Les jeux télévisés

Les jeux télévisés

As tu remarqué quand dans les jeux télévisés, certains candidats sont vraiment, mais vraiment … nuls ! ^^
Genre si on leur demande : Quelle est la couleur du cheval blanc d’Henri IV ils répondent : – Heuh heuh … noir !
Et là on se dit tous … mais quel idiot !!
Mais non ! Il n’est pas idiot, il est sous pression.  Pression générée par l’enjeu, les lumières, la musique le public, l’attitude du présentateur, tout cela est fait exprès, car sous pression le cerveau du candidat marche BEAUCOUP moins bien !
Ok d’accord mais qu’est ce que ça a à voir avec les chevaux ?? ^^
C’est tout bête pour nos chevaux … c’est exactement pareil

Les chevaux n’arrivent pas à réfléchir sous pression !

Et si le cheval hésite et qu’on le met sous pression, en l’incitant à avancer sans relâche avec les jambes ou la cravache ou le stick, sa réflexion ne peut plus entrer en jeu et seul l’instinct va prendre le relais. Notre cheval sous pression, en mode instinct basique de fuite, peut faire des choses EXTRÊMEMENT dangereuses :
  • Tenter de sauter la totalité d’un gué alors qu’il n’aura jamais l’amplitude nécessaire et retomber au milieu du gué en terrain difficile
  • Foncer en avant et tout défoncer même s’il y a une barrière ou un obstacle haut
  • Foncer en arrière sans regarder où il va
  • Descendre au galop un contre-bas très dangereux
  • Sauter à l’arrache un fossé et atterrir dans terrain trop mou ou plein de cailloux
  • Sauter et retomber sur les barres car il est paralysé par la peur…
Et ce ne sont que des exemples !
C’est extrêmement dangereux pour le cheval et pour le cavalier.

Les chevaux ne font pas ça parce qu’ils sont idiots… Les chevaux font ça parce que leurs cavaliers, comme le bruit stressant, les lumières et la pression du jeu télévisé, les ont empêchés de réfléchir ! Parce que, oui, face à un gué, un trou, un obstacle compliqué notre cheval a besoin de regarder de réfléchir et de calculer comment il va passer ….

 Ton cheval hésite ? Laissez le RÉFLÉCHIR !

C’est ce qui conditionnera son calme dans le franchissement.
 Ne le pousse pas, laisse le respirer. S’il ne réfléchit plus et regarde ailleurs ou essaie de brouter, là tu pourras lui demander 2 ou 3 pas de reculer puis lui redemander de passer poliment et gentiment, laisse ton agacement et ton égo de coté, ils sont totalement contre productifs !
Moins tu pousseras ton cheval, plus il pourra réfléchir et moins il développera de défenses dangereuses, la plupart du temps si ton cheval ne passe pas, c’est qu’il ne PEUT PAS… regardez le s’il est tendu est stressé,laisse le regarder et remettre son cerveau en marche. Ce “détail” peut juste changer l’opinion de ton cheval et sa vie avec toi, penses y !
Tout dépend de ce moment ?

Tout dépend de ce moment ?

Quand tu veux obtenir quelque chose de ton cheval, quoi que ce soit, tu te mets souvent énormément de pression ! Avoir le bon geste, avoir la bonne énergie, toucher le cheval, ou pas, utiliser la longe ou le stick , mettre la jambe plus en avant ou pas, utiliser les rênes vite ou pas trop vite, ne pas s’emméler les outils, et si il ne le fait pas, et si il le fait TROP et si il fait autre chose….. et là la pression déboule et casse tout !
Parce que, voilà, tu as peur de mal faire, tu as peur que tout dépende de ce moment et ça, vraiment, ça ne t’aide pas. Ton énergie devient négative et du coup… ben ça ne marche pas ! Et tu t’en veux ou tu en veux à ton cheval … seulement,

