à deux pattes ! Et c’est vraiment pas drôle de constater que cette démangeaison, cette mouche ou ce brin d’herbe sont plus intéressants et attractifs que nous !
Alors on peut se contenter de constater, de se fâcher, de s’agacer ou d’être juste désespéré par cet état des lieux peu reluisant… ou on peut commencer à se poser les bonnes questions :
Pourquoi est-ce que je n’existe pas aux yeux de mon cheval ?
Pourquoi est-ce que quand il est en troupeau il est si léger et à l’écoute des autres ? Alors que quand il est avec moi.. ?
Revenons un peu à ce qui se passe pour nos chevaux dans leur vie de tous les jours entre eux.
Les chevaux sont des animaux sociaux, ils sont faits pour vivre en groupe et plus leur groupe est nombreux avec des individus en bonne santé, plus il est fort. Contrairement à certaines idées reçues, les chevaux sont donc programmés pour ne pas blesser les autres membres de leur groupe et pour vivre en paix.
Quand un groupe se met en place il s’établit une hiérarchie entre les individus et chacun sait qui est au-dessus et au-dessous de lui dans la troupe. Les individus situés au-dessus ne disent jamais à ceux situés en-dessous quoi faire, mais ils sont très clairs sur ce qu’ils ne peuvent pas ou ne doivent pas faire : ne reste pas ici, ne t’approche pas de cet endroit, ne t’approche pas de ce cheval… Ils sont très clairs parce qu’ils sont très efficaces.
Voyons comment un cheval d’un rang supérieur fait bouger un cheval d’un rang inférieur. D’abord, il va se “grandir”, le regarder droit dans les yeux pour manifester son mécontentement et si ça ne suffit pas, il va coucher les oreilles, jeter le nez, fouailler de la queue ou taper du pied et lui foncer dessus pour le toucher fermement avec la bouche ou les pieds. C’est clair et c’est sans appel : le cheval inférieur SAIT que ce sera le cas, parce que c’est tous les jours comme ça, plusieurs fois par jour !
Combien de temps entre ce premier regard et les dents ou les pieds ? TRÈS peu de temps n’est ce pas ? 3 secondes ou 4 au grand maximum.
Voyons donc maintenant ce qui se passe quand un humain veut faire bouger un cheval.
Soit s’il n’a pas une grande affection pour son cheval, ou on ne lui rien appris d’autre et il va lever une chambrière ou un stick et frapper son cheval dans la foulée…. les “formules de politesse” équines : regard, oreilles, queue ou pied qui frappe le sol sont absentes. Cela fabrique des chevaux qui fuient et ont peur des outils qu’on ne peut pas bouger sans qu’ils en aient peur… trop loin de leur mode de communication, ils ne peuvent pas comprendre et obéissent juste par peur.
Soit il a beaucoup d’amour pour ce cheval et là tout est différent, car lui bien sûr ne VEUT PAS toucher son cheval. Alors il est poli, très poli… Il regarde son cheval, il appelle le cheval qui est en train de regarder ailleurs ou de brouter. Il agite la longe pour “capter son attention”, il lui lève la tête de l’herbe. Puis il tend le bras en regardant son cheval et se demande ce qu’il en pense, puis il se met à agiter son stick pour faire signe au cheval de partir. Le cheval de son coté… vit sa vie, il broute, il regarde les copains au loin, il chasse les mouches, il baille, bref il s’ennuie ! Alors l’humain agite encore son stick ou sa chambrière, il tire un peu sur la longe, se dit qu’il est nul, se demande s’il s’y prend bien, abandonne puis change d’avis et tend la longe et agite le stick à nouveau… le cheval a replongé la tête dans l’herbe ou regarde à nouveau ailleurs alors tout recommence… jusqu’à quand ?
- soit jusqu’à ce que le cheval bouge un peu dans la direction voulue sans grande conviction.
- soit jusqu’à ce que l’humain s’impatiente et ne bascule tout à coup du coté obscur en touchant fort le cheval de frustration et de colère. Le cheval va alors bondir et prendre peur, amenant l’humain à s’en vouloir. Il se jure alors qu’il ne le touchera plus !
Combien de temps entre la première intention de mouvement et le moment où l’humain est susceptible de toucher le cheval ? La plupart du temps un nombre aléatoire au-dessus de plusieurs dizaines de secondes ! Impossible à compter, impossible à prévoir !
En fait, le cheval ne sait jamais ce qui va se passer, la seule chose qu’il a apprise c’est qu’il a le temps. Sa décision (bouger ou pas) est remise à plus tard.
Pourquoi regarderait-il l’humain ? Pourquoi lui prêterait-il attention ? Il sait de façon certaine que si son humain a quelque chose à lui demander… il va le prévenir, il l’appellera ou secouera la longe ! Alors il regarde ailleurs pas la peine d’être attentif ou vigilant quand on vous prévient avant qu’il se passe quoi que ce soit…
Pourquoi bougerait-il maintenant alors que rien ne l’y oblige ? Si je te dis, “Fais moi un petit résumé de cet article pour la semaine prochaine” Quand le feras tu ? … C’est pareil pour ton cheval, c’est pareil pour tous les êtres vivants quand rien n’est urgent on diffère notre action !
Alors qu’est-ce qu’on peut faire pour que le cheval soit plus attentif sans être peureux ?
AGIR COMME UN CHEVAL !
Être poli en prévenant le cheval mais lui donner toujours le même délai pour répondre, un délai court inférieur à quelques secondes durant lequel je vais enchainer mes phases de manière fluide et sans arrêt “pour voir”. Je vais monter mon énergie, le regarder, lui donner une indication polie et posée avec ma main qui tient la longe et enchainer lever le stick, le bouger et toucher le cheval. Il n’a pas vu arriver le stick parce qu’il broutait ou regardait ailleurs ? Dommage ! La prochaine fois il gardera les yeux sur moi.
Il a bougé, je le félicite et le laisse réfléchir et je recommence. La seule chose qui stoppera mon enchainement bien prêt dans ma tête (énergie, regard, main, stick, toucher) c’est le fait que mon cheval bouge … OU … qu’il réfléchisse à ce que je lui demande, qu’il se prépare à le faire, qu’il se connecte ! Là je vais lui donner un laps de temps supplémentaire pour le laisser réfléchir.
Le fait d’avoir un délai fixe (le fameux 1 – 2 – 3 qu’on utilise avec les enfants) permet aussi au cheval de ne plus être surpris au moment où on le touche, nous devenons ainsi justes et fiables à ses yeux.
Le 3ème bénéfice est qu’en n’attendant pas, en touchant le cheval parce que “c’est l’jeu ma pauv’Lucette” et non parce qu’on est excédé par son manque de coopération, on n’est plus jamais frustré ou agacé. On peut alors jouer en touchant le cheval en disant un “perdu” qui aide à garder la mauvaise humeur à distance et qui aide à rendre tout ça plus léger. Au passage, si on touche son cheval, sans frustration et sans colère, on ne risque pas de toucher plus fort que prévu contrairement à ce qui se passe quand on est agacé.
En fait, je vais juste reproduire une situation que mon cheval vit plusieurs dizaines de fois par jour dans son troupeau, qu’il ait un statut hiérarchique haut ou bas dans son troupeau n’importe pas. Si je veux sa coopération, je dois avoir un statut hiérarchique au-dessus du sien… ou renoncer à lui demander quoi que ce soit.
C’est seulement en se comportant comme un cheval qu’on peut obtenir la connexion, puis la compréhension, puis la coopération des chevaux !
Regarder, écouter, sentir…. les clés de la réussite !
Dès qu’un humain est avec un cheval… il émet sans même sans rendre compte tout un tas de signaux. Ces signaux sont importants pour le cheval qui communique quasi uniquement grâce au langage corporel. Il est un expert dans ce domaine.
La façon de marcher vers le cheval, l’endroit où l’humain regarde, les pensées qui influent sur sa trajectoire ou son attitude corporelle, tout cela est analysé sans aucun effort, de façon tout à fait automatique et naturelle par le cheval. L’humain est un véritable émetteur d’informations pour le cheval à pied et en selle… le corps dit beaucoup plus qu’on ne croit, beaucoup plus que les autres humains ne voient …
Mais comme peu d’humains en ont conscience, ils ajoutent des gestes, des codes, des signaux qu’ils pensent être compréhensibles pour le cheval. Le plus souvent ils les sur-jouent beaucoup : les bras sont comme des ailes de moulin, les sticks s’agitent vite et fort, les longes s’envolent, les rênes se tendent, les jambes gigotent … encore une bonne dose d’informations pour le cheval… trop ? Sans doute !
L’humain est un émetteur réglé au maximum de sa puissance.
Pour autant il n’est souvent pas très efficace car le cheval est noyé dans un océan d’informations souvent contradictoires.
L’humain attend de la part du cheval des réponses tout aussi grossières que les demandes qu’il lui a faites: se laisser toucher ou pas, tourner ou pas, partir sur un cercle ou pas, reculer ou pas ..
Le récepteur chez les humains est plutôt défectueux …
Car les humains n’ont que peu conscience de tout ce que dit le cheval grâce à son langage corporel si riche et complexe. Un humain qui regarde un cheval c’est l’équivalent de quelqu’un qui ne lit que les gros titres d’un journal sans jamais lire la moindre ligne d’un article.
Si on prend la peine de s’y pencher, notre cheval nous donne des réponses pleines de nuances … Encore faut-il avoir la volonté et, parfois, le courage de les lire, car ce qu’il a à nous dire ne fera pas toujours plaisir à notre ego. Mais si on fait le choix de vouloir pleinement communiquer avec son cheval, il va falloir l’accepter.
