La responsabilisation, une base de l’éducation

La responsabilisation, une base de l’éducation

Traditionnellement, on peut dire que le cheval est quasiment considéré comme un tout petit enfant qui ne saurait rien faire seul, on le guide pas à pas, pied à pied, et la seule chose qu’on attend de lui est qu’il fasse ce qu’on lui dit, le plus parfaitement possible !

C’est sur ce point, avant tous les autres, que l’éducation moderne des chevaux se démarque le plus de cette façon de faire traditionnelle, car on va s’adresser non seulement au corps du cheval mais surtout à son cerveau, on va devenir curieux de ce qui se passe dans sa tête pour mieux le comprendre et mieux vivre avec lui.

Dans ce cadre là, une étape importante va être l’apprentissage de la responsabilité pour le cheval !

On ne va plus le “tenir” court, que ce soit en main quand on se déplace, monté ou bien simplement à l’arrêt, comme sur cette photo et ceci grâce au principe de confort/inconfort. En leur rendant très confortable le fait de faire ce que nous attendons et inconfortable ce qui ne nous convient pas, nos chevaux vont petit à petit se mettre à rechercher ce que nous souhaitons pour avoir plus vite leur confort, confort qui deviendra de plus en plus présent, pour eux comme pour nous.

Par exemple, pour avoir un cheval responsabilisé, qui attend sagement, sans être attaché, on va appliquer le principe que j’appelle “de la place de parking” à pied et en longe au départ, dans un environnement calme.

L’idée c’est d’imaginer un rectangle où entrent tout juste les 4 pieds du cheval .

Quand le cheval a les 4 pieds dans sa place de parking, on se relaxe et on lui procure du confort, une simple pause, des caresses (s’il les aime) ou une friandise (à voir selon les chevaux).

Dès qu’un pied sort de la place de parking, on va juste faire rentrer ce pied dans le rectangle et “garer” à nouveau notre cheval. Même s’il a bougé de 5 m, on va venir le remettre à SA place, calmement, sans punition, sans agressivité, mais avec détermination, sans jamais abandonner, avant qu’il ne soit à la bonne place..

Dès que le cheval est garé, on se relaxe (TRÈS IMPORTANT), on sourit, même si ça a été difficile ^^ (pas toujours facile pour les humains ça ! ).

S’il bouge aussitôt, on va le remettre à sa place, inlassablement, jusqu’à ce qu’il fasse un effort.

Au départ, on ne va pas demander beaucoup, 3 secondes pour un cheval qui ne tient pas en place ou à qui on ne l’a jamais demandé, c’est bien et on récompense comme vu au dessus.

On va demander un peu plus à chaque essai ou à chaque séance, tout en étant prêt à accepter les éventuels retours en arrières sans trop de critiques !

L'immobilité en TREC n'est qu'une des applications de ce principe

L’immobilité en TREC n’est qu’une application de ce principe
 

Au départ cela peut vous sembler long, mais une fois que le cheval aura compris ce principe, “si je reste arrêté quand tu ne me demandes rien .. j’ai la paix !”. Cela va beaucoup vous faciliter la vie tant à pied que monté !  “Je m’arrête, mon cheval reste arrêté à coté de moi sans se poser de question et sans que je le tienne ! ” On pourra, bien sur, ensuite, travailler sur la même chose monté, cheval arrêté et calme, rênes posées sur l’encolure.

Demander au cheval de rester calme et immobile, sans être attaché, pendant qu’on le prépare avant une séance constituera un échauffement parfait, au lieu d’être juste attaché, car cela lui demande d’être calme et connecté avec son humain … n’est ce pas la base avant de demander quoi que ce soit ? 🙂

Ce principe de responsabilisation va bien au delà de ce simple arrêt, ceci n’est qu’un premier exemple 🙂

De la PROGRESSIVITE !

De la PROGRESSIVITE !