La vérité c’est que ça n’a pas autant d’importance que ça

et en fait, tu te mets la pression pour rien !
Je m’explique : Quand tu fais une demande, ce qui compte c’est que tu saches ce que tu veux et que tu y mettes l’ntention juste. Si tu fais une erreur technique au pire, que va-t-il se passer ? Ton cheval ne fera rien, ou bien tu iras un peu trop fort et il en sera quitte pour une petite accélération, ou bien ça va marcher quand même mais pas terrible… Dans tout ça, rien n’est GRAVE ! Ce n’est qu’un essai, une chance, tu en as autant que d’instants qu’ils vous restent à vivre ensemble.
  • Ton cheval a ignoré ta demande ? Ok essaie d’être plus claire et plus lisible, monte en phase s’il le faut.
  • Ton cheval a eu un coup de frousse ? Fais un peu de jeu de l’amitié jusqu’à ce qu’il se détende et redemande plus en douceur.
  • Ton cheval a fait un truc grosso-modo ? Aide le à mieux comprendre ta demande sois plus claire et précise dans ton timing.

Dans tous les cas, dis à ton cheval avec le sourire : “Oups, désolée j’ai pas été vraiment bonne sur ce coup là !“. Réfléchis à ce qui n’a pas marché et RECOMMENCE.

Rien n’est crucial et ton cheval t’offre bien plus de droit à l’erreur que tu ne le crois.
Alors ose un peu plus, ne te mets pas la pression au sujet de ce moment précis, vois les choses avec plus de recul, vous avez toute la vie et des milliers de moments pour réussir.

Alors reste calme, réfléchis et recommence ! 😀

Valérie 

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Alors tu aimeras aussi mes livres “Juste avec mon cheval” pour réfléchir et devenir l’humaine que les chevaux ont envie de cotoyer !

Qu’est ce qui est plus amusant que jouer avec un cheval ?

Qu’est ce qui est plus amusant que jouer avec un cheval ?

Quand on a plusieurs chevaux il peut être très intéressant et ludique de jouer, se balader ou se déplacer avec 2 chevaux en même temps, en en menant un alors qu’on monte l’autre !

Voici quelques conseils de base sur les préalables et la réalisation pour que cette activité à la fois ludique et pratique se déroule dans de bonnes conditions.

Il faut que :

  • Le cheval mené, cède TRÈS bien sur la longe ! Pas question de jouer à ça avec un cheval qui tire.
  • Votre cheval mené connait le yoyo de façon légère à pied, cela vous permettra de le remettre à sa place sans bagarre en cas de besoin.
  • Il doit être capable de garder sa place quelle que soit votre vitesse en stick to me. Si votre cheval ne peut pas rester à coté de vous sans vous doubler ou traîner, au pas et au trot quand vous êtes à pied … ça sera très compliqué à gérer en selle. Il vaut beaucoup mieux régler ça à pied !
  • Pensez à marcher déjà avec vos deux chevaux ensemble en stick to me à pied … en même temps, c’est une partie importante de la préparation, notamment si vos deux chevaux ont des allures ou gabarits différents. Chacun doit trouver sa place et la garder de lui-même. Tant que vous avez besoin d’agir beaucoup au sol c’est trop tôt pour le dextre.
  • Marchez avec un cheval de chaque coté au départ

Exemple d’une séance au sol avec Maroussia et Aslan

  • Puis avec les deux chevaux du même coté. N’hésitez pas à faire des jeux ou de l’extérieur avec les deux chevaux ensemble côte à côte c’est une excellent préparation.

 

 Il faut aussi que le cheval monté

  • soit calme et obéissant, l’idéal étant que vous puissiez vous passer des rênes le plus possible pour la direction et le frein !
  • qu’il accepte un jeu de l’amitié extrême quand il est monté car la longe peut lui passer dans les jambes ou sous la queue par exemple et sans préparation, ce serait accident direct.
  • qu’il ai appris à faire le tri entre ce que vous lui dites à lui et ce qui ne le concerne pas, car on peut avoir besoin d’accélérer le cheval mené avec un cheval monté qui reste dans son allure puisqu’on ne s’adresse pas à lui.