Accepter de voir ce léger mouvement vers l’arrière quand on tend la main pour le caresser, non il ne s’enfuit pas, mais non il n’a pas envie qu’on le touche. Accepter de sentir la résistance dans sa nuque quand on a bougé la rêne, même s’il a tourné. Accepter de l’entendre soupirer d’ennui quand on demande ce départ sur un cercle. Accepter de voir ce pas en avant juste avant qu’il accepte de reculer…
Les humains sont contents, le cheval a fait, le gros titre est conforme à ce qu’on attendait mais dans le texte de l’article il y a ces petits riens qui pourtant changent tout : “je n’ai pas vraiment envie que tu me touches”, “je ne suis pas d’accord pour aller là avec toi”, “je fais mais je m’ennuie, si je pouvais être ailleurs”, ” je recule mais je te pousse en arrière d’abord, ne te prends pas pour ce que tu n’es pas”…
Si on veut progresser vraiment dans la communication et la compréhension, il faut se mettre à regarder, écouter et sentir son cheval. Il faut communiquer avec lui avec moins de hurlements corporels. Il faut devenir un excellent émetteur qui n’a pas besoin d’être à fond pour avoir un son clair, et un excellent récepteur qui entend même les petites nuances de cette jolie musique que le cheval produit.
Les humains sont toujours prêts à hurler plus fort mais pas à écouter vraiment.
Cela demande un vrai effort d’être attentif à l’autre, d’autant plus si c’est un cheval. A chaque moment ensemble notre cheval nous donne, en direct et sans filtre, son ressenti sur ce que nous faisons, sur la façon dont il nous perçoit. Si on se met à prendre ce retour en compte, on pourra ajuster nos actions avec une grande justesse. Le cheval enfin compris aura plus envie d’être avec nous et d’essayer de comprendre ce que nous sommes en train de faire ensemble, il deviendra plus souple, plus léger.
Pour autant se mettre à PERCEVOIR ce que le cheval nous dit ne vient pas si facilement et pour progresser. Il peut être extrêmement intéressant de regarder des chevaux communiquer avec des humains, d’observer en détail, l’attitude du cheval, son opinion sur ce qui se déroule : stressé ou pas, heureux ou pas, d’accord ou pas, indépendamment du fait qu’il FASSE ce qu’on lui demander. L’opinion du cheval et le fait qu’il exécute des ordres sont des choses différentes. Un cheval peut faire sans en avoir envie ou ne pas faire en étant parfaitement bien dans ses baskets … on s’en rend vite compte si on se met à le regarder, à l’écouter et à le sentir vraiment au lieu de ne voir qu’un exercice raté ou réussi !
Valérie
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Choisir de voir le positif !
Dans tout ce que nous faisons avec nos chevaux, il y a du bon et moins bon. C’est normal … c’est la vie. Dans ce que font nos chevaux, en réponse à ce que nous demandons, il y a aussi du bon et du moins bon… C’est normal aussi !
Ne pas se focaliser que sur le mauvais, voir les cotés positifs, c’est comme une bouffée d’oxygène qui nous arrive et qui apaise tout !
Valérie
La progressivité, toujours, partout !
Oubliez le : “il sait le faire ! “
Oui Maroussia passe les bidons debout, oui elle est capable de le faire depuis de nombreuses années, mais non je ne commence JAMAIS par ça ! Je suis progressive à chaque séance où je vais le lui demander ! Sur la vidéo suivante je commence par le bidon couché mais avant ça, j’ai vérifié mes envois, j’ai fait des touch it j’ai vérifié qu’elle était avec moi mentalement. Tant que je n’ai pas mon touch it, tant que je n’ai pas un envoi correct avec toute sa bonne volonté, je travaille sur ma base, ça ne sert à rien de passer à la suite, je suis vouée à l’échec, à un moment ou un autre ça va coincer ! Et si ça me prend ma séance et que je n’ai plus le temps pour sauter peu importe, ce qui compte c’est qu’aujourd’hui j’ai progressé sur ma base, celle qui est indispensable pour progresser. Une fois que j’ai ma base, je passe au saut et là aussi, je suis la plus progressive possible, il faut vraiment réfléchir à ce qui est le plus facile pour le cheval juste à peine un cheval plus dur que ce que je viens de faire. Une fois mes vérifications de base faites, si j’ai plusieurs obstacles à ma disposition, je vais toujours commencer par le plus facile pour nous, et puis une fois que mon cheval passe sans le regarder, vraiment très facilement je vais chosir parmi ceux qui restent, le plus facile et une fois que ça passe sans que j’ai rien besoin de faire, je fais le plus facile dans ceux qui restent … et ainsi de suite ! Un petit exemple live avec la finale Mountain Trail pour vous montrer que ça s’applique absolument à TOUT ! Comme vous le verrez sur la vidéo ci-dessous, pour les levels 2 et 3 montés on avait comme premier obstacle une passerelle de 80 cm de large placée au milieu de … rien… la moitié de l’immense carrière entièrement vide étant située à droite de cette passerelle. L’entrée devait se faire au trot en level 2 puis au galop en level 3 avec transition la plus proche possible de la passerelle et passage au pas dessus dans la foulée ! Je passais en cordelette et Maroussia est TRES TRES loin d’avoir le galop lent et méticuleux d’un cheval western, elle son truc c’est l’endurance, surtout après avoir été passée avec des tas d’autres chevaux dans un petit espace pendant des heures. J’ai donc choisi comme échauffement ce qui me permettait de préparer cette entrée et de la connecter à moi un maximum. Pas d’obstacle à disposition dans la carrière, j’ai donc juste posé mon stick au sol et j’ai commencé par faire un arrêt du pas et pause juste dessus ou juste devant selon les fois (en utilisant la cordelette mais en gardant mes rênes pour pouvoir corriger de manière efficace si besoin) et j’ai récompensé. Puis j’ai fait un petit mini cercle au pas focus à mort et arrêt dessus et récompense, quelques uns comme ça, puis un cercle au trot, puis une ligne droite au trot puis un petit cercle au galop, puis faire 30 m tout droit et toujours stop au dessus jusqu’à faire un bon galop rythmé sur largeur + longueur et toujours stop au dessus… répété plusieurs fois à chaque fois avec récompense à chaque effort, jusqu’à atteindre la facilité … et ça a marché Dans tout ce que vous faites pensez à ce qui peut être le plus facile pour votre cheval et partez toujours de là. Abandonnez définitivement le “Il sait le faire” et passez à “Voyons ce qu’il PEUT faire à cet instant”. Ce qui est fou c’est que dans de nombreux cas, si on propose juste très facile, puis de plus en plus difficile, le cheval peut faire beaucoup PLUS que ce que vous avez supposé, car il se sait écouté et il va dépasser les barrières mentales que VOUS vous êtes fixées. Vous serez donc beaucoup plus heureuses durant vos séances et beaucoup, beaucoup moins frustré, vous comprendrez mieux votre cheval et votre relation en sera très largement améliorée ! Valérie SchweitzerImpossible ?
Souvent des cavalières me disent que ceci ou cela “c’est chouette” mais que c’est IMPOSSIBLE avec leur cheval !
Impossible de sortir seules en extérieur. Impossible d’avoir le cheval immobile et calme au montoir. Impossible de se passer de mors. Impossible d’avoir un galop tranquille sans contact sur les rênes. Impossible de passer sur ce pont. Impossible de passer devant d’autres chevaux dans le calme. Impossible de rester cool au bord d’une route. Impossible de passer dans l’herbe sans se faire arracher le bras. Impossible de monter sans rênes. Impossible de seller ou de brider sans bagarre…
La liste est sans fin … et c’est vécu comme une fatalité !
Vous avez la sensation d’avoir tout essayé, d’avoir tout bien fait comme il faut.
Mais non ! Non ! On n’a jamais tout essayé!
Vous avez souvent essayé ce qui se pratique autour de vous et les solutions toutes faites qu’on vous a apprises, mais on se met plus rarement mis à la place du cheval pour réfléchir de son point de vue à lui.
On a rarement utilisé son cerveau, à froid tranquillement, loin du cheval pour penser à ce que lui ressent vraiment. On s’est rarement filmé pour voir soi-même ce qui coince avec lui, ce qu’il pense réellement pendant qu’on fait ce qu’on fait. On a jamais envisagé toutes les possibilités parce qu’en fait on s’habitue à ces comportements. On ronchonne ou on râle mais finalement on accepte que le cheval soit comme ça … et du coup on ne l’aide pas !
Parce que si un cheval a du mal à supporter le montoir, à rester calme dès qu’il y a un élément extérieur, s’il doit toujours galoper en appui sur le mors, le licol ou le side-pull, s’il doit lui se faire démonter les cervicales parce que la tentation de l’herbe est trop forte … ce n’est pas confortable pour vous, mais pour lui non plus !!
Ne pas s’habituer à ces “détails” qui n’en sont pas, mais continuer à chercher, réfléchir à des perspectives différentes, se faire accompagner par des gens sérieux (dont vous avez pu voir l’éducation de leurs propres chevaux), c’est important parce que rien n’est IMPOSSIBLE !
Tout est possible, c’est juste que vous avez abandonné avant d’avoir trouvé la bonne solution pour vous et pour votre cheval ! Ne laissez rien tomber, penchez vous sur chaque chose, l’une après l’autre et trouvez votre SOLUTION à vous deux. Celle qui fonctionnera pour vous et pour votre cheval. Parce que, oui, vous êtes dans l’équation, vous ne pourrez pas appliquer certaines choses parce que ça ne vous correspond tout simplement pas. Mais il y en a des centaines d’autres, une infinité quand on y pense.
Gardez votre esprit ouvert ! Continuez à réfléchir, mettez vous à la place du cheval et bientôt vous trouverez VOTRE SOLUTION !
Valérie
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En public ça ne marche pas !
J’ai connu ça il y a quelques années, j’apprenais quelque chose de nouveau à mes chevaux et si je voulais le montrer à quelqu’un ou le filmer, je me heurtais à un lamentable échec … J’en finissais par me demander s’ils ne faisaient pas exprès … j’avais beau me dire que, non, les chevaux ne font pas “exprès” c’était si récurrent que j’en arrivais à me poser la question … et puis je me suis posé la question différemment :
Qu’est ce que MOI je fais et qui fait que mes chevaux ne font plus en public ou devant une caméra, ce qu’ils font quand nous sommes seuls ?
Et là j’ai eu très vite ma réponse.