Plaidoyer pour la progressivité

Souvent j’entends des cavalier(e)s dire “mon cheval sait faire ça” ou “mon cheval ne sait pas faire ça” et … ils peuvent en témoigner en général … je les arrête !!! 😀 Déjà je pars du principe que les chevaux savent TOUT faire … s’ils le veulent ! Piaffer oui bien sur quand il s’agit d’impressionner un nouvel arrivant ! Sauter un énorme talus oh là bien sur si c’est pour passer de l’autre coté du pré ! Spinner oui s’ils le font pour jouer !   Le problème n’est donc déjà pas là ! Le problème est qu’ils le fassent … parce que nous le leur demandons ! Et là la donne change ! 😀   Mais même si mon cheval SAIT sauter quand je le lui demande, comment le fait il là aujourd’hui ?   Quelle hauteur ? Quelle largeur ? Quelle profondeur ? Avec un obstacle regardant à quel point ? A quelle distance de moi quand je suis au sol ? En longe ? En liberté ? …. Il y a tellement de variables, on peut les combiner à l’infini et du coup mon cheval SAIT sauter, oui, mais il y aura forcément quelque chose qu’on n’aura pas encore fait ! Une difficulté, un point auquel je n’aurai pas encore pensé, un point auquel on ne sera pas encore parvenu … et là on se dit qu’avec juste un seul exercice… on en a pour une vie à affiner, à compliquer mais surtout à être PROGRESSIF pour ne pas jamais dégoutter notre cheval pour que chaque étape soit juste un pas vers l’étape suivante, un petit pas, finalement pas si difficile à franchir et ça c’est terriblement difficile pour les humains !   Parce qu’un humain voyez vous, ça voit une vidéo sur internet et ça veut faire ça, là tout de suite, demain, ou la semaine prochaine. Un humain ça oublie tellement facilement que le cheval a besoin de comprendre d’assimiler, de s’entraîner et pas juste d’obéir aveuglément et bêtement ! Et du coup l’humain est frustré parce que la copine, elle avec son cheval elle y arrive et puis l’autre qu’il suit sur Internet là, il y arrive aussi !   Il faut dire … qu’on voit rarement les loupés sur les vidéos, rarement aussi les heures de travail que ceci ou cela a demandé, les répétitions, les erreurs, les bêtises qui ont permis de mener à tout ça … Alors bien posé au chaud dans son salon pendant qu’il regarde la vidéo, il rêve que demain il va demander ça à son cheval et que MAGIE ! Il va le faire… et le lendemain ça marche pas terrible alors il s’emporte contre son cheval ou contre lui même, alors il laisse tomber… . Il rentre chez lui regarder d’autres vidéos … qui lui laissent un drôle de gout dans la bouche … et ça peut durer longtemps comme ça…   Jusqu’à ce qu’il se décide, cet humain là, à prendre son cheval là où il en est, à se prendre lui, là où il en est et à se mettre à être RÉALISTE et PROGRESSIF et à partir de là ….. Le même humain va rentrer tout content parce qu’aujourd’hui pour la première fois son cheval a sauté une barre posée à 20 cm de haut en toute tranquillité ! ET cet humain là, croyez moi …. il est HEUREUX et son couple avec son cheval est bien parti !   Pour vous illustrer ça je vous ai mis voici une vidéo d’une séance avec Maroussia qui pourtant … SAIT sauter mais avec qui je reste progressive !

  J’ai pris le saut comme exemple mais c’est valable pour absolument TOUT ce que vous faites avec vos chevaux …. pensez y, réfléchissez à toutes ces minuscules parties dans lesquelles vous pouvez décomposer chaque chose que vous souhaitez réaliser avec votre cheval et tout ira mieux ….   Pour vous aider à apprendre cette progressivité, retrouvez tous mes conseils dans la série de vidéos de formation “Bâtir les bases au sol” en cliquant ici.

 

Bonbon magique VS bulle de sérénité

Bonbon magique VS bulle de sérénité

Bonbon magique VS bulle de sérénité

On me demande souvent quand je poste une vidéo avec un exercice très précis ou très difficile si j’utilise des friandises … tellement souvent que j’en arrive directement à le préciser : pour cette vidéo j’étais “poches nues” ! ^^ Même pour un exercice qui demande précision, bonne volonté et effort physique, mais non, pas forcément de bonbon … Pas de bonbon parce que, contrairement à ce que pensent une grande majorité de cavaliers, la nourriture n’est pas du tout la récompense préférée des chevaux ! Non, non, même les morfales préfèrent un tout autre type de récompense.

Ce que les chevaux aiment par dessus tout, ce qui les récompense plus que la carotte ou le bonbon magique c’est : LA PAIX !!!

Oui la plus grande récompense que je peux offrir à mon cheval c’est de le laisser tranquille, de ne pas le polluer avec mon énergie, mes mouvements, mon agitation, mon stress, la pression que je ME mets pour faire un exercice, MA peur de me tromper, MA peur d’échouer et même mes caresses et mes grattouilles quand mon cheval n’en a pas envie ! Loin de l’image de l’étalon sauvage,

les chevaux sont des animaux paisibles

ils apprécient d’être au calme près de leurs compagnons et ils apprécient énormément de l’être près de nous aussi… pour peu qu’on arrive à se poser ! Car nous humains sommes étrangement agités et sous le coup de multiples émotions dès que nous sommes près des chevaux. Nous nous sentons obligés de faire quelque chose, pressés, ayant un devoir de réussite. Les pauses ne sont que des moments d’impatience ou l’on attend de ré-attaquer un exercice au lieu d’être des bulles de sérénité partagées en toute intimité avec notre cheval… Alors, même s’il m’est bien plus difficile de me poser pour lui offrir ce moment de calme, que de sortir vite fait un bonbon magique de ma poche, je prends en compte le fait que mon cheval vient de faire un effort et que c’est à moi de faire un effort à mon tour pour lui offrir ce moment de calme, cette bulle de sérénité comme le cadeau ultime qui récompense ses efforts !
Rendre son cheval plus courageux