Une fois les préalables en place chez les deux chevaux, en lieu clos (carrière ou pré), on va apprendre au cheval mené à garder sa place. En gros, l’idéal est que le nez du cheval soit entre votre étrier et les yeux du cheval monté, réglez votre longe en conséquence. Car si il passe devant le cheval monté les choses vont se compliquer, si il coupe derrière, ça risque de ne pas être simple non plus. Pour ça, on intervient rapidement sur la longe si il dépasse son “cadre” et dès qu’il revient à sa place la longe ne doit plus être tendue, il trouve son confort en restant à sa place et du coup, petit à petit, y reste.

Attention à ne jamais laisser passer la longe SOUS votre jambe… éjection garantie si ça tire !

On va évidemment jouer aussi à faire passer le cheval derrière le cheval monté, à le faire changer de coté pour parer à toutes les éventualités.

A ce stade vous pouvez aussi commencer à jouer vraiment avec le cheval mené en l’envoyant sauter un obstacle, ou contourner un bidon pour faire un slalom, ou encore le mettre sur un cercle alors que le cheval monté reste immobile ou qu’il avance, c’est très amusant !

 

Même si vous ne prévoyez de faire que du pas en extérieur, il est important en jouant en espace clos de s’assurer qu’on a du frein et une direction sans faille sur les deux chevaux à toutes les allures car on ne sait jamais ce qui peut se passer dehors. Donc on va répéter les divers cas de figure, cheval à coté et derrière au pas de nombreuses fois, puis on passera au trot puis au galop. En milieu clos si quelque chose ne va pas n’hésitez pas à lacher le cheval mené ne vus acharnez pas et ne vous mettez pas en danger en voulant le tenir à tout prix et … revoyez les bases si besoin ! 🙂

Voilà je vous souhaite de longues heures de plaisir et de partage avec vos amis équins ! 🙂

Pour atteindre ce but visionnez mes vidéos de formation pour éduquer chacun des deux chevaux

ou contactez moi pour un coaching privé

Voici quelques exemples de jeux avec 2 chevaux

 

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Le poids du passé

Le poids du passé

Aujourd’hui, en France, rares sont les personnes qui ont commencé par l’étho avec leurs chevaux …

On apprend de nouvelles notions et on se rend compte qu’on a fait des bêtises avec son cheval dans le passé. Que les choses auraient pu être plus simples, plus agréables, pour lui mais aussi pour nous ! Alors il y a des moments où on va culpabiliser, s’en vouloir et du coup on n’avance pas comme on voudrait, bloqué(e) par le poids du passé…
On peut aussi acheter un cheval qui n’a pas eu un passé très rose et là on le plaint, on n’ose rien lui demander, on laisse passer des choses qu’on ne devrait pas tolérer … et du coup ça ne va pas aussi bien qu’on voudrait …quoiqu’on en dise en public …

Le secret pour redémarrer pour de bon, pour vivre ce dont on a vraiment envie avec son cheval c’est de faire table rase du passé : du sien et du notre !
Nos chevaux vivent uniquement dans l’instant présent, faites comme eux.

Pour eux, peu importe ce que vous avez pu faire, vous ou d’autres, il y a 3 ans, il y a 3 mois, il y a 3 jours, 3 heurs ou même 3 secondes, ils ont déjà tout pardonné… pourvu que vous changiez votre comportement avec eux à partir de cet instant.

Alors vous aussi, pardonnez vous
pardonnez aux autres aussi et
OUBLIEZ TOUT !

Pensez à là, à maintenant, à tout de suite, il est toujours temps de changer votre façon de faire, de penser, d’être…

 

VIVEZ, AMUSEZ VOUS et PROGRESSEZ !!!

La précision, chemin de la progression

La précision, chemin de la progression

La plupart des personnes qui font du travail au sol apprennent assez vite à leurs chevaux les manœuvres de base : déplacer les épaules, les hanches, reculer, avancer sur un cercle ou en stick to me, franchir des obstacles sautants ou des bâches, etc. Grosso modo c’est vite bon … et ensuite ? Les chevaux savent faire, nous aussi et on répète jusqu’à l’ennui total pour nous et nos chevaux ! 
 
Du coup, on cherche de nouvelles idées, de nouveaux défis, on change d’activité, de discipline mais rien n’y fait… on a beau faire, on s’ennuie dur et le cheval aussi et en plus… on a l’impression de ne plus progresser ! 
 
