Il demande en effet, un timing très précis, une vraie lecture du cheval et une grande gestion de son propre corps, de son énergie et ses émotions et tout ça en même temps… ^^
Il est souvent confondu avec une simple désensibilisation, qui consiste à ce que le cheval n’ai plus peur de tel ou tel objet. Le jeu de l’amitié est là pour apprendre au cheval, beaucoup plus largement, à faire le tri entre ce qui le concerne et ce qui ne le concerne pas. Il lui apprend également à garder son cerveau branché et utilisable même si quelque chose l’effraie !
C’est uniquement en travaillant avec ceci à l’esprit qu’on va pouvoir passer de la désensibilisation basique à un vrai jeu de l’amitié. Bien fait, il fonctionnera même vis à vis d’objets et des situations que le cheval ne connaît pas et auxquels il n’a pas été préparé.
Le jeu de l’amitié, bien pratiqué, change la façon dont le cheval perçoit le monde, réfléchit et agit en retour.
7 JEUX
- JEU DE L’AMITIE
- JEU DU PORC-EPIC
- JEU DE LA CONDUITE
- JEU DU YOYO
- JEU DU CERCLE
- JEU DU DEPLACEMENT LATERAL
- JEU DU PASSAGE ETROIT
La première des choses à faire est
apprendre à faire la distinction entre l’immobilité et la décontraction chez le cheval !
En voici un exemple avec cette vidéo d’Aslan face au flag : à regarder jusqu’à la fin !
La seconde est de comprendre que
l’énergie dans notre corps est la pile qui alimente le mouvement de notre cheval.
Si je suis détendue, qu’il n’y a pas d’énergie dans mon corps alors je ne suis pas en train de faire une demande. Si mon cheval a compris le jeu de l’amitié, je pourrai agiter autant que je voudrai n’importe quel objet, mon cheval restera calme et immobile et non concerné par ce qui se passe puisque je n’y mets pas d’énergie.
C’est une distinction que certains cavaliers ont du mal à faire : comment mon cheval peut-il comprendre que même en claquant le stick au ras de mon cheval, il ne bouge pas, alors que je n’en ai même pas besoin pour un départ au galop ? Comment mon cheval peut-il comprendre qu’en selle je jongle avec mon stick, que je le gratte avec ou que je pousse d’autres chevaux avec sans pour autant le prendre pour lui ?
La différence c’est ma volonté et ma propre énergie : absente dans le jeu de l’amitié, mais présente dès que je voudrai demander quelque chose, pour de nouveau disparaître quand j’aurai obtenu ce que je veux.
Gérer son énergie n’est pas simple !
La plupart du temps, soit on a de l’énergie en permanence près de nos chevaux, soit on n’en pas du tout, même au moment où on fait une demande. Généralement, pour parvenir à faire quelque chose avec son cheval, malgrè cette énergie monocorde continue, on met en place du code. Code qu’on utilise pour demander au cheval de ne pas bouger pendant le jeu de l’amitié. Le cheval reste donc immobile par obéissance.
Mais si on peut obtenir un arrêt par du code … il est BEAUCOUP BEAUCOUP plus compliqué d’obtenir de la décontraction par ce moyen … raison pour laquelle certains passent des mois et même des années sur des désensibilisations successives avec des chevaux immobiles et non décontractés, avec des progrès soient cycliques ou inexistants. Or un cheval qui est tendu, stressé, même si il est immobile, ne réfléchit pas ou très peu et très lentement ..
Mon cheval pour valider réellement une nouvelle compétence a besoin de le faire consciemment ! Il a besoin d’être là mentalement et émotionnellement, d’accepter, d’être détendu, pas de supporter ou de sûbir en serrant les fesses. Au lieu de m’appliquer sur des codes,
Je vais donc porter mon attention sur mon énergie,
sur la lecture de mon cheval et aussi sur mon TIMING !