Rendre son cheval plus courageux

Aujourd’hui je vais te parler d’un problème récurent avec la plupart des chevaux, les objets et les passages “kifonpeur”.

Je voudrai te rappeler, en préambule, qu’un cheval qui a peur des objets, des bruits ou des endroits c’est TOUT A FAIT NORMAL ! 🙂
Les chevaux ne doivent leur survie jusqu’à nos jours qu’à cette méfiance et à cette vigilance naturelles. Ils sont des proies, tu le sais, je suis d’accord, mais ce serait bien de t’en souvenir, même quand ton cheval est monté, même quand ça ne t’arrange pas…

Donc ton cheval a peur de CET objet parce qu’il a peur que cet objet soit un danger mortel pour lui (c’est vraiment ça qu’il a en tête) et, du coup, l’attitude la plus répandue chez les cavaliers consiste à se focaliser sur cet objet à pousser le cheval en avant ou à l’amener le voir, le sentir ou le toucher pour lui montrer “que ça ne risque rien”.

Ok alors maintenant qu’on a tout ça en tête, on va venir à faire un peu d’anthropomorphisme pour t’aider à réaliser ce qui se passe dans la tête de ton cheval dans ces cas là :
Je vais prendre mon cas personnel pour exemple. Je suis quelqu’un de plutôt courageux dans la vie et m’aventurer seule en pleine forêt de nuit ou voyager seule à l’étranger par exemple ne m’amènent aucune crainte. Une de mes seules peurs… ce sont les araignées … je ne peux ni les tuer ni les toucher, j’ai même du mal à les regarder à 3 m …

Super effort, j’ai touché une photo d’araignée du bout de ma souris …

Ok, alors, maintenant, imaginons qu’une personne qui m’aime beaucoup décide de faire quelque chose pour moi et qu’à chaque fois que je stresse, elle me montre l’araignée en m’incitant à la regarder et m’amène bien gentiment toucher l’araignée en question, en insistant autant qu’il le faut pour me montrer que je ne risque rien, chaque fois que nous en croisons une ensemble ….

Tu vois le tableau ?

Tu réalises ce que ça engendre comme stress grandissant à la vue d’une araignée quand je serai avec cette personne ? Voilà, là tu comprends pourquoi c’est tellement difficile pour ton cheval et comment cette attitude aggrave les choses au lieu de les améliorer !

Alors on voit maintenant ce qu’on ne devrait pas faire, voyons ce qu’on peut faire !

Premièrement, peut être ne pas commencer à chasser nous même “l’araignée” ! ^^ C’est à dire qu’on soit à pied ou en selle, ne pas commencer à chercher tout ce qui serait susceptible de faire peur à notre cheval … oui, oui … on ne s’en rend pas toujours compte mais quand on a un cheval un peu émotionnel on finit par avoir peur avant lui ! ^^ Et du coup on déclenche sa peur avant même qu’il ai vu quoique ce soit ! Donc là, on va essayer de se détendre et de ne pas “chasser l’objet qui fait peur” car notre cheval ne sait pas qu’on a peur de ses réactions, il pense que nous aussi nous avons peur de l’objet qui fait peur. Alors on souffle, on se détend, on peut chanter aussi, ça aide à respirer tranquillement 🙂 On va aussi fixer notre attention sur autre chose, le bout du chemin si on est en balade, ou un autre objet ou un exercice particulier, si on est en carrière et vraiment vraiment appliquer notre attention dessus pour dédramatiser tout ça.

Mais attention, je vais fixer MON attention RÉELLEMENT sur autre chose, pas juste faire semblant tout en pensant à ce fichu objet ou ce fichu bruit. Je vais me concentrer et m’appliquer de toutes mes forces sur autre chose que l’objet de la peur. Je vais aussi être progressive et ne pas trop en demander à mon cheval.