Alors quoi faire ????????
Une notion peut tout changer ! 

LA PRÉCISION ! 

 Parce qu’un cheval qui bouge les épaules, c’est bien mais un cheval qui peut faire juste 1, 2, 3 pas avec les antérieurs SANS bouger du tout les postérieurs c’est mieux et beaucoup plus intéressant pour lui et pour nous, surtout si on annonce à haute voix le nombre de pas qu’il va faire avant de le demander ! 
 
Un cheval qui peut reculer de 5 pas, pas 4, ni 6, sans que l’humain n’ai besoin de bouger ses pieds ou d’agir sur la longe c’est pas mal non plus… et puis seulement 3 la fois d’après et 8 la fois suivant. En faire un jeu ou on annonce à chaque demande ce qu’on parie qu’on va obtenir, on perd, on gagne mais on a un objectif fixe défini et la base devient amusante, car chaque demande est un challenge !
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Et là on se rend compte du problème : c’est qu’il n’y a souvent pas de précision dans ce qui est fait au sol comme en selle, et ce défaut de précision, vient d’un manque de détermination de l’humain et d’une communication hasardeuse avec le cheval ! 
 
Savez vous de combien de pas vous voulez le reculer que vous venez de demander ? Savez vous exactement où vous souhaitez que votre cheval s’arrête ? Allez vous considérer que c’est une bonne réponse malgré les pas en plus ? Les pas en moins ? 
 
Votre marge de progression la plus accessible est là, dans cette précision. Les personnes que j’accompagne s’en rende vite compte quand je leur propose des choses précises, prêter attention à tous ces petits détails change la donne et permet au cheval de se connecter et le moindre pivot, le moindre reculer, le passage très étroit entre deux objets devient un challenge bien plus intéressant !
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Attention toutefois au piège ! 

Si vous décidez de développer votre précision, attention d’être très progressif et de ne pas vous agacer, car souvent la confrontation avec la réalité est délicate et les humains ont tendance à incriminer leur cheval dés qu’ils vont chatouiller de ce côté là ! 
 
Alors, soyez très progressifs, soyez compréhensifs, soyez clairs dans vos indications, soyez lent au départ, amusez vous, apprenez à rire de vos cafouillages ! Demandez la précision de près c’est plus facile, puis augmentez vos distances… et n’oubliez pas que cela s’applique aussi…. monté ! 
 
Vous n’y arriverez peut être pas aussi bien que vous le souhaiteriez demain, mais si vous vous y appliquez à chaque demande, dans quelques semaines, votre communication n’aura plus rien à voir ! 
 
Valérie Schweitzer

Comment réussir un exercice peut ruiner la progression de mon cheval ?

Comment réussir un exercice peut ruiner la progression de mon cheval ?

Souvent on progresse avec son cheval, ça va plus ou moins bien mais on avance et là tout d’un coup “patatra”, plus rien ne marche ! 
On se dit “pourtant il sait le faire !”. On ré-essaie, on s’acharne, on insiste mais la situation au mieux n’avance plus, parfois va même jusqu’à se dégrader et souvent, on perd courage… 

Hors, la raison principale d’échec dans le monde du cheval est une préparation insuffisante du couple car le cavalier a mal géré la progression.

  • – Combien de chevaux d’obstacle discutent sur la trajectoire et doivent y être « tenus » sous peine d’éviter l’obstacle
  • – Combien de chevaux d’extérieur sont incapables de garder ce petit trot ou ce petit galop si on ne les retient pas
  • – Combien de chevaux de dressage ne gardent pas ce trot allongé sans une forte demande des jambes (voire des éperons) de leur cavalier
  • – Combien de chevaux de spectacle n’ont pas ce joli pas espagnol sans le stick qui s’agite tout près ou touche leurs antérieurs… etc…
Les exemples sont sans fin et ils n’ont rien à voir avec l’une ou l’autre discipline, il est juste humain de demander trop, trop vite, sans prendre le temps d’attendre que chaque chose soit facile, avec des aides fines et discrètes avant de passer à la suite.
Parce que, oui, c’est frustrant, agaçant, de constater que notre cheval n’est toujours pas vraiment décontracté pour sauter 50 cm, qu’il s’énerve encore quand on demande quelque chose qui nous semble si simple et si basique, alors on passe à la suite en se disant  “ça passera,  ça va aller mieux, demain il sera plus détendu ou plus motivé, il manque juste de métier et ce n’est pas si grave …” du coup on passe à la suite, on saute plus haut, on demande autre chose…