Quand j’étais en public ou devant une caméra, j’étais déstabilisée et mal à l’aise. Je pensais beaucoup moins à mes chevaux et j’étais moins connectée à eux c’est certain. Mais SURTOUT je n’étais plus prête à faire ce qu’il fallait. J’avais sur les épaules un devoir de réussite qui me paralysait ! Je me comportais différemment de ce que je faisais d’habitude, du coup eux aussi se comportaient différemment …
J’étais plus lente, plus réfléchie mais moins convaincue. Mon absence de vraie intention déstabilisait les uns et agaçait les autres (une pensée pour Maroussia qui aurait bien été se pendre ou plutôt ME pendre dans ces moments là ^^). Je ne jouais plus avec eux, je ne pensais plus à eux, je montrais aux humains et ça changeait tout …
Du jour où je m’en suis rendu compte, j’ai réussi à mieux me connecter à eux et à faire ce qu’il fallait POUR EUX !
Une pensée pour Lorenzo que j’ai vu s’échauffer avec ses 16 chevaux. Ce jour là, l’un des chevaux était vraiment remuant, ne respectait pas sa place, mordait les chevaux autour de lui. Il n’a pas persisté dans e qu’il faisait malgré le public autour de la carrière. Il est descendu des chevaux sur lesquels il était debout, a traversé la carrière pour le reprendre à pied puis il l’a monté à califourchon, dans le calme mais avec détermination puis une fois le cheval revenu à la raison. Il est reparti monter debout sur ses chevaux de tête.
Le cheval d’abord ! Le but ensuite !
TES limites pas les leurs…
Oui il y a toujours des gens malveillants ou potentiellement jaloux, qui veulent casser votre élan, mais il y a aussi tous ceux qui vous aiment et qui veulent votre bonheur, qui tiendront eux aussi le même discours, parce qu’ils ont peur que vous soyez déçues ou malheureuses en cas d’échec….
Ces personnes aimantes ou malveillantes ont leurs propres limites qu’elles projettent sur vous, tout simplement parce qu’elles ne seraient pas capables de faire tous les efforts et peut-être les sacrifices qui vont être indispensables pour atteindre le but que vous vous êtes fixé.
mais il y a surtout …. VOUS !
Parce qu’il faut le dire, c’est quand même un discours qu’on se tient le plus souvent à soi-même, bien comme il faut et de matière récurrente. La petite voix intérieure qui sape vos possibilités d’avancer et de vous démarquer, celle qui a déjà collé par terre tellement d’idées, de projets et d’envies…. et c’est surtout contre elle qu’il faut se battre la plupart du temps quand on veut avancer, évoluer et aller vers des envies qui sortent de l’ordinaire. Celle qui t’empêche d’aller jusqu’à dépasser tes limites. comme un matelas bien confortable qu’il faut traverser pour les pulvériser.
Parce que la petite voix, elle, elle fait TOUT pour vous garder bien au chaud à l’intérieur d’une zone bleue confortable et reposante. Elle est la voix du canapé qui dit “Reste là on est bien tu vois bien qu’il pleut dehors”. Celle qui dit, “Ça ne s’est pas super bien passé la dernière fois, tu ne veux pas juste faire un truc que tu sais déjà faire avec ton cheval, au lieu de te lancer à nouveau là dedans ?”. Celle qui dit “Bah ! Une séance en carrière c’est bien aussi, surtout qu’aujourd’hui, il y a du vent !”.
Oui, parce que la petite voix qui vous tire vers le bas, c’est la reine des excuses ! Elle en a un réservoir immense ! Trop difficile (Rien n’est difficile si on fait les choses avec progressivité et persévérance). Pas le temps (On a toujours le temps quand on veut vraiment, tout est une question de priorité !). Pas d’argent (idem question de priorité, avais-tu REELLEMENT besoin de cette paire de chaussures ?). Pas assez bonne (Ben oui si tu ne t’entraînes pas, tu ne risques pas de le devenir !). Pas le bon moment (I faut faire avec… LE bon moment n’existe pas, car la petite voix trouvera toujours quelque chose à dire pour que ça ne le soit pas…)…
Alors oui pour atteindre ton potentiel, pour élargir tes limites, pour faire ce dont tu as toujours rêvé, ce truc qui semble impossible, il va falloir apprendre à devenir sourde à la voix de tous ceux qui trouvent ton projet dingue, leur faire un joli sourire et continuer tranquillement. Il ne sert à rien de discuter, tu le feras plus tard, quand ils commenceront à se rendre compte que OUI ça marche pour toi parce que tu t’es donné les moyens, la force et la volonté de le faire.
Mais surtout il va falloir faire taire la fameuse petite voix dans ta tête pour pouvoir te regarder avec fierté dans la glace tous les soirs pour célébrer les pas vers ton but que tu as faits dans la journée ! La taille ou le nombre de pas n’ont pas d’importance, ce qui compte c’est d’avancer vers tes limites et de les faire reculer tous les jours!
Il n’y a rien de plus simple qu’un cheval
- Les humains se mettent en danger car ils n’écoutent jamais assez leur instinct. Les chevaux l’écoutent sans cesse !
- Les humains font des choses qui leurs sont inconfortables parce qu’ils veulent prouver des choses, à eux-mêmes ou aux autres. Les chevaux se moquent totalement de ça !
- Les humains s’imposent des choses qui les ennuient volontairement, parce qu’ils veulent faire ce qui se fait autour d’eux, même s’ils rêvent de faire autre chose. Les chevaux ne font jamais d’eux mêmes ce qui ne les intéresse pas !
Si on se met à la place du cheval qu’on essaie d’être aussi simple, juste dans la recherche de la sécurité, du confort et de l’intérêt immédiats, alors on on peut les comprendre. Mais ce n’est pas facile juste parce que nous leur prêtons très souvent des sentiments et des volontés humaines.
Pourtant il faudra prendre conscience de tout ça pour revenir au réel si on veut comprendre les chevaux et communiquer avec eux …. tout un programme !
Il va falloir devenir nous aussi simples … et ce n’est pas facile !
Utilise le talent que tu possèdes
Là où ça peut poser un réel problème c’est quand cette envie de savoir faire des choses devient un handicap. Ce moment où devant l’immensité du savoir et du savoir-faire qu’il est possible d’acquérir, on se retrouve comme face à une table si bien remplie qu’elle nous coupe l’appétit, parce qu’on se dit qu’on ne pourra jamais apprendre tout ça .. et on ouvre ainsi la porte à l’inactivité, au découragement et à la frustration !
Et c’est encore plus vrai quand on veut commencer une nouvelle façon de communiquer avec son cheval. Cette sensation atroce, de se dire qu’on a fait des tonnes de bêtises, qu’on s’est fâché trop souvent, qu’on a demandé au cheval des choses qu’il ne pouvait pas donner et que plutôt que de lui demander encore quelque chose, il vaudrait mieux juste lui demander pardon et le mettre au pré tranquille jusqu’à la fin de ses jours !
Oui tu pourrais faire ça … ou te demander si ce que tu as fait, tu l’as fait par volonté de nuire à ton cheval et ce n’est certainement pas le cas ! Tu aimes ton cheval, tu as fait ce que tu as fait parce que tu ne savais pas. Tu l’as fait, comme moi, comme beaucoup, parce que nous sommes tous les mêmes, nous sommes tous humains ! Nous faisons avec ce que nous savons et ce que nous savons faire. Il ne sert à rien de t’en vouloir pour ton ignorance d’hier ou ton incompétence d’aujourd’hui. Ce qui compte c’est que tu fasses de ton mieux avec ce que tu sais et ce que tu sais faire. Si tu es prête à évoluer, si tu es prête à apprendre alors plus le temps passera, plus tu en sauras, mieux ça ira.
Fais de ton mieux aujourd’hui ! Utilise ce que tu sais faire aujourd’hui !
Oublie hier tu ne peux plus rien y faire. Oublie demain tu n’y es pas encore. Le seul jour où tu peux agir c’est aujourd’hui !! Alors prends-toi en main, apprends, va voir ton cheval et vois ce que vous pouvez faire ensemble ! Tu feras encore des erreurs bien sûr, elles seront TOUTES pardonnables. Les seules qui ne le seraient pas seraient ne pas essayer de progresser ou abandonner !
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La perfectionnite aigüe !
Vouloir faire “parfait” avec les chevaux est la pire idée de l’univers !
La “perfectionnite” est la meurtrière de l’envie et de l’entousiasme, ne la laissez pas les assassiner !
Valérie
Un petit exemple où j’accepte les efforts de Maroussia même si elle ne fait pas ce que je lui demande au départ.
Si j’avais “forcé” lors des premières demandes en voulant que ce soit parfait, elle aurait fuit et décalé les hanches et il m’aurait sans doute fallut beaucoup plus de temps pour arriver au résultat final.
Faire faire ou faire comprendre ?
La première chose que les cavaliers devraient avoir en tête avec leurs chevaux c’est de les aider à être CONSCIENTS de ce qu’ils font, d’être des professeurs là pour les aider à COMPRENDRE ce qu’ils attendent d’eux et non des marionnettistes juste préoccupés de faire bouger leur corps comme ils le veulent !
Un “bon cheval” est habituellement un bon petit soldat qui fait ce qu’on lui demande sans moufter ….. Triste non ?
Ne pensez-vous pas qu’un cheval qui comprend ce qu’on attend de lui donnera un résultat tellement plus positif ?
Parlez au cerveau de votre cheval, à l’individu qu’il est, ne vous limitez pas à parler à ses pieds ou à son encolure.
Là tout de suite vous lisez ce message et vous pensez : oui, bien sûr c’est évident ! Mais repensez à votre dernière séance, cette préoccupation était elle présente ? Peut-être pas tant que ça !
Ne restez pas focalisé sur ce fichu exercice, raté ou réussi, ça n’a pas la moindre importance si votre cheval ne l’a pas COMPRIS !
On peut ne pas réussir un exercice et qu’au final ce soit bien plus bénéfique pour le cheval qui commence à comprendre ce qu’on attend de lui, qu’un exercice que le cheval a réussi parce qu’il était guidé pas à pas mais dans lequel il n’a rien appris !
Il est plus intéressant de laisser le cheval chercher par lui même et de corriger ses erreurs, que le guider pas par pas sans lui permettre la moindre initiative. Il apprend parce qu’on lui explique ce qu’il ne doit pas faire comme dans son troupeau !