Comment ? Tu le comprendras surement mieux avec cet exemple en situation :

J’ai installé ce portique dans ma carrière. Aslan ne l’avait jamais vu et il est entré dans la carrière en ronflant, fixé sur cet objet incongru ! J’ai donc décidé de NE PAS LE FAIRE PASSER DESSOUS, de ne pas le lui faire sentir, de ne pas lui demander de le toucher ! 😀

On a commencé à jouer au jeu du cercle et j’ai juste pris cet objet comme repère pour faire des transitions.

Au départ je n’ai demandé aucun arrêt devant, car il aurait été bien incapable de le faire et je n’ai pas été trop critique sur ses écarts de trajectoire. Tant qu’il est passé devant en précipitant ou en serrant les fesses, je n’ai vraiment demandé aucun arrêt, je l’ai laissé regarder en passant et réfléchir sur le reste du cercle.

Quand il a pu faire 1 ou 2 passage en étant plus concentré sur mes demandes que sur le portique alors je l’ai rappelé et on est partis brouter (enfin lui il a brouté.. pas moi ! ^^). Puis on a recommencé à l’autre main, puis de l’autre coté du portique aussi aux deux mains. Aslan encolure et queue tendues, encolure contractée, mâchoires serrées, l’allure est irrégulière, il est stressé, on continue tranquillement.

En passant devant un certain nombre de fois, des deux cotés et aux deux mains, il a eu l’occasion d’observer LUI cet objet sous toutes ses coutures et moi je n’y ai accordé aucune importance : Normal, moi je n’ai pas peur des portiques en frites de piscine.

ET MOI je suis restée vraiment concentrée sur les transitions, pour les faire les plus propres possibles et les plus précises possibles, rien d’autre n’avait d’importance pour moi. Aslan se détend, j’ai arrêté juste après cette photo.

Une fois détendu, j’ai donc pu commencer à lui demander des arrêts devant mais toujours perpendiculaire au portique quand il a pu s’y détendre réellement, alors et seulement alors. J’ai envisagé l’idée de lui proposer de passer dessous !

A retenir de cette partie :

  • Je ne me focalise pas sur l’objet
  • Je ne le regarde pas
  • Je suis progressive
  • J’attends que mon cheval se détende

Une fois qu’il a été vraiment DÉCONTRACTÉ perpendiculairement à l’objet je lui ai proposé de passer, il a préféré l’explorer et je l’ai laissé faire à son aise.
Et puis je l’ai renvoyé plusieurs fois, lui demandant de reculer avant de repartir quand ça bloquait.
Au bout d’un moment il est passé… mais pas vraiment dans la décontraction ! ^^

Ce genre de passage peut convenir à beaucoup de cavaliers, car ils l’estiment comme suffisant, le but a été atteint, le cheval est passé :
Dans quel état émotionnel et quel souvenir va-t-il en garder pour la prochaine session ?

Alors on va juste recommencer, recommencer, recommencer encore jusqu’à cette douce décontraction !
Plus mon cheval va avoir l’habitude de ces répétitions et plus la décontraction va arriver rapidement.

Du coup je me suis dit que c’était bon et on a commencé à jouer à 3. Aslan toujours en longe et Maroussia en liberté !

OUI MAIS !!!! J’ai oublié de travailler une des composantes de ce passage étroit sous le portique, vois tu lequel ?

Le contact du portique sur la selle et sur le corps ! Car ce jour là il y avait un très gros Mistral et le portique oscillait quelques centimètres au dessus du pommeau de le selle western et ce qui devait arriver arriva, le pommeau s’est pris dans le portique éjectant la partie centrale et Aslan a eu extrêmement peur …

OUI MAIS j’étais juste devant lui en train de faire reculer Maroussia !

ET C’EST LA qu’on se félicite d’avoir été aussi pointilleuse sur l’espace personnel depuis le début, car s’il s’est jeté en avant, il a fait tout ce qu’il pouvait pour m’éviter et seul l’étrier de la selle m’a touchée… vous imaginez si je n’avais pas eu ce respect ?

Donc, j’ai remis mon ouvrage sur le métier et j’ai pu travaillr la partie manquante au lieu d’aller soigner mes contusions. ^^ Quel bonheur d’avoir un cheval respectueux ! 😀

J’ai ôté la partie centrale et j’ai pivoté les morceaux du portique pour que ça le touche d’un coté seulement, puis de l’autre à chaque fois jusqu’à la décontraction.

Puis des deux cotés en même temps.

Et on a repris une fois encore jusqu’à la décontraction !

Quand ça a été ok on a pu le faire en liberté, puis avec tous les deux en liberté.

A la séance suivante, je me suis contentée d’avoir 3 ou 4 passages décontractés en longe.

La décontraction était là à 100% au second passage. Pas besoin de plus.