On VEUT réussir l’exercice pour lequel on est pas prêt et, du coup, on fait passer la quantité avant la qualité et un jour ou l’autre, on se retrouve coincé quand on ne peut pas demander plus, plus fort ou plus vite parce qu’on est au bout de moyens pratiques ou que notre cheval, qui n’a jamais été totalement d’accord, dit STOP par peur ou par saturation…

Alors quoi faire ? Répéter des choses basiques jusqu’à plus soif ?

Certainement pas, … mais s’arrêter, se poser et réfléchir ! Pourquoi ne pas se filmer pour voir de l’extérieur ce que le cheval en pense, réfléchir aux pré-requis pour ce que je veux faire, et surtout décomposer voire revenir en arrière pour trouver cette base manquante qui bloque tout le reste…

Par exemple, comme vu dans le webinaire sur l’extérieur, cela peut sembler un peu ridicule de vérifier que notre cheval monté depuis si longtemps qui stresse et chauffe en extérieur accepte RÉELLEMENT l’idée d’avoir un cavalier sur le dos…. Et pourtant … combien de chevaux manquent de calme uniquement parce qu’on ne leur jamais demandé leur avis sur le fait simple de porter un humain…

Soyez progressif(ve), bâtissez vos bases tranquillement en vérifiant à chaque étape que votre cheval vous donne son accord et qu’il fait ce que vous attendez de lui avec des aides réellement minimes.

Demander de façon graduelle tout le monde sait que c’est la base en équitation.
Ceux qui font de l’étho ont  entendus parler des 4 phases, mais on oublie souvent les mots qui vont avec :

SUGGÉRER
DEMANDER
DIRE
PROMETTRE

Alors à votre prochaine séance quand vous serez avec votre cheval posez-vous cette question …
  • Pour qu’il passe cet obstacle
  • Pour qu’il reste au trot en extérieur
  • Pour qu’il ait ce beau trot allongé
  • Pour qu’il fasse ce joli pas espagnol…
Est-ce que ça a été facile et fluide avec une simple suggestion en étant plus près de la transmission de pensée ?

Est ce qu’il a fallu que j’insiste et que je lui dise de faire ou lui promettre que j’allais lui faire faire ça quoiqu’il se passe ?

POUR RÉSUMER

La seule chose qui compte, que quel que soit l’exercice que l’on fait, quel que soit le niveau où l’on est, c’est qu’une chose semble “facile” et fluide pour le cheval, qu’il la fasse de façon décontractée et volontaire AVANT de passer à la suite.
Tant que le cheval essaie, même un peu, d’éviter de faire, tant qu’on va devoir, même un peu, pousser ou tirer, si on passe à la suite, alors à un niveau supérieur… un jour, ça coincera parce qu’on bâtit sur du sable !

Tout au long de votre progression, où que vous en soyez, vérifiez et renforcez vos bases à chaque étape.

Toi d’abord !

Toi d’abord !

La plupart des cavaliers quand ils rencontrent un ou des, problèmes avec leurs chevaux se disent qu’il faut que leur cheval change !
Ils veulent qu’il soit plus courageux, plus calme, plus discipliné ou plus dynamique et ils travaillent dur pour changer leurs chevaux .. ou ils en prennent un autre! Mais souvent nouveau cheval ou pas, le problème continue ou se répète et les progrès sont difficiles, parfois juste passagers, avant de revenir au galop ! Et là selon leur caractère, certains renoncent quasiment à monter à cheval, ou même à avoir un cheval, ou bien, ils font avec, se battent et galèrent, jour après jour, pour réussir à changer leurs chevaux ….