En effet, les chevaux ne disent pas à leurs subordonnés ce qu’ils peuvent faire, ils se contente d’expliquer ce qu’ils ne DOIVENT pas faire (ne pas s’approcher de cet individu ou de la nourriture, ne pas traîner trop loin derrière, ne pas s’approcher d’eux, etc.)
Le cheval qui apprend doit donc avoir le choix entre tous les comportements possibles, de multiples portes même celles qui ne sont pas les bonnes. Pour lui expliquer laquelle est la bonne, on va simplement refermer celles où on ne veut pas qu’il passe, poliment quand il essaiera de les ouvrir. Si on ne le punit pas, mais qu’on explique qu’ici ce n’est pas possible, cela va l’inciter à en essayer une autre, puis une autre jusqu’à ce qu’il trouve la bonne, où le laissera entrer. Certains vont parfois essayer d’ouvrir plusieurs fois une mauvaise porte, mais c’est le signe qu’ils cherchent ! Cela va évidemment l’aider à utiliser son cerveau et à chercher à comprendre ce qu’on attend de lui, beaucoup plus que de que de murer toutes les mauvaises portes et de ne lui en laisser qu’une possible.
Un exemple concret avec la direction montée :
On peut bien sûr tenir le cheval, le garder bien fermé entre mains et jambes, il n’a ainsi qu’une direction possible, il ne peut pas commettre d’erreur, on a des résultats rapides mais le cheval n’a appris qu’à s’y soumettre.
Ou bien on peut le monter rênes longues et le laisser aller trop à droite sur une foulée avant de le remettre sur la bonne trajectoire et de tout lâcher, le laisser faire une foulée à gauche avant de le remettre encore une fois sur la trajectoire qu’on a choisie et ainsi de suite. Ainsi le cheval apprend que pour être tranquille, le plus simple est d’aller tout droit. Il a appris à ouvrir la bonne porte parce qu’on a refermé les autres, on a peut-être mis un peu plus de temps à avoir un résultat visible, mais il sait ce que nous faisons ensemble.
Mais pour que le cheval puisse avoir “la place d’apprendre”, “la place de comprendre”, il faut que l’humain soit prêt à lâcher ce fameux controle absolu, cette fameuse volonté de tout gérer à chaque instant, qu’il laisse à son cheval le droit de s’exprimer et de commettre des erreurs et c’est loin d’être la partie la plus facile du deal.
Mais le jeu en vaut la chandelle car le petit soldat devient un partenaire, positif, heureux de faire ce qu’il fait, enthousiaste et responsable de lui-même.
Votre cheval ira au bout du monde avec vous si vous lui expliquez, au lieu de vous contenter de le faire obéir à des ordres !
Valérie
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Tout vient à point à qui… se bouge !
Je n’y crois pas ! Je n’y ai jamais cru !
Se dire que le rêve qu’on avec son cheval, deviendra réalité comme ça, sans travail, sans effort, juste en attendant.. ça marche … dans les comptes de fée ! 😀
Oui Cendrillon reste chez elle à récurer quand une bonne fée se penche sur son cas et La Belle au Bois Dormant se repose tranquille en attendant que son destin franchisse la porte de sa chambre .. et ça a marché pour elles ! Mais le problème, c’est vraiment que ça n’arrive que dans les contes pour enfants…
Dans la vraie vie, si tu veux que ton rêve devienne réalité, il va falloir que tu te bouges !
Pourtant dans le milieu du cheval l’attente a bonne presse.
Mettre un cheval au pré et l’y laisser quelques mois, “il sera moins difficile”, attendre que passe “la crise d’ado”, attendre qu’il grandisse, “il est trop jeune pour être respectueux”, attendre que les chaleurs passent,”elle est tellement casse-pieds,il vaut mieux la laisser”… on attend, on attend, mais il faut le dire franchement tout de même … ça ne sert pas à grand chose !
Laisser un cheval de coté parce qu’on ne sait pas quoi faire avec lui ne résoudra rien !
Parce que le problème ne vient pas du cheval mais de notre attitude vis à vis de ce cheval. OUI, même avec un cheval réputé impulsif, agressif, fénéant ou inarrêtable, si on ne change pas notre attitude, on ne changera pas le cheval.
“Fais ce que tu as toujours fait et tu auras ce que tu as toujours eu.”
Pat Parelli
Tout vient à point à qui se bouge !
Si on commence par s’avouer à soi-même son incompétence face à ce problème là. Si on arrive à se dire que c’est juste nous qui n’avons pas la solution. Si on apprend, qu’on remet se qu’on croyait savoir en question, qu’on se fait aider, qu’on accepte de changer sa façon de faire, sa façon de penser, sa façon d’être, alors on changera le comportement du cheval.
C’est sûr, c’est moins confortable mentalement et émotionnellement que de le regarder de loin en se disant que LUI a un problème, mais c’est terriblement plus efficace !
Oui ! Résoudre les soucis qu’on rencontre avec son cheval, attendre son objectif, cela demande des efforts, des remises en question, parfois des larmes, mais c’est
le prix du bonheur…
Retrouve d’autres articles sur ce thème ici : Travailler sur soi
N’aie pas peur de te tromper !
N’ai pas peur de te tromper, parce que se tromper quand on fait des choses nouvelles… c’est normal !
Tu te trompes, je me trompe, tout monde se trompe !
Mais une fois l’erreur faite, ce qui compte vraiment c’ets ce qu’onvfait et là, il y a deux camps !
Il y a ceux qui abandonnent, parce qu’ils se dévalorisent en se disant qu’ils n’y arriveront jamais ou parce qu’on leur a juste dit de faire comme ça, comme si c’était la seule chose possible et qu’ils ne vont pas plus loin parce que ça ne “marche pas” ou que “le cheval n’est pas réceptif”… Ceux qui se disent que ce cheval est trop mauvais ou trop bête ou qu’il n’est pas “sensible” à cette approche…. et qui en seront très exactement au même point dans un an, même s’ils changent de cheval !
Et il y a ceux qui se remettent en question, ceux qui ne se fâchent pas contre le cheval, ni contre eux-mêmes, ceux qui cherchent, ceux qui réfléchissent, ceux qui essaient autrement, ceux qui acceptent de sortir du cadre, ceux qui se font aider, ceux qui VEULENT y arriver et qui sont ceux qui y arriveront, peut être tout à l’heure, peut être demain peut-etre dans un mois, peut-être dans un an, mais qui y arriveront !
Faire partie de la première catégorie n’est pas fatal, ce n’est pas à vie ! Même si tu as abandonné trop souvent, tu peux faire le choix de ne plus le faire, de relativiser tes erreurs, de t’excuser auprès de ton cheval pour ta maladresse ou ton manque de connaissance et de te remettre à réfléchir, d’apprendre, de changer ta façon de penser, d’être et d’agir avec ton cheval … ça ne dépend que de toi.
Je ne te dis pas que c’est facile, je te dis que c’est possible pour toi !
Ca va te demander des efforts, bien plus que de râler contre ton cheval, ou contre l’ancien propriétaire de ton cheval, ou contre la pension, ou contre le vent, ou contre le gars qui fait des travaux (oui quand on cherche une excuse on a beaucoup d’imagination !! ) mais ces efforts en valent la peine !
Progresser est une immense source de joie et de bien-être.
Imagine quand tu auras réussi à ….. ( là c’est à toi de compléter ! ) …………………………………. comme tu seras heureuse ! Est ce que cela ne vaut pas que tu t’y remettes dès la prochaine séance 😉
Tout sera ok à la fin !
Si ce n’est pas ok, ce n’est pas la fin !
Je te laisse mâchouiller ça ! ^^
Valérie
Sensations VS objectifs… Qui devrait avoir la priorité ?
Pas la peine de regarder son cheval, c’est tellement plus fort et plus révélateur de le “sentir” !
Plus facile de sentir les tensions, la fluidité, les résistances ou la facilité que de les voir. Être à l’écoute de notre corps et par extension de celui du cheval permet d’avoir un meilleur timing, de doser plus facilement.
Aujourd’hui alors qu’un avion m’emportait vers Paris, au décollage de Montpellier, j’admirais la beauté du paysage avec ses milliers de nuances. Je ressentais chaque changement de l’assiette de l’appareil, chaque accélération. Une sensation étrange grisante et dérangeante à la fois… complètement inaperçue pour la plupart des passagers la tête dans leur téléphone ou leur ordinateur, attendant juste d’être arrivés, hublot fermé….
Ces passagers sourds et aveugles, dénués de toute sensation extérieure, m’ont fait penser à ces milliers de cavaliers qui limitent plus ou moins volontairement ce lien sensitif et sensuel, physique avec leur cheval tant ils pensent à leurs objectifs. Ils n’en voient pas toute la beauté, ils ne le ressentent pas. Ils passent outre leurs propres sensations et celles du cheval, pourtant si révélatrices, trop focalisés sur le but ….
Quel dommage !
Aucun exercice n’est utile s’il n’est pas fait en conscience des sensations qu’il provoque chez nous et chez le cheval.
Les progrès ne viendront pour de vrai que quand vous ressentirez ce qui est vrai.
Tu peux aussi participer chaque mois au Programme VIP simple et pratique qui se déroule directement sur Facebook. Une publication par jour minimum, à partir de 19 € par mois sans engagement ! Des retours sur tes vidéos d’application si tu le souhaites et un groupe qui se soutient et partage. C’est unique, c’est ici : Programme VIP
Et pour du conseil en tête à tête qui vous prend vraiment en compte toi et ton cheval, il y a le coaching video !
Maroussia de caractérielle à partenaire…
Maroussia est un poney français de selle, son père est un pur sang arabe de CSO, Kal Azar. Elle est née dans un élevage de poneys de sport.
Elle appartenait à l’un de mes voisins. Son propriétaire, non cavalier, l’avait achetée au sevrage en se disant qu’il ferait de la balade avec elle. Quand je l’ai connue elle n’était pas débourrée et ça ne se passait pas très bien entre eux déjà à pied. Je l’entendais lui crier dessus depuis chez moi… J’allais la voir régulièrement, une partie de son pré était sous mes fenêtres, mon fils tout petit dans les bras.
Et puis, un jour, elle partie au débourrage.