A la séance suivante après un seul passage en longe, je me suis amusée à faire d’une façon un peu différente puis j’ai pu le faire en toute zénitude monté.

Vidéo

Je t’ai mis tout ça en vidéo et tu verras que vraiment … le respect ça peut te sauver la mise et qu’un cheval peut passer de paniqué à tout à faitr tranquille en peu de temps si tu t’y prends d’une façon constructive sans jamais le forcer.

En conclusion :

La peur chez le cheval n’est pas une fatalité !

Il suffit de la prendre en compte sans te focaliser dessus, de te dire que c’est un grain de sable pas très important en soi mais qui peut bloquer la machine à tout moment. Tu vas faire ce qu’il faut tranquillement sans te mettre de pression pour aider ton cheval à s’en débarrasser et à avoir des réactions plus positives.

Le respect n’est pas une option !

Le respect n’est pas un exercice, il DOIT faire partie de votre quotidien, il ne se DEMANDE pas. Ça doit être quelque chose d’acquis qui s’applique à chaque instant du quotidien. Tu es une petite chose fragile face à 500 kilos de vivacité et ta vie peut dépendre de ce respect que tu sois au sol ou en selle. Ne l’oublie jamais.

Tu peux retrouver ce sujet décrit plus longuement avec des détails et des applications diverses dans ma vidéo enregistrée : “Le cheval qui a peur, le comprendre, le préparer pour l’extérieur”
Travailler dans le pré : pourquoi je suis pour !

Travailler dans le pré : pourquoi je suis pour !

Souvent, je reçois des emails de personnes un peu inquiètes car elles n’ont pas de carrière ou de rond de longe pour travailler leur cheval et, du coup, elles doutent de pouvoir arriver à faire “un travail correct” juste dans un coin de pré.

D’autant qu’on entend et qu’on lit souvent “qu’il ne FAUT pas travailler un cheval dans son pré“.

La théorie des personnes qui défendent ce point de vue est que le pré est l’espace de repos du cheval et “qu’on ne va pas le déranger chez lui“.

Hors cette théorie néglige un aspect directement lié à la nature même des chevaux :

Les chevaux sont des animaux nomades ! 

 


Contrairement à nous, humains sédentaires, utiliser cet espace ou celui-ci pour telle ou telle activité n’a absolument aucun sens pour eux, EN DEHORS DES HABITUDES CRÉÉES PAR LES HUMAINS …. Parce que oui je t’entends déjà me répondre que, toi, toncheval est au contraire très différent dans son comportement selon l’endroit où il est.

Mais tu confonds sans doute, le lieu où se trouve ton cheval et la force de l’habitude directement liée au confort qu’il trouve dans ce lieu.

Par exemple :

  • pré = confort/nourriture/copains
  • carrière = solitude/travail
  • extérieur = solitude/conflit/stress

Travaille ton cheval seul dans le pré durant une semaine. Dans le même temps, héberge le et nourris le avec sa famille chevaux dans la carrière et tu seras vite fixé(e) sur ce rapport entre l’utilisation que TU FAIS d’un lieu et l’attitude que ton cheval y adopte. Tu peux changer ces habitudes puisque que tu es la personne qui les a créées. Tu n’as donc aucune raison de NE PAS travailler dans le pré qui est pour ton cheval un endroit comme les autres.

Mais y a-t-il des raisons POUR vouloir y travailler ? 

OUI ! Et elles sont nombreuses :

Parce que je peux réellement arrêter une séance instantanément si mon cheval fait un effort exceptionnel ! 

Il suffit d’enlever le licol ou de mettre pied à terre et de desseller sur place pour que le cheval retrouve la liberté en un instant et qu’il ai les plus belles récompenses possibles : LA PAIX  et son troupeau !

 

Parce que c’est l’endroit où mon cheval est le plus à l’aise ! 

Pour certaines choses qui peuvent être difficiles pour le cheval comme le tout début de l’apprentissage, la désensibilisation ou le débourrage, il peut être extrêmement intéressant de rester près du troupeau là où le cheval se sent bien, entouré de sa famille. Plus détendu, il partira d’un niveau de stress de 0/10 au lieu de partir d’un niveau de 4/10 ou plus parce qu’il aura été séparé d’eux et ça… ça change tout !


“Oui mais justement dans le pré il y a les copains et ils viennent interférer, me coller ou menacer mon cheval …”
Là c’est simple, c’est à toi de défendre ton cheval et de faire la police ! 🙂

Il y a fort à parier que si tu utilises le stick ou la longe de façon convaincante, ils seront d’accord pour aller jouer plus loin et tu renforceras en même temps la relation avec ton cheval parce que tu le défends contre les dominants.