C’est triste, les choses sont compliquées. Le cheval est mou on pousse, on continue, il devrait changer … Le cheval est peureux, on doit le forcer un peu à chaque chose difficile, on continue, il devrait changer..

Mais les chevaux ne changent pas, on ne change rien, on continue, on est frustré, agacé , il SAIT le faire, on s’énerve, on se fâche ou on renonce … et le cheval n’a toujours pas changé !

Et ça durera tant que je n’aurai pas compris UNE CHOSE… une seule chose…

Le comportement de mon cheval dépend du mien.

Si je deviens RÉALISTE que j’accepte de voir notre relation et notre communication telle qu’elles sont … Que je ne pense pas à priori que c’est LUI qui ne veut pas, qui fait exprès, qui veut m’agacer, mais que je deviens capable de voir quand il ne PEUT PAS quand il ne COMPREND PAS, alors mon attitude va changer fatalement ! Et l’idée n’est pas d’être défaitiste et de renoncer parce qu’on se met soi-même en cause, mais de travailler pour progresser, tout le monde peut le faire, mais le seul secret c’est que :

En changeant mon attitude je vais changer mon cheval !

Si je deviens plus compréhensive, mais aussi plus forte, plus courageuse, plus calme, plus déterminée, alors je serai la compagne sur qui mon cheval pourra se reposer. Le leader fiable qui inspire confiance qu’il aura envie de suivre … et mon cheval changera ! Chaque fois que votre cheval n’est pas celui que vous voulez, dites vous qu’il vous regarde et vous dit :

“TOI D’ABORD ! “

Sois calme, sois confiante, sois motivée, soit disciplinée et je le serai aussi ! Car s’il n’y a qu’une seule chose que je dois garder en tête c’est que : tout ce que je veux enseigner à mon cheval, je dois d’abord l’apprendre moi-même.

Je veux un cheval plus courageux, je dois l’être moi aussi ! Je veux un cheval plus calme, le suis je vraiment ? Mon cheval manque de motivation ? Le suis je moi même tous les jours face à lui ? Mon cheval est indiscipliné, suis je moi même suffisamment rigoureuse ?

Et c’est pour ça que j’ai créé Juste avec mon cheval, pour vous aider à prendre de la distance, pour vous aider à réfléchir plus sereinement, pour vous aider à changer vous même, pour que vous puissiez changer vos chevaux ! 🙂

Valérie

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La responsabilisation, une base de l’éducation

La responsabilisation, une base de l’éducation

Traditionnellement, on peut dire que le cheval est quasiment considéré comme un tout petit enfant qui ne saurait rien faire seul, on le guide pas à pas, pied à pied, et la seule chose qu’on attend de lui est qu’il fasse ce qu’on lui dit, le plus parfaitement possible !

C’est sur ce point, avant tous les autres, que l’éducation moderne des chevaux se démarque le plus de cette façon de faire traditionnelle, car on va s’adresser non seulement au corps du cheval mais surtout à son cerveau, on va devenir curieux de ce qui se passe dans sa tête pour mieux le comprendre et mieux vivre avec lui.

Dans ce cadre là, une étape importante va être l’apprentissage de la responsabilité pour le cheval !

On ne va plus le “tenir” court, que ce soit en main quand on se déplace, monté ou bien simplement à l’arrêt, comme sur cette photo et ceci grâce au principe de confort/inconfort. En leur rendant très confortable le fait de faire ce que nous attendons et inconfortable ce qui ne nous convient pas, nos chevaux vont petit à petit se mettre à rechercher ce que nous souhaitons pour avoir plus vite leur confort, confort qui deviendra de plus en plus présent, pour eux comme pour nous.

Par exemple, pour avoir un cheval responsabilisé, qui attend sagement, sans être attaché, on va appliquer le principe que j’appelle “de la place de parking” à pied et en longe au départ, dans un environnement calme.

L’idée c’est d’imaginer un rectangle où entrent tout juste les 4 pieds du cheval .

Quand le cheval a les 4 pieds dans sa place de parking, on se relaxe et on lui procure du confort, une simple pause, des caresses (s’il les aime) ou une friandise (à voir selon les chevaux).