Elle en est rentrée quelques semaines plus tard, hystérique à galoper partout dans son pré … Et non débourrée…
Elle avait eu raison de son dresseur du moment qui avait laissé tomber , et l’avait estampillée caractérielle. Elle avait aussi blessé un autre cheval qu’il avait du euthanasier…. Je pense qu’elle ne s’en est pas sortie indemne…
Quelques mois plus tard, suite à une discussion avec son proprio, je lui propose mon aide juste pour lui apprendre à traverser un petit pont dont sa peur panique compliquait beaucoup les changements de pré. Son propriétaire finissait généralement par la laisser devant le pont, en liberté, et voyant ses copines shetlands disparaître au bout du chemin, elle finissait par le sauter, en plein stress, pour les rejoindre au galop… J’ai donc appris quelques bases à Maroussia (le respect de mon espace notamment puisqu’elle n’hésitait pas à me jeter dans les barbelés en me passant dessus au trot….) et en 3 jours elle passait ce pont avec facilité.
Du coup, son propriétaire m’a confié son re-débourrage, elle avait alors 6 ans.
Le débourrage s’est bien passé malgré son caractère bien trempé, j’ai construit tranquillement son éducation puis j’ai accompagné Maroussia et son propriétaire à quelques reprises pour qu’ils fassent connaissance en selle. Mais un propriétaire colérique, pas cavalier et peu sur de lui, associé à une Maroussia très sûre d’elle avec beaucoup de punch…. Ce n’était pas le mélange idéal et il n’a pas vraiment renouvelé l’expérience….
Mon cheval étant en retraite, notre accord était qu’une fois débourrée je pourrai la monter autant que je le voudrai… Mais n’arrivant pas à la monter seul, je crois que son propriétaire à mal pris la chose et Maroussia a été déménagée dans un terrain privé dont je ne pouvais la sortir. A son retour pour l’hiver, l’excuse a été que le sol était gelé, trop dangereux et qu’il se refusait à lui faire courir ce risque. Bref, après 3 mois de travail, je n’ai plus pu ni la voir, ni la monter du tout….. J’en étais vraiment triste…
Et puis, un jour, au printemps, contre toute attente, il est venu me proposer de me la vendre !!!!!!! J’avais bien perçu toutes les qualités physiques et mentales de cette jolie tête de mule et c’est ainsi que ma “naine” et ses 1.40 m tout ronds sont venus rejoindre ma famille, il y a maintenant 16 ans.
Avec elle et grâce à elle, j’ai appris des milliers de nouvelles choses.
Je n’ai pas toujours été la compagne idéale pour elle, allant jusqu’à la rendre totalement blasée à une époque, avec une dominance mal placée et beaucoup trop de concentration sur l’exercice et non sur ma jument ! Mais j’ai tout remis en question, jeté à la poubelle ce que je croyais savoir sur nous et j’ai réussi à nous sortir de ce marasme. Depuis, chaque jour, je m’emploie à être, pour elle, si vive, intelligente, si courageuse et si volontaire, la partenaire qu’elle mérite !
Maroussia la terreur, la grincheuse, la caractérielle est devenue mon extraordinaire partenaire toujours prête pour de nouvelles aventures…
Nous avons mis notre nouvelle relation à l’épreuve en participant à des courses d’endurance, sans volonté de performer, juste pour savoir si on pouvait le faire (avec 1,40 m au garrot les foulées sont nombreuses pour parcourir 60 km ^^).
ET on a pu !
Jamais d’élimination et toujours largement dans le temps imparti, elle a fait preuve d’une volonté, d’un dynamisme, d’un calme et d’une maîtrise sans faille, sur chaque épreuve elle m’a époustouflée !
Puis nous avons rencontré le Mountain Trail, épreuve très technique qui demande un cheval calme et régulier, sur de lui mais attentif et à l’écoute et là aussi elle s’est révélée absolument excellente. Nous en sommes devenues championne de France en 2018.
Dans la foulée, on a commencé à jouer avec du bétail pour le plaisir et participé à des concours de MRH (épreuve complète comportant Gestion des allures, Mountain Trail et bétail) qui nous aussi apporté quelques succès. Nous continuons à nous former dans ce domaine très intéressant.
En septembre 2021 Maroussia a fait une forte colique qui aurait pu/du la tuer ! Mais son formidable caractère et son envie de vivre ont été les plus fortes ! Ces deux jours ont été extrêmement difficiles pour moi, je ne l’ai pas lachée une seconde, je le lui avais promis à la première minute que tant qu’elle ne serai pas guérie je resterai à ses cotés et elle trouvé le courage de se battre.
Depuis chaque minute avec elle et comme une minute gagnée sur la mort et donne encore plus de valeur à tout ce que nous vivons ensemble.
Votre cheval a un fort caractère réjouissez vous !!
Travaillez sur vous pour devenir avant tout le leader et le compagnon dont il rêve, car pour un cheval à fort caractère, comme elle, quand vous communiquez avec lui, en le prenant en compte, en le considérant comme un vrai coéquipier. Alors il devient votre plus fidèle supporter, le compagnon dont vous rêvez, celui avec qui tout devient possible car sa volonté s’ajoute à la vôtre au lieu de la contrer.
Merci à toi Maroussia pour toutes les précieuses leçons que tu m’as données et que tu me donnes encore !
Détruis 4 Idées reçues sur “l’étho” !
NON “Faire de l’étho” n’est pas mou !
Nous voulons amener le cheval à répondre à nos demandes avec conviction, avec motivation avec rapidité et envie ! Si ton cheval est mou c’est parce que tu es disposée à attendre…
Si je te donne un travail simple à faire pour le premier juillet, il est probable que tu attendras le 30 juin pour t’y mettre …
Si tu es prête à attendre 20 secondes pour avoir un pas de reculer pourquoi ton cheval le ferait-il à la première seconde ?
Être partenaire de ton cheval ne se limite pas à attendre son bon plaisir. Bien au contraire, car à force de ralentir et d’attendre, les séances deviennent immensément ennuyeuses pour toi mais surtout pour lui ! Pense à lui !
Pense que l’éthologie c’est aussi appliquer ce que les chevaux nous enseignent quand nous les observons. Un cheval qui demande à un autre de bouger… n’attend pas 20 secondes qu’il bouge un pied … à trop attendre on finit de plus par prendre le cheval par surprise quand on agit et du coup par être injuste en voulant être “gentille” !
OUI “Faire de l’étho” est bon pour le corps du cheval… Si on fait que cela le soit !
Là aussi, si on y va à l’économie en laissant le cheval se traîner, les séances n’ont aucun bénéfice pour le corps du cheval, car il n’y a pas d’engagement physique.
Si on pratique en ayant conscience de demander de réels efforts, tous les mouvements qu’on retrouve beaucoup en étho : désengagement des postérieurs, reculer, déplacement latéral perpendiculaire, etc… sont au contraire absolument parfaits pour renforcer les abdos, le dos et tout le corps du cheval. On n’a besoin de rien d’autre pour l’amener à être physiquement en forme.
Il existe de nombreux patterns (figures) au sol et monté qui sont faits pour être faits sur la durée et également entretenir le souffle et la condition physique des chevaux en même temps qu’ils font progresser son mental et son apprentissage.
NON “Faire de l’étho” n’est pas ennuyeux ni répétitif !
Certes on va répéter des exercices, c’est comme à l’école ou dans n’importe quel apprentissage, sans répétition pas de progrès ! Mais chaque jour on va mettre la barre un peu plus haut, demander plus de vitesse, de distance, de relaxation, d’engagement physique, de bonne volonté… Répéter le même exercice en attendant le même résultat, identique chaque jour … est une bonne méthode pour blaser son cheval et s’ennuyer à mourir… Alors que si tu vises ce petit progrès de plus, si tu vois cet effort que ton cheval vient de faire, que tu le récompenses avant d’aller encore plus loin, cela devient tellement passionant !
NON “Faire de l’étho” ne consiste pas à robotiser le cheval !
Le but est de communiquer avec le cheval de faire qu’il s’intéresse à ce que nous faisons ensemble. La robotisation visible chez certains vient directement de la répétition à l’infini des mêmes exercices au même niveau, dans les mêmes circonstances avec des demandes qui ne sont que des codes, ce qui détruit la bonne volonté du cheval ! Si tu fais un travail qui lui permet de s’exprimer, avec des choses à comprendre pour lui, tu vas au contraire à une communication très fine qui peut être déclinée de milliers de façons différentes.
Il ne tient qu’à toi d’établir une vraie communication grâce à la lecture du cheval, l’utilisation de ton énergie, de ton focus et la clarté de tes demandes.
Si tu t’ennuies, si ton cheval ne se muscle pas, s’il se robotise, s’il devient mou, tu ne dois pas abandonner ton idée, tu dois changer ta façon de pratiquer !
Le langage du corps
“On peut être timide ou on peut parler fort,de toutes façons celui qui domine c’est le langage du corps”
Quand j’ai entendu cette phrase, je me suis immédiatement dit que ça illustrait totalement la vérité !
Cette vérité qui est l’expression de notre corps, on n’en a pas toujours conscience dans notre vie de tous les jours mais elle existe. Ces gens qui essaient d’avoir l’air sur d’eux mais qui se cachent derrière leurs bras croisés, nous ne les croyons pas vraiment. Ceux qui veulent avoir l’air sympathique mais qui ont leur corps qui se ferme et se recule à votre approche, nous percevons que quelque chose ne va pas, souvent sans vraiment réaliser pourquoi, mais nous le sentons … même si les mots et le sourire sont là … ça ne va pas ..
Seulement nos chevaux ne comprennent pas nos mots, ils ne comprenent que ce que notre corps leur dit, les airs fanfarons, la fausse assurance, ça ne compte pas pour eux. De ceux qui s’avancent sur un cheval d’un air brave mais qui ont un mouvement en arrière la seconde d’après sans en avoir conscience, les chevaux ne voient que ce mouvement infime vers l’arrière. Ils sont des experts en langage corporel qui est leur seul moyen de communication et que tout ce qu’on ne veut pas dire, notre corps l’exprime et c’est toujours lui qui domine, souvent avec les humains mais toujours avec les chevaux !