Si tu as trop de difficultés, tu peux aussi mettre quelques piquets pour faire un petit carré de jeu à l’intérieur du pré comme sur cette photo.

 

Parce que je peux le récompenser très facilement

Dans le pré, il suffit de faire une pause et d’autoriser le cheval à brouter pour le récompenser, rien de plus simple et facile à faire ! 😀


“Oui mais justement dans le pré, il y a de l’herbe ! Et mon cheval broute et m’ignore….”
Ah on y vient ! Ça, c’est la raison principale pour laquelle on ne travaille généralement pas un cheval dans son pré ! ^^

 L’HERBE ! Le rêve des chevaux, le cauchemar des cavaliers ! 

Pour faire court on va partir d’une observation très simple : Est tu plus intéressant(e), plus prenant(e), plus surprenant(e) pour votre cheval… qu’un brin d’herbe ?

Si la réponse est NON, alors il va falloir faire quelque chose. Car si tu ne résous pas ce souci dans l’environnement calme et sécuritaire du pré, tu risques de le retrouver de façon bien plus intense et dérangeante dans bien d’autres circonstances, dont, évidemment, l’extérieur.

Mais pas que, car ce souci avec l’herbe n’est que le symptôme de soucis de connexions, mais aussi de respect de tes demandes, et tu les retrouveras sous de très nombreux autres aspects, que ce soit à pied ou monté.

Du coup, travailler dans le pré va te pousser à trouver des solutions à ces problèmes de connexion et de respect et t’aider grandement à avancer dans la relation avec ton cheval.

Alors évidemment, ne pas avoir d’espace dédié au travail des chevaux et surtout un sol correct peut être un désavantage à certaines saisons, mais dis toi aussi que c’est une chance et même une FORCE, car si tu obtiens de ton cheval, la connexion, la bonne volonté sur herbe au milieu des copains alors beaucoup de choses seront plus faciles.

Du coup, même si tu as la chance d’avoir une carrière à disposition dis toi que faire des séances travailler dans le pré va te permettre de tester et d’améliorer votre connexion et n’oublie pas que, de toutes façons, la connexion, la bonne volonté, la conversation avec ton cheval ne commencent pas et ne s’arrêtent pas à la porte de la carrière ou de l’aire de jeux ….

Si tu as des difficultés à gérer ce souci d’herbe, la vidéo “Gérer l’herbe et les récompenses”, aborde ce sujet en détail en cliquant ici !

J’espère que cet article t’aura aidé à avancer dans ta réflexion !

N’hésite pas à me laisser un commentaire en bas de cette page.

Merci de l’avoir lu !

Valérie

 

Qu’est ce que tu as appris cette semaine ?

Qu’est ce que tu as appris cette semaine ?

Je pourrai te demander ce que tu as appris de nouveau à ton cheval cette semaine et ça pourrait être bien intéressant !
Tu réaliserais peut être que tu ne lui as rien appris de nouveau ou au contraire que tu lui as appris 1 ou 2 choses nouvelles ou que tu as fait une nouvelle activité que vous n’aviez jamais faite avant ça …

Ça serait bien .. 🙂

Mais ce que je veux te demander aujourd’hui c’est :

Qu’est ce que tu as appris TOI de nouveau au cours de cette semaine ?

  • As tu appris une nouvelle notion en lisant un article ou un livre ou bien en regardant une vidéo ?
  • As tu appris quelque chose de nouveau à propos de ton cheval en le voyant évoluer au milieu de son troupeau ?
  • As tu posé des questions à des cavaliers ne pratiquant pas la même discipline ou la même équitation que toi ?
  • As tu fait preuve de curiosité à propos de ces disciplines qui te sont inconnues ?
  • As tu regardé avec un oeil extérieur les vidéos de ce que tu fais avec ton cheval pour comprendre ce qui va et ne va pas ?
  • As tu travaillé pour être plus athlétique et ainsi devenir une meilleure cavalière ?
  • As tu fait autre chose que de suivre aveuglément les conseils d’un unique instructeur ?
  • As tu monté ou travaillé au sol un autre cheval que le tien ?

En bref, t’es tu, TOI, donné les moyens de progresser en apprenant différemment, en faisant ton propre chemin ?

Parce que les progrès de ton cheval, il faut que tu comprennes, une fois pour toute, qu’ils viennent uniquement de tes propres progrès ! Si tu penses savoir, si tu n’apprends rien de nouveau toi même, dans 3 semaines, dans 6 mois dans 5 ans vous en serez quasi au même point ! Les mêmes problèmes, les mêmes réussites… rien ne changera vraiment, alors que si tu ouvres ton esprit si tu comprends de nouvelles choses, si tu les assimiles et que tu les fais tiennes alors vous pourrez avancer ensemble !