Dès qu’un pied sort de la place de parking, on va juste faire rentrer ce pied dans le rectangle et “garer” à nouveau notre cheval. Même s’il a bougé de 5 m, on va venir le remettre à SA place, calmement, sans punition, sans agressivité, mais avec détermination, sans jamais abandonner, avant qu’il ne soit à la bonne place..

Dès que le cheval est garé, on se relaxe (TRÈS IMPORTANT), on sourit, même si ça a été difficile ^^ (pas toujours facile pour les humains ça ! ).

S’il bouge aussitôt, on va le remettre à sa place, inlassablement, jusqu’à ce qu’il fasse un effort.

Au départ, on ne va pas demander beaucoup, 3 secondes pour un cheval qui ne tient pas en place ou à qui on ne l’a jamais demandé, c’est bien et on récompense comme vu au dessus.

On va demander un peu plus à chaque essai ou à chaque séance, tout en étant prêt à accepter les éventuels retours en arrières sans trop de critiques !

L'immobilité en TREC n'est qu'une des applications de ce principe

L’immobilité en TREC n’est qu’une application de ce principe
 

Au départ cela peut vous sembler long, mais une fois que le cheval aura compris ce principe, “si je reste arrêté quand tu ne me demandes rien .. j’ai la paix !”. Cela va beaucoup vous faciliter la vie tant à pied que monté !  “Je m’arrête, mon cheval reste arrêté à coté de moi sans se poser de question et sans que je le tienne ! ” On pourra, bien sur, ensuite, travailler sur la même chose monté, cheval arrêté et calme, rênes posées sur l’encolure.

Demander au cheval de rester calme et immobile, sans être attaché, pendant qu’on le prépare avant une séance constituera un échauffement parfait, au lieu d’être juste attaché, car cela lui demande d’être calme et connecté avec son humain … n’est ce pas la base avant de demander quoi que ce soit ? 🙂

Ce principe de responsabilisation va bien au delà de ce simple arrêt, ceci n’est qu’un premier exemple 🙂

De la PROGRESSIVITE !

De la PROGRESSIVITE !

Plaidoyer pour la progressivité

Souvent j’entends des cavalier(e)s dire “mon cheval sait faire ça” ou “mon cheval ne sait pas faire ça” et … ils peuvent en témoigner en général … je les arrête !!! 😀 Déjà je pars du principe que les chevaux savent TOUT faire … s’ils le veulent ! Piaffer oui bien sur quand il s’agit d’impressionner un nouvel arrivant ! Sauter un énorme talus oh là bien sur si c’est pour passer de l’autre coté du pré ! Spinner oui s’ils le font pour jouer !   Le problème n’est donc déjà pas là ! Le problème est qu’ils le fassent … parce que nous le leur demandons ! Et là la donne change ! 😀   Mais même si mon cheval SAIT sauter quand je le lui demande, comment le fait il là aujourd’hui ?   Quelle hauteur ? Quelle largeur ? Quelle profondeur ? Avec un obstacle regardant à quel point ? A quelle distance de moi quand je suis au sol ? En longe ? En liberté ? …. Il y a tellement de variables, on peut les combiner à l’infini et du coup mon cheval SAIT sauter, oui, mais il y aura forcément quelque chose qu’on n’aura pas encore fait ! Une difficulté, un point auquel je n’aurai pas encore pensé, un point auquel on ne sera pas encore parvenu … et là on se dit qu’avec juste un seul exercice… on en a pour une vie à affiner, à compliquer mais surtout à être PROGRESSIF pour ne pas jamais dégoutter notre cheval pour que chaque étape soit juste un pas vers l’étape suivante, un petit pas, finalement pas si difficile à franchir et ça c’est terriblement difficile pour les humains !   Parce qu’un humain voyez vous, ça voit une vidéo sur internet et ça veut faire ça, là tout de suite, demain, ou la semaine prochaine. Un humain ça oublie tellement facilement que le cheval a besoin de comprendre d’assimiler, de s’entraîner et pas juste d’obéir aveuglément et bêtement ! Et du coup l’humain est frustré parce que la copine, elle avec son cheval elle y arrive et puis l’autre qu’il suit sur Internet là, il y arrive aussi !   Il faut dire … qu’on voit rarement les loupés sur les vidéos, rarement aussi les heures de travail que ceci ou cela a demandé, les répétitions, les erreurs, les bêtises qui ont permis de mener à tout ça … Alors bien posé au chaud dans son salon pendant qu’il regarde la vidéo, il rêve que demain il va demander ça à son cheval et que MAGIE ! Il va le faire… et le lendemain ça marche pas terrible alors il s’emporte contre son cheval ou contre lui même, alors il laisse tomber… . Il rentre chez lui regarder d’autres vidéos … qui lui laissent un drôle de gout dans la bouche … et ça peut durer longtemps comme ça…   Jusqu’à ce qu’il se décide, cet humain là, à prendre son cheval là où il en est, à se prendre lui, là où il en est et à se mettre à être RÉALISTE et PROGRESSIF et à partir de là ….. Le même humain va rentrer tout content parce qu’aujourd’hui pour la première fois son cheval a sauté une barre posée à 20 cm de haut en toute tranquillité ! ET cet humain là, croyez moi …. il est HEUREUX et son couple avec son cheval est bien parti !   Pour vous illustrer ça je vous ai mis voici une vidéo d’une séance avec Maroussia qui pourtant … SAIT sauter mais avec qui je reste progressive !