Le corps exprime ce qui ne passe pas par la pensée consciente, juste nos émotions pures, notre volonté profonde. Pour communiquer avec nos chevaux, il va donc être essentiel d’être profondément convaincu de ce qu’on fait et de ne pas se contenter de faire des gestes techniques venant d’une volonté flageolante, Pour ça on a besoin de travailler sur soi, de réfléchir à ce qu’on veut en dehors des séances de travail pour que notre cerveau ai le temps de s’imprégner de tout ça et que cela devienne une part de nous. A cette condition là seulement, nous pourrons réellement laisser s’exprimer notre corps dans un langage clair et net pour nos chevaux.
Penser, vouloir, ressentir et exprimer à travers ton corps,
au lieu de faire des gestes appris comme un sémaphore
là est le secret de la vraie communication avec ton cheval.
Pour t’aider à mieux comprendre ce langage corporel et la gestion de l’énergie, je vais animer des stages sans que tu ais besoin d’amener ton cheval tout au long de cette année 2018.
Le premier se déroulera chez moi entre Nîmes et Montpellier le 11 marsprochain. Voir cet évènement sur Facebook Il est complet.
Un autre est prévu chez Steffi, les 9 et 10 juin au Sud de Toulouse à Proupiary en Haute Garonne. Voir cet évènement sur Facebook
Et encore un autre chez Carole, les 30 juin et 1° juillet à Sury aux Bois, soit à l’Est d’Orléans et à 140 km au sud de Paris. Voir cet évènement sur Facebook
Possibilité d’organiser d’autres stages peut-être chez toi si suffisamment de personnes sont intéressées.
Pourquoi est-ce que tu fais ce que tu fais ?
Arriver dans la carrière ou l’aire de jeu et commencer sa séance en mode automatique, qu’on soit à pied ou à cheval… c’est la norme …
Si je suis près de toi et que je te pose ces simples questions :
Pourquoi est-ce que tu fais cet exercice là ?
Pourquoi celui-ci et pas un autre ?
La plupart du temps la réponse est “Parce que je fais toujours comme ça dans mes séances” ou “Parce qu’on m’a dit de faire ça”……. ou ………. un vide intersidéral …….
Parce que, oui, la plupart du temps les cavaliers n’ont aucune idée de la raison pour laquelle ils font ceci ou cela.
C’est ce qui fait la différence entre stagnation et progrès : Ne pas perdre de temps à faire des choses inutiles par réflexe.
Faire des choses en ayant un but !
Savoir COMMENT on fait les choses est totalement inutile, si on ne sait pas POURQUOI on les fait !
Chaque exercice a plusieurs utilités. Si on les connait, si on sait à quoi servent chacun des 7 jeux et ce qu’on peut développer grâce à eux, alors on les utilisera à bon escient pour construire notre progression.
Par exemple :
POURQUOI tu l’envoies tu faire des cercles là maintenant ?
Parce que d’habitude on demande des cercles au sol ? BUUUUPPP mauvaise raison ! ^^
Parce que tu veux améliorer son autonomie ? Pour l’échauffer et le connecter avant votre séance montée ? Pour préparer les cercles en liberté ? Pour qu’il se relaxe ? Pour qu’il apprenne à ralentir ou à accélérer son allure et à la tenir ainsi ? Pour qu’il trouve tellement confortable finalement de rester arrêté tranquille près de toi… ? OUI ça ce sont de bonnes raisons !
Mais chacune va demander de pratiquer ce même jeu du cercle d’une façon différente.
Et c’est la même chose pour tous les jeux au sol, en longe en liberté ou monté !
Comme dit Ray Hunt : “Comment le cheval va-t-il apprendre, si vous ne savez pas pourquoi vous faites ce que vous faites ? “
Si tu sais POURQUOI tu fais les choses tu les feras forcément mieux !
NE FAIS RIEN sans savoir POURQUOI tu le fais.
Ainsi tu ne perdras pas ton temps à faire des choses répétitives sans réel but et tu ne blaseras pas ton cheval….
Mets à la poubelle les exercices que tu fais “parce que tu fais comme ça d’habitude” et pose toi les bonnes questions :
De quoi mon cheval a-t-il besoin ?
Quel exercice pourrait l’aider maintenant là tout de suite ?
Si déjà tu as ça alors ton cheval pourra enfin apprendre vite et bien puisqu’il y aura une logique dans tout ce que tu vas faire !
Si tu as besoin d’aide pour construire ta progression n’hésite pas à consulter la formations enregistrée “Comment organiser ma séance ?” disponible ici
Pour les abonnés cette formation est disponible gratuitement ici
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A toi de voir jusqu’où tu veux aller…
OU
On peut faire un pas sur le chemin du progrès chaque jour, se former, se décider à progresser et y arriver.
Jusqu’où est-ce que tu iras ? Je ne sais pas et toi non plus, tant que tu ne te seras pas décidée à bouger !
Alors vas y ! Attaque, commence, fais, trompe-toi, recommence, trompte-toi encore, change de point de vue, recommence encore et avance !
Personne ne peut dire jusqu’où tu iras jusqu’à ce que tu y sois parvenue !
Regarde, moi, j’étais une cavalière d’extérieur, je n’avais même jamais osé pensé qu’un jour je ferai du déplacement latéral ou de la liberté avec mes chevaux, mais j’ai voulu renforcer mes bases, consolider la relation avec eux et aujourd’hui je peux obtenir du déplacement latéral en liberté à plus de 10 m de moi. Parce que j’ai construit tranquilement, je n’ai pas spécialement voulu arriver là, mais c’est sur ma route.
C’est ce qui se passe quand on se préoccupe plus du chemin que du but on peut arriver à des destinations aussi imprévues que magnifiques !
Alors à toi de voir si tu veux bouger … mais si tu restes où tu es, tu ne sauras jamais jusqu’où tu aurais pu aller !
S’adresser au cerveau du cheval…
OUI mais … avoir un cheval téléguidé qui répond parfaitement aux ordres c’est bien. Mais un cheval qui comprend ce qu’on est en train de faire, qui participe et qui fait réellement de son mieux pour atteindre un but commun… c’est un autre stade !
Ce stade, tellement plus agréable ne peut être atteint que si on comprend une fois pour toutes que c’est au cerveau de notre cheval qu’il faut s’adresser. Bien sur on ne peut pas lui parler et il va bien falloir parler à son corps pour s’adresser à son cerveau, mais le cerveau est bien la finalité.
Par exemple, on peut faire faire des cercles à un cheval de façon classique : longe tendue et chambrière active, pour garder le cheval dans l’allure et sur la bonne trajectoire, on parle au corps du cheval qui doit faire ce qu’on lui dit, il n’a pas tellement le choix et pas besoin de réfléchir.
Mais on peut aussi demander des cercles en autonomie, juste en gardant l’énergie de l’allure dans notre corps, longe détendue et stick posé, le cheval étant responsable de son allure, de sa direction, c’est à lui de garder cette trajectoire précise et cette allure, l’humain n’est là que pour corriger d’éventuelles erreurs
Qu’est ce que ça peut changer ?
TOUT ! Un cheval qui est rendu responsable, qui a besoin de réfléchir pour faire ce qu’on lui demande, parce qu’on corrige ses erreurs si besoin pour l’aider à comprendre, au lieu de le guider en permanence pour éviter qu’il en fasse, va pouvoir montrer à quelle point il comprend, il va prendre plus de plaisir à faire des choses par lui même, il va réellement apprendre et progresser bien plus vite.
On le sait tous plus on apprend, plus il est facile d’apprendre, plus c’est rapide et efficace, le cerveau est un muscle !
Alors, apprenez à votre cheval à réfléchir, renoncez au contrôle absolu du conducteur de cheval, pour devenir un professeur qui enseigne avec un mélange d’indulgence et de fermeté et vous aurez le cheval dont vous rêvez !
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Changer les choses
eBeaucoup de cavalières ont les mêmes problèmes depuis des années avec leur cheval ou avec des chevaux différents et pourtant elles restent persuadés que leur façon de faire est la meilleure ou elles n’en connaissent pas d’autre !
Il peut sembler évident, en théorie, que si on fait la même chose et que cette chose donne le même résultat non satisfaisant depuis des mois ou des années, ce qu’on fait là ne convient pas au cheval ou au cavalier ou peut-être aux deux et qu’il faut changer une donnée dans l’équation … Il est beaucoup moins simple de prendre le recul nécessaire pour en prendre conscience quand on a le cheval au bout de la longe ou sous les fesses …
Il n’est pas facile non plus d’avouer aux autres qu’on a un vrai problème avec son cheval et souvent encore moins facile de se l’avouer à soi-même. C’est souvent un long chemin que cette prise de conscience, et beaucoup ne s’y résolvent pas. Elles continuent en ignorant le problème sans rien changer à ce qu’elles font, à apporter les mêmes solutions au mêmes problèmes : à donner des leçons de jambe aux chevaux qui n’avancent pas, à ne pas sortir seules parce que leur cheval est trop grégaire, à monter accrochées aux rênes parce que leur cheval est difficilement contrôlable, ou à demander de l’aide à plus costaud qu’elles pour le moindre soin, douche ou embarquement….
Et pourtant, des solutions existent !
Ces solutions ne sont pas instantanées. Elles ne se cantonnent pas à des “trucs magiques” ni à des astuces rapides.
Elles demandent de prendre le temps, de voir et bâtir les choses autrement, d’accepter le fait que nous avons au moins autant de problème que le cheval et ce n’est pas une démarche facile. Mais on ne trouvera ces solutions que si on se rend compte qu’on a un problème et que faire la même chose en attendant un résultat différent de celui qu’on a toujours eu est une pure folie !
A partir de ce moment là seulement, on est prête à passer à la suite et à avancer en se faisant aider, parce que se faire aider c’est réussir et non avouer un échec !
Alors garde en tête mes 3 conseils pour changer les choses :
– Prendre conscience qu’on a un problème
– Se faire aider
– Prendre le temps pour bâtir du solide
Valérie Schweitzer
Juste ave mon cheval
Se donner du mal pour les petites choses …
Alors oui ..