Alors, même si cela n’est pas naturel pour toi, investis toi, deviens curieuse, plus observatrice, ose poser des questions, regarde, essaie de prendre le meilleur de tout ce qui est autour de toi. Trouve ce que tu peux appliquer et qui sera un plus pour ton cheval et toi. Ainsi tu seras changée par toutes tes découvertes, petit à petit. Toutes ces choses que tu auras entendues, lues, vues, apprises seront autant de flèches dans ton carquois que tu pourras tester et choisir d’utiliser à un moment ou un autre de ta vie avec ton cheval.

Plus tu progresseras toi même, plus ton cheval progressera. Ne l’oublie votre progression commune passe par ta progression personnelle !

Alors je te propose une petite chose pratique, aujourd’hui ouvre un petit carnet et note la date et cette nouvelle notion que tu viens d’apprendre “je dois apprendre de nouvelles choses le plus souvent possible” et ensuite continue ! 😀

Note dans ton carnet les notions ou les idées nouvelles avec leur date, ainsi tu vas collectionner les idées que peut être tu ne pourras pas appliquer tout de suite mais dont tu te souviendras quand tu feuilletteras ton carnet ! Certaines te sembleront inutiles pour le moment ou inatteignables, mais un jour ou l’autre tu en auras sans doute besoin 🙂

C’est vers cet enrichissement personnel et cette curiosité que j’accompagne les cavaliers, si tu as besoin d’aide pour sortir du marasme et de l’habitude, n’hésite pas à me contacter 🙂

Savoir ne rien demander, savoir quand on demande, savoir ce qu’on demande.

Savoir ne rien demander, savoir quand on demande, savoir ce qu’on demande.

Tes séances avec ton cheval s’enchaînent, tu as l’impression de faire toujours la même chose, ton cheval s’ennuie et toi aussi !

Pour en parler, voici la première image du premier webinaire de la série “Bâtir ou revoir les bases du travail à pied” …

La plus importante celle qui va t’amener à voir les choses autrement ….

[siteorigin_widget class=”SiteOrigin_Widget_Image_Widget”][/siteorigin_widget]

Ça a l’air tout bête, mais

es tu capable d’être avec ton cheval

et de NE RIEN DEMANDER ?

Oui oui, ça a l’air bête, mais crois moi, c’est très difficile pour de nombreux humains de ne rien demander pendant une séance avec leur cheval… pas toute la séance, mais au milieu de divers exercices de faire de VRAIES PAUSES ! Des pauses où on n’attend RIEN de la part du cheval, où on ne le surveille pas du coin de l’oeil, où on ne le harcèle pas de caresses. En bref, des pauses où on lui fiche la paix, purement et simplement !

Es tu capable de savoir si tu es réellement en train de ne rien lui demander ? Rien ! Même juste du regard, juste par ton intention : “reste là, ne bouge pas” ça c’est une demande aussi ! Ne pas faire cette demande là… c’est commencer à lui faire confiance !

Et quand tu demandes, sais tu exactement ce que tu veux obtenir avant même de le demander ? La plupart du temps la réponse n’est pas tout à fait OUI … par exemple :
Tu veux envoyer ton cheval sur le cercle au trot….OUI MAIS

>Dans quelle allure EXACTEMENT ? (petit trot ? trot actif ? grand trot ?)
>Pour combien de tour ?
>A quel endroit vas tu arrêter le cercle et rappeler le cheval ? Exactement à cet endroit ci ? Ou bien à l’instant précis où il aura fait l’effort que tu attendais ? Ou bien…. tu ne le sais pas vraiment ?
Qu’attends tu de lui comme effort ou comme progrès durant ces cercles ? (Heuh quel effort ?? ^^)

Plus tu sauras ce que tu veux, mieux ton cheval pourra y répondre ! Ça a l’air évident comme ça. Oui…mais… repasse toi votre dernière séance en mémoire.. est ce que c’était le cas ?

Ce thème est la première partie de la première vidéo de la série “Bâtir les bases au sol”, nommée “Sécurité et relation”.

“Bâtir les bases au sol” est une série de 6 vidéos pour créer une vraie relation et une vraie conversation avec ton cheval. Plus de 12 heures de vidéo avec explications et démonstrations.

Jouer avec son cheval : UTILE OU DANGEREUX ?

Jouer avec son cheval : UTILE OU DANGEREUX ?

La notion de jeu est souvent faussée dans la tête des cavaliers et des propriétaires de chevaux.