  J’ai pris le saut comme exemple mais c’est valable pour absolument TOUT ce que vous faites avec vos chevaux …. pensez y, réfléchissez à toutes ces minuscules parties dans lesquelles vous pouvez décomposer chaque chose que vous souhaitez réaliser avec votre cheval et tout ira mieux ….   Pour vous aider à apprendre cette progressivité, retrouvez tous mes conseils dans la série de vidéos de formation “Bâtir les bases au sol” en cliquant ici.

 

Bonbon magique VS bulle de sérénité

Bonbon magique VS bulle de sérénité

Bonbon magique VS bulle de sérénité

On me demande souvent quand je poste une vidéo avec un exercice très précis ou très difficile si j’utilise des friandises … tellement souvent que j’en arrive directement à le préciser : pour cette vidéo j’étais “poches nues” ! ^^ Même pour un exercice qui demande précision, bonne volonté et effort physique, mais non, pas forcément de bonbon … Pas de bonbon parce que, contrairement à ce que pensent une grande majorité de cavaliers, la nourriture n’est pas du tout la récompense préférée des chevaux ! Non, non, même les morfales préfèrent un tout autre type de récompense.

Ce que les chevaux aiment par dessus tout, ce qui les récompense plus que la carotte ou le bonbon magique c’est : LA PAIX !!!

Oui la plus grande récompense que je peux offrir à mon cheval c’est de le laisser tranquille, de ne pas le polluer avec mon énergie, mes mouvements, mon agitation, mon stress, la pression que je ME mets pour faire un exercice, MA peur de me tromper, MA peur d’échouer et même mes caresses et mes grattouilles quand mon cheval n’en a pas envie ! Loin de l’image de l’étalon sauvage,

les chevaux sont des animaux paisibles

ils apprécient d’être au calme près de leurs compagnons et ils apprécient énormément de l’être près de nous aussi… pour peu qu’on arrive à se poser ! Car nous humains sommes étrangement agités et sous le coup de multiples émotions dès que nous sommes près des chevaux. Nous nous sentons obligés de faire quelque chose, pressés, ayant un devoir de réussite. Les pauses ne sont que des moments d’impatience ou l’on attend de ré-attaquer un exercice au lieu d’être des bulles de sérénité partagées en toute intimité avec notre cheval… Alors, même s’il m’est bien plus difficile de me poser pour lui offrir ce moment de calme, que de sortir vite fait un bonbon magique de ma poche, je prends en compte le fait que mon cheval vient de faire un effort et que c’est à moi de faire un effort à mon tour pour lui offrir ce moment de calme, cette bulle de sérénité comme le cadeau ultime qui récompense ses efforts !