Mon timing va apprendre à mon cheval à garder son cervau en route et à se décontracter, car à chaque fois qu’il va se détendre, même un tout petit peu, je vais immédiatement stopper mon jeu de l’amitié et retirer le stimulus. Grâce à cet arrêt à chaque décontraction, mon cheval apprend que c’est SA décontraction qui STOPPE le stimulus. Il va donc l’arrêter lui-même en se décontractant de plus en plus tôt au fur et à mesure de son apprentissage.
Face à un nouvel objet/situation, il va donc vite faire son possible pour se décontracter afin de stopper le stimulus mais cela à la stricte condition que mon TIMING soit irréprochable ! Si j’arrête trop tôt ou trop tard, il lui est impossible de comprendre ce que j’attends de lui.
EXEMPLE :
Disons que mon cheval a déjà eu du travail à pied et qu’il a appris le jeu de l’amitié, mais un jeu de l’amitié extrême reste à mettre en place : LE MONTOIR
Oui le montoir est un jeu de l’amitié extrême ! Imaginez, un cheval, la proie ultime, laisse monter sur son dos le prédateur ultime le plus performant au monde : l’homme ! Il faut une confiance extrême pour que le cheval l’accepte totalement et en restant relaxé…
Donc j’arrive près de mon cheval et là je n’ai encore rien fait que mon cheval manifeste des signes de stress. Ces signes peuvent être discrets et sont ignorés par l’immense majorité des cavaliers.
Le cavalier non sensibilisé
a l’habitude que son cheval bouge au montoir. Il est un peu agacé ou un peu angoissé par ce montoir qui risque de mal se passer. Du coup, son niveau d’énergie est haut sans même qu’il s’en rende compte…
Le cheval est immobile, le cavalier ne voit rien des signes de stress. Il voit juste le cheval immobile, il continue donc son montoir. Pendant ce temps le stress augmente chez le cheval. A un moment au cours du montoir, il arrive à un niveau non supportable pour le cheval qui bouge pour l’évacuer … ce qui lui vaut généralement de se faire gronder voire, plus …
Seulement il fait ce qu’il peut faire à ce moment là dans l’état de stress qui est le sien. Comme le cavalier a fait lui aussi ce qu’il a pu avec ce qu’il connaît …..
Le cavalier sensibilisé
lui, voit les signaux de stress donnés par son cheval. Il va donc vérifier son propre niveau d’énergie en respirant fort et calmement. Il va sacnner son propre corps pour voir s’il est tendu quelque part. Une fois cette vérification ou correction faite, il va commencer à reculer et revenir près de son cheval jusqu’à l’endroit exact où le cheval a marqué des dignes de stress jusqu’à ce que ceux-ci disparaissent. Ce qui va très vite si le cheval a e un apprentissage préalable du jeu de l’amitié.
Ceci s’appelle l’approche-retrait…
Dès que le cheval se décontracte, il fait un dernier retrait et le laisse réfléchir à ce qu s’est passé. Puis il recommence en allant petit à petit plus près, puis en agissant de même avec toutes les étapes du montoir : Se placer à la hauteur de la selle, reculer, mettre la main sur l’encolure, l’enlever, prendre les rênes, les lâcher, lever le genou, reposer le pied, mettre le pied dans l’étrier, l’enlever, mettre du poids dans l’étrier l’enlever, monter debout sur un seul étrier redescendre, passer la jambe redescendre et ainsi de suite.
A chaque étape il s’assure que son cheval est détendu. S’il se contracte et il revient en arrière et repart en avant dans les différentes étapes. il ne passe jamais à l’étape suivante si son cheval n’a pas validé et accepté celle où il est.
Et là tu me dis : ” mais ça va prendre un temps fou !!!!! “
Oui, c’est possible, mais seulement, si tu n’as pas pris le temps d’apprendre au sol à ton cheval que s’il se décontracte et rebranche son cerveau tout s’arrête.
Le jeu de l’amitié au sol n’est jamais assez utilisé et ni poussé assez loin !
Pour résumer voici 3 clés du jeu de l’amitié :
-
Gère ton énergie
-
Veille à obtenir la décontraction et pas seulement l’immobilité
-
Soigne ton timing
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Retrouve l’article précédent sur les 7 jeux en cliquant ici
Bonne journée
Valérie