S’appliquer sur la lenteur avec laquelle on ferme la main sur la rêne ou la longe
Prêter attention à fermer les jambes avc lenteur et précision en contractant les muscles depuis la cuisse
Être attentive au fait de mettre plus d’intention que de mouvement
Obtenir un reculer léger sur 3 pas
S’efforcer d’obtenir un départ au pas en main ou en selle qui soit calme, léger, facile et propre,
Prendre le temps d’avoir un saut aisé et sans hésitation sur un obstacle tout petit…
Ce n’est pas flatteur pour le cavalier, ça ne “vend pas du rêve” (Dieu que je déteste cette expression ! ^^), mais toutes ces petites choses non spectaculaires qui permettent d’avancer vers la légèreté, la délicatesse et la fluidité, sont totalement indispensables à des buts plus élevés.
Quel dommage que la plupart du temps, on les massacre tranquillement en passant dessus comme un bulldozer car elles ne sont pas valorisantes pour le cavalier …
Si tu fais de ces petites choses, tes buts proches, dans quelques semaines tu pourras vraiment voir vos progrès ! De quoi être contente de toi, même si ça ne jette pas de poudre aux yeux.
Toi tu le sauras et ton cheval aussi et tu seras prête pour le prochain petit progrès qui fera de toi une meilleure partenaire pour ton cheval. Et finalement il n’y a que ça qui compte !
Le doute tue !
Rêver c’est super, mais confronter ces rêves à la réalité peut être extrêmement décourageant !
A cette ère numérique, le web regorge de “performances” équestres. Il suffit d’allumer un téléphone ou un ordinateur pour en trouver si on navigue dans le milieu du cheval. Et si certaines de ces performances font rêver, cela rend plus douloureuses encore les difficultés quotidiennes.
Baver devant son écran sur la vidéo de quelqu’un qui monte sans rênes, oui, ça peut être douloureux quand on a déjà du mal soi-même à arrêter son cheval ou à le faire tourner avec des rênes et un mors.
Alors oui on en rêve de tout ça mais qu’est ce qui empêche la plupart des cavalières de passer à l’action et de progresser ?
Une seule et unique chose :
Le doute !
Car si on regarde les choses avec un peu de recul, soyons réalistes si on pouvait garantir à chaque personne qu’elle ne peut pas échouer … tout le monde le ferait !
Quand on dit cela, les réponses arrivent très vite : “Oui mais moi j’ai pas 3 heures par jour pour mon cheval ! “, “Oui mais mon cheval il est trop speed” … et puis “Mon cheval il est trop vieux”, et puis, “J’ai pas de carrière”, et puis “Je ne suis pas assez bonne cavalière”, et puis “J’ai personne pour m’aider”, et puis “Je ne saurai pas comment faire” … et puis on peut trouver comme ça une infinité de bonnes raisons, de bonnes excuses aussi … parec que c’est ce qu’il y a de cool avec les excuses, il y en a des tonnes et on peut toujours s’en trouver de nouvelles…
Mais toutes n’ont qu’une seul source : ce fameux doute, la tondeuse à rêves celle qui te ramène sur le plancher des vaches vite fait, bien fait et qui a tué bien plus de rêves que la totalité des échecs …
Parce que, vois-tu, l’échec lui est un signe positif et absolument fabuleux … celui que tu es en train d’essayer !!! Et si tu as commencé à essayer, il ne te faudra qu’un peu plus de ténacité, un peu plus de réflexion pour analyser tout ça et rebondir ! Un petit OUPS raté et hop on s’y remet ! Si tu as eu un échec c’est que tu es prête à recommencer, ton avenir n’attend que toi !
Alors pour enfin te mettre en route vers tes rêves, jette à la poubelle toutes les magnifiques raisons que tu évoques quand tu parles aux autres, jette au passage tous les mensonges que tu te fais même à toi et FONCE !
CROIS EN TOI !
Oublie tes doutes, si tu le veux et que tu te donnes les moyens, ta réussite ne sera qu’une question de temps …
Le moment pour te prendre en main et mettre le premier pied sur le chemin, c’est maintenant !
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Merci d’avance
Valérie
Chacun sa route, chacun son chemin …
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Tu le caresses pour lui ou pour toi ?
Féliciter un cheval quand il a fait quelque chose de satisfaisant c’est une super idée !
Un humain qui félicite un cheval, lui manifeste son enthousiasme face à une réussite ! Il est heureux et veut communiquer cette joie à son partenaire équin ! Félicitations vocales aigües , claques de joie sur l’encolure, caresses aussi enthousiastes qu’énergiques sont ses moyens d’exprimer sa satisfaction !
Ok mais qu’en pense le cheval ?
Le cheval est-il heureux que son cavalier soit content , peut être… mais que gagne-t-il lui ?
Un vrillage d’oreilles par un ouiiiiii strident, alors que si on y réfléchit bien tous les sons de satisfaction produits pas les chevaux sont graves et tous les sons de mal-être aïgus …
Quelques bonnes vieilles claques sur l’encolure qui feraient fuir n’importe quel cheval en liberté…
Un assaillement affectueux avec une énergie qui justifierait un départ au galop …
Et si quand on veut féliciter son cheval au lieu de juste exprimer NOTRE joie du moment on se disait que LUI a fait quelque chose de bien et que
c’est LUI devrait y gagner une satisfaction !
Alors pense à quelque chose qui LUI fait plaisir, une paix royale à l’autre bout de la longe, une félicitation vocale plus grave et sereine (les chevaux ont une ouïe bien supérieure à la notre), le choix d’être touché ou pas, le plaisir d’être touché dans un endroit qui lui ferait plaisir à LUI (connais-tu les zones où ton cheval aime être touché ?), l’autorisation de brouter deux minutes ! Car c’est bien lui que tu veux récompenser, pas toi !
Donc quand tu t’approches pour le féliciter, regarde le et s’il te regarde et vient à toi, super tu peux le toucher de la façon qu’il aime, mais s’il détourne le reegard, tourne la tête en essayant de fuir le contact, RESPECTE LE !
Toi, tu n’aimes pas être touchée par certaines personnes même si elles seraient très heureuses de le faire non ? Que ressens-tu quand une personne insiste et finalement te touche sans ton consentement, même juste en te mettant la main dans les cheveux très gentiment ? Ce n’est pas confortable n’est-ce pas et tu n’apprécieras pas davantage cette personne après ce contact non consenti…. au contraire tu t’en méfieras, alors que tu prendras confiance en quelqu’un qui a respecté ton refus. Alors accepte ça de la part de ton cheval et peut-être que pour le moment la meilleure des récompenses sera que tu ne t’approches pas et que tu le laisses tranquille.
Ne t’en veux pas de l’avoir félicité d’une façon inconsidérée jusqu’à aujourd’hui, ne lui en veux pas de ne pas avoir envie d’être touché ! Sois plus calme, plus sereine, plus respectueuse de ses envies et bientôt c’est lui qui viendra te demander un contact physique.. mais si tu passes par dessus sa volonté et que tu le lui imposes à chaque fois que tu es contente, toute sa vie il redoutera ce contact si joyeux pour toi, si “malaisant” pour lui !
Penses-y : tu es heureuse de ce qu’il a fait ? A son tour d’être heureux de l’avoir fait !
Grandir, c’est le mal !
Dans la vie, comme avec les chevaux, grandir, c’est le mal !
Devenir adulte nous fait perdre la spontanéité, l’envie de jeu, l’auto-dérision et le sens de l’humour. Toutes ces choses tellement importantes quand on veut interagir avec des animaux. Il n’y a qu’à voir comment se comportent la plupart des chevaux avec les enfants pour en être persuadé !
Alors, si on arrêtait de se considérer comme des adultes, si on arrêtait d’être sérieux, austère, fermé, rigide et qu’on arrêtait de vouloir travailler nos chevaux pour jouer avec eux une bonne fois pour toutes ! Ca serait le paradis !!!
Qu’est ce qui t’en empêche en fait … à part toi ?
Profite de la vie avec ton cheval, pense au bonheur que c’est de l’avoir, retrouve cette gaieté du jour où tu as décidé de l’acheter et étonne-toi de ses progrès, fête les, ris, amuse toi au lieu de ne penser qu’aux problèmes et aux choses qui ne fonctionnent pas ! Ta vie avec ton cheval et ta vie sans ton cheval seront tellement plus douces et agréables.
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Cette photo c’est un souvenir joyeux de Maroussia qui venait de sauter un ENORME buisson juste pour garder sa trajectoire parce que j’avais mal calculé la distance, là elle m’a vraiment époustouflée !
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Ne grandis-pas c’est un piège 😉
Valérie
Être dans l’instant
Notre cheval se fie seulement à deux choses : ce que nous faisons et dans quel état d’esprit nous le faisons
Si je suis dans l’instant
Les vacances c’est le bonheur quand on part et quand on rentre … si on a des chevaux !
Alors on profite, on se détend, on découvre de nouvelles choses et c’est vraiment super !
Et puis vient l’heure du retour, on remballe ses affaires, on fait la route et on rentre chez soi … pas toujours le meilleur moment de ces petites ou grandes vacances …
…SAUF si on a un cheval ou des chevaux !
Parce que chaque fois que je rentre chez moi après quelques jours loin de la maison, c’est une joie énorme de les retrouver, comme une nouvelle découverte de ce cadeau de la vie qui est d’être la partenaire de Maroussia, Aslan, Tonerre, Leïa et Hetkala ! Les revoir me fait chaque fois comme un bond de mon coeur dans la poitrine quand ils lachant la botte de foin pour venir m’accueillir avec ce petit hennissement tout doux ou qu’il me farfouillent dans les cheveux du bout du nez dans un bon grooming familial !
Je pense que toi aussi tu as la même joie à retrouver ton partenaire, alors enregistre cette joie, ce saut dans ta poitrine au moment où tu l’as revu en rentrant et garde ce souvenir bien au chaud pour les jours où ce fichu canasson ne fera pas ce que tu voudras ! Ca t’aidera à être plus juste de te rappeler à quel point il peut te manquer et à quel point tu l’aimes !
Ton égo est le pire ennemi de ton cheval !
Vouloir réussir quelque chose est un excellent moteur mais n’oublie pas que tu es son professeur, que la réussite de ton élève n’est pas un devoir pour toi !
Ton seul devoir est d’être le meilleur professeur possible pour lui.