“Bisounours”, dangereux et futile pour les uns, indispensable, mais culpabilisante dès qu’on en sort pour les autres, recherche éternelle sans jamais y parvenir pour d’autres encore… trouvons une voie raisonnée et raisonnable pour faire le tri dans tout ça !

 

Qu’est ce que ça veut dire exactement : jouer avec mon cheval ? 

Définissons la notion de jeu :

  • un jeu comporte des règles
  • les joueurs sont dans un état d’esprit gai et léger
  • Personne n’est puni parce qu’il joue mal ou qu’il ne sait pas jouer
  • personne ne se fâche 
  • sinon … ce n’est plus un jeu ! 
Quand je joue avec mon cheval, c’est moi qui établis les règles, c’est moi qui dois rester dans un état d’esprit gai et léger, moi qui ne punis personne et ne me fâche pas.. et moi qui fais respecter les règles pour que mon équipe (constituée de mon cheval et moi) gagne le jeu ! Le but comme dans tous les jeux est que mon équipe gagne 😀
 

Le but est aussi que TOUS les joueurs respectent les autres, je vais respecter mon cheval mais je vais être prudente en veillant à ce qu’il respecte mon espace. Plus le jeu est vif et plus je vais lui demander de prendre de la distance ET DE LA GARDER pour ne pas risquer de prendre un coup, qui ne serait du qu’au fait de jouer… mais je en suis pas un cheval et un coup de pied anodin donné en plein jeu… peut juste me tuer ! Donc plus ça va vite et plus je garde mon cheval loin de moi (raison pour laquelle on ne jouera vite qu’à partir du moment où on sera capable de garder notre cheval à distance ! )

Si je veux que ce soit réellement un jeu, je dois M’AMUSER déjà moi même ! Si moi je travaille, mon cheval ne trouverez jamais ça drôle, gai, léger ou amusant !!! 
Si mon cheval est le seul à s’amuser… j’ai de fortes chances que ce soit à mes dépends…

 

De quoi est ce que j’ai besoin pour jouer avec mon cheval ?

Je vous vois d’ici vous imaginant qu’il va vous falloir 6 bidons, 200 m de rubalise, 5 pneus, 3 parapluies, un immense champ vert pour y galoper en liberté et 27 ratons-laveurs… ^^

Point du tout ! 😀 Jouer avec son cheval est juste un état d’esprit et vous n’avez besoin de rien de particulier pour commencer à part … Votre sourire et votre bonne humeur !

Jouer avec son cheval c’est donc créer un but et une règle du jeu en gardant un certain état d’esprit… 

Oui ok mais on peut jouer à quoi ??

A tout !! 

 

Par exemple si vous êtes débutant(e) 

pour ce qui concerne le travail au sol, on va jouer à “respecte mon espace personnel sans me rentrer dedans !
Pour ça je vais établir mes règles de base :

  1. tu ne dois pas venir mettre ton nez sur moi
  2. moi je ne bouge pas du tout mes pieds
  3. si tu mets ton nez sur moi je te fais bouger
  4. pour gagner tu rester à distance de moi

Et je vais juste me poser tranquillement avec le sourire ! Si mon cheval entre dans mon espace je vais lever les mains puis utiliser le bout de la longe pour faire des moulinets près de sa tête de plus en plus grands et de plus en plus forts, quitte à le toucher s’il insiste. Et ça, jusqu’à ce qu’il sorte de mon espace. Dès qu’il sort de mon espace ! BRAVO on a gagné ! Je lui souris et je le félicite chaudement… je peux l’autoriser à brouter pour lui manifester mon contentement par exemple.

Au début ma règle est juste qu’il sorte puis on passe au niveau suivant du jeu : reste 5 secondes à distance de moi, puis 10, puis 20 etc … comme tous les jeux il y a des niveaux de difficulté ! 😀

 

Si vous êtes plus avancé en travail au sol

vous aurez un autre exemple avec  : “Départ au galop de l’arrêt

Là aussi, je vais établir mes règles de base :

  1. On a gagné dès qu’on a un départ sans foulée de pas ou de trot
  2. Je vais toucher la piste là où est ton antérieur interne avec le stick 3 fois si on ne gagne pas le jeu
  3. Si tu n’y es plus super !
  4. Si tu y es encore… on a perdu !
Je me mets mentalement dans le jeu, je monte mon énergie comme si moi-même j’allais partir à fond et que j’étais dans les startings blocks au départ d’une course et :
“ATTENTION (je monte mon énergie), A vos marques(je montre à mon cheval dans quelle direction aller),  prêts (je lui laisse une petite seconde de réflexion), partez (je touche la piste à l’endroit de son antérieur interne 3 fois en comptant à haute voix) !
  • