Dans le milieu du cheval, ça ne se fait pas vraiment d’avouer et même de s’avouer qu’on a peur.
Cette boule là au fond de l’estomac, ces rênes trop tendues par des mains crispées, ce dos pas assez souple, ces jambes dures  et ces gestes saccadés, pourtant c’est de la peur, la vraie, celle qui remonte des tripes. 

Mais tellement d’instructeurs et de cavaliers plus chevronnés t’ont dit qu’il ne fallait pas avoir peur, qu’il n’y avait pas de quoi avoir peur. Et puis aussi, toi, tu as mal à t’avouer que ton doudou d’amour, tu en as une frousse bleue, au sol ou monté ou les deux. Tu l’as tellement voulu ce cheval, tu as tellement déjà investi, en termes de temps, d’émotions, de sacrifices qu’il n’est pas possible qu’il te fiche la trouille… Qu’en diraient les autres et qu’est-ce que tu en dirais toi ? Alors tu mets ta peur au fond de ta chapeau et tu te promènes avec … 

Ou bien oui, tu avoues que tu as peur et là, tu te focalises sur elle. 

Ta peur, on t’a dit qu’il fallait travailler dessus alors tu t’emploies très fort à la reléguer loin de toi. Tu te méprises un peu d’être si faible, tu t’en veux, tu es parfois en colère contre toi-même de ressentir ces peurs irraisonnées…. 

Irraisonnées … ? Vraiment … ? 

Tu as peur de devoir lâcher ton cheval, ou tu as peur d’être bousculée ou tu as peur de te faire marcher dessus ou tu as peur de te faire embarquer ou tu as peur de tomber. Si tu y réfléchis VRAIMENT, je veux dire réfléchir et pas bugger en boucle : tu as peur que ton cheval t’arrache la longe, ou tu as peur qu’il ne respecte pas ton espace ou tu as peur de ne pas pouvoir l’arrêter ou tu as peur qu’il saute en l’air. 

En ayant peur tu n’as pas envie de faire ce qui te mettrait en danger. Ta peur est utile ! Elle te garde en sécurité. La peur, c’est un signal que ton inconscient envoie à ton corps : faire ça te met en danger. Parce que ton cheval n’est pas prêt ou que tu n’es pas prête, que vous ne pouvez pas faire ça dans ces circonstances ou pas pour le moment.

Et si je te disais que ce cheval ne t’arrachera pas la longe, qu’il ne te bousculera en aucun cas et que tu pourras l’arrêter en moins de 5 secondes…. Aurais-tu encore peur ? Probablement pas ! 

Tu as peur parce que ton instinct SAIT que ton cheval n’est pas encore assez avancé pour avoir un très grand respect de ton espace personnel, pour ne plus tirer en longe, ni pour respecter ta rêne et s’arrêter en quelques mètres monté.  Il sait aussi que TOI tu ne sais pas quoi faire quand tu te retrouves avec un cheval stressé ou en colère.

Que deviendrait ta peur si tu devenais beaucoup plus sûre des acquis de ton cheval ?
Que deviendrait ta peur si tu savais quoi faire quand ça ne va pas ? 

Eh bien tu n’aurais plus besoin de travailler sur elle parce qu’en cas de difficulté tu saurais quoi faire et ton cheval respecterait ta demande. 

Alors prends les choses dans l’ordre et accorde-vous le temps qu’il faut pour augmenter ta sécurité en éduquant ton cheval et en apprenant quels sont les gestes et les actions que TU pourras faire pour garder la situation  hors de la zone de danger, hors de ta zone de peur qui disparaîtra puisqu’elle n’aura plus besoin de te signaler que tu n’es pas en sécurité. 

Et je suis là pour t’y aider.

Valérie

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