Le fait que ton cheval ne fasse pas ce que tu souhaites n’est pas du au fait qu’il t’en veuille mais à la façon dont tu lui as présenté les choses. Vois comment rendre ce que tu proposes plus facile ou plus intéressant à ses yeux. Chasse loin de toi l’agacement et la frustration, reconsidére la situation en tenant compte de son point de vue.
Rappelle toi surtout à quel point tu l’aimes, au lieu de te focaliser sur le problème du jour et prends du temps pour réfléchir à ce que tu peux changer dans ta façon de présenter les choses pour l’aider à comprendre ou à avoir de l’intérêt pour ce que tu proposes..
Prends les choses comme une énigme intéressante à résoudre au lieu d’une insulte personnelle et tout ira mieux !
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Les jeux télévisés
Les chevaux n’arrivent pas à réfléchir sous pression !
- Tenter de sauter la totalité d’un gué alors qu’il n’aura jamais l’amplitude nécessaire et retomber au milieu du gué en terrain difficile
- Foncer en avant et tout défoncer même s’il y a une barrière ou un obstacle haut
- Foncer en arrière sans regarder où il va
- Descendre au galop un contre-bas très dangereux
- Sauter à l’arrache un fossé et atterrir dans terrain trop mou ou plein de cailloux
- Sauter et retomber sur les barres car il est paralysé par la peur…
Les chevaux ne font pas ça parce qu’ils sont idiots… Les chevaux font ça parce que leurs cavaliers, comme le bruit stressant, les lumières et la pression du jeu télévisé, les ont empêchés de réfléchir ! Parce que, oui, face à un gué, un trou, un obstacle compliqué notre cheval a besoin de regarder de réfléchir et de calculer comment il va passer ….
Ton cheval hésite ? Laissez le RÉFLÉCHIR !
C’est ce qui conditionnera son calme dans le franchissement.Tout dépend de ce moment ?
Le poids du passé
On apprend de nouvelles notions et on se rend compte qu’on a fait des bêtises avec son cheval dans le passé. Que les choses auraient pu être plus simples, plus agréables, pour lui mais aussi pour nous ! Alors il y a des moments où on va culpabiliser, s’en vouloir et du coup on n’avance pas comme on voudrait, bloqué(e) par le poids du passé…
On peut aussi acheter un cheval qui n’a pas eu un passé très rose et là on le plaint, on n’ose rien lui demander, on laisse passer des choses qu’on ne devrait pas tolérer … et du coup ça ne va pas aussi bien qu’on voudrait …quoiqu’on en dise en public …
Le secret pour redémarrer pour de bon, pour vivre ce dont on a vraiment envie avec son cheval c’est de faire table rase du passé : du sien et du notre !
Nos chevaux vivent uniquement dans l’instant présent, faites comme eux.
Pour eux, peu importe ce que vous avez pu faire, vous ou d’autres, il y a 3 ans, il y a 3 mois, il y a 3 jours, 3 heurs ou même 3 secondes, ils ont déjà tout pardonné… pourvu que vous changiez votre comportement avec eux à partir de cet instant.
Alors vous aussi, pardonnez vous
pardonnez aux autres aussi et
OUBLIEZ TOUT !
Pensez à là, à maintenant, à tout de suite, il est toujours temps de changer votre façon de faire, de penser, d’être…
VIVEZ, AMUSEZ VOUS et PROGRESSEZ !!!
Comment réussir un exercice peut ruiner la progression de mon cheval ?
Toi d’abord !
La plupart des cavaliers quand ils rencontrent un ou des, problèmes avec leurs chevaux se disent qu’il faut que leur cheval change !
Ils veulent qu’il soit plus courageux, plus calme, plus discipliné ou plus dynamique et ils travaillent dur pour changer leurs chevaux .. ou ils en prennent un autre! Mais souvent nouveau cheval ou pas, le problème continue ou se répète et les progrès sont difficiles, parfois juste passagers, avant de revenir au galop ! Et là selon leur caractère, certains renoncent quasiment à monter à cheval, ou même à avoir un cheval, ou bien, ils font avec, se battent et galèrent, jour après jour, pour réussir à changer leurs chevaux ….
C’est triste, les choses sont compliquées. Le cheval est mou on pousse, on continue, il devrait changer … Le cheval est peureux, on doit le forcer un peu à chaque chose difficile, on continue, il devrait changer..
Mais les chevaux ne changent pas, on ne change rien, on continue, on est frustré, agacé , il SAIT le faire, on s’énerve, on se fâche ou on renonce … et le cheval n’a toujours pas changé !
Et ça durera tant que je n’aurai pas compris UNE CHOSE… une seule chose…
Le comportement de mon cheval dépend du mien.
Si je deviens RÉALISTE que j’accepte de voir notre relation et notre communication telle qu’elles sont … Que je ne pense pas à priori que c’est LUI qui ne veut pas, qui fait exprès, qui veut m’agacer, mais que je deviens capable de voir quand il ne PEUT PAS quand il ne COMPREND PAS, alors mon attitude va changer fatalement ! Et l’idée n’est pas d’être défaitiste et de renoncer parce qu’on se met soi-même en cause, mais de travailler pour progresser, tout le monde peut le faire, mais le seul secret c’est que :
En changeant mon attitude je vais changer mon cheval !
Si je deviens plus compréhensive, mais aussi plus forte, plus courageuse, plus calme, plus déterminée, alors je serai la compagne sur qui mon cheval pourra se reposer. Le leader fiable qui inspire confiance qu’il aura envie de suivre … et mon cheval changera ! Chaque fois que votre cheval n’est pas celui que vous voulez, dites vous qu’il vous regarde et vous dit :
“TOI D’ABORD ! “
Sois calme, sois confiante, sois motivée, soit disciplinée et je le serai aussi ! Car s’il n’y a qu’une seule chose que je dois garder en tête c’est que : tout ce que je veux enseigner à mon cheval, je dois d’abord l’apprendre moi-même.
Je veux un cheval plus courageux, je dois l’être moi aussi ! Je veux un cheval plus calme, le suis je vraiment ? Mon cheval manque de motivation ? Le suis je moi même tous les jours face à lui ? Mon cheval est indiscipliné, suis je moi même suffisamment rigoureuse ?
Et c’est pour ça que j’ai créé Juste avec mon cheval, pour vous aider à prendre de la distance, pour vous aider à réfléchir plus sereinement, pour vous aider à changer vous même, pour que vous puissiez changer vos chevaux ! 🙂
Valérie
De la PROGRESSIVITE !
Plaidoyer pour la progressivité
Souvent j’entends des cavalier(e)s dire “mon cheval sait faire ça” ou “mon cheval ne sait pas faire ça” et … ils peuvent en témoigner en général … je les arrête !!! 😀 Déjà je pars du principe que les chevaux savent TOUT faire … s’ils le veulent ! Piaffer oui bien sur quand il s’agit d’impressionner un nouvel arrivant ! Sauter un énorme talus oh là bien sur si c’est pour passer de l’autre coté du pré ! Spinner oui s’ils le font pour jouer ! Le problème n’est donc déjà pas là ! Le problème est qu’ils le fassent … parce que nous le leur demandons ! Et là la donne change ! 😀 Mais même si mon cheval SAIT sauter quand je le lui demande, comment le fait il là aujourd’hui ? Quelle hauteur ? Quelle largeur ? Quelle profondeur ? Avec un obstacle regardant à quel point ? A quelle distance de moi quand je suis au sol ? En longe ? En liberté ? …. Il y a tellement de variables, on peut les combiner à l’infini et du coup mon cheval SAIT sauter, oui, mais il y aura forcément quelque chose qu’on n’aura pas encore fait ! Une difficulté, un point auquel je n’aurai pas encore pensé, un point auquel on ne sera pas encore parvenu … et là on se dit qu’avec juste un seul exercice… on en a pour une vie à affiner, à compliquer mais surtout à être PROGRESSIF pour ne pas jamais dégoutter notre cheval pour que chaque étape soit juste un pas vers l’étape suivante, un petit pas, finalement pas si difficile à franchir et ça c’est terriblement difficile pour les humains ! Parce qu’un humain voyez vous, ça voit une vidéo sur internet et ça veut faire ça, là tout de suite, demain, ou la semaine prochaine. Un humain ça oublie tellement facilement que le cheval a besoin de comprendre d’assimiler, de s’entraîner et pas juste d’obéir aveuglément et bêtement ! Et du coup l’humain est frustré parce que la copine, elle avec son cheval elle y arrive et puis l’autre qu’il suit sur Internet là, il y arrive aussi ! Il faut dire … qu’on voit rarement les loupés sur les vidéos, rarement aussi les heures de travail que ceci ou cela a demandé, les répétitions, les erreurs, les bêtises qui ont permis de mener à tout ça … Alors bien posé au chaud dans son salon pendant qu’il regarde la vidéo, il rêve que demain il va demander ça à son cheval et que MAGIE ! Il va le faire… et le lendemain ça marche pas terrible alors il s’emporte contre son cheval ou contre lui même, alors il laisse tomber… . Il rentre chez lui regarder d’autres vidéos … qui lui laissent un drôle de gout dans la bouche … et ça peut durer longtemps comme ça… Jusqu’à ce qu’il se décide, cet humain là, à prendre son cheval là où il en est, à se prendre lui, là où il en est et à se mettre à être RÉALISTE et PROGRESSIF et à partir de là ….. Le même humain va rentrer tout content parce qu’aujourd’hui pour la première fois son cheval a sauté une barre posée à 20 cm de haut en toute tranquillité ! ET cet humain là, croyez moi …. il est HEUREUX et son couple avec son cheval est bien parti ! Pour vous illustrer ça je vous ai mis voici une vidéo d’une séance avec Maroussia qui pourtant … SAIT sauter mais avec qui je reste progressive !
J’ai pris le saut comme exemple mais c’est valable pour absolument TOUT ce que vous faites avec vos chevaux …. pensez y, réfléchissez à toutes ces minuscules parties dans lesquelles vous pouvez décomposer chaque chose que vous souhaitez réaliser avec votre cheval et tout ira mieux …. Pour vous aider à apprendre cette progressivité, retrouvez tous mes conseils dans la série de vidéos de formation “Bâtir les bases au sol” en cliquant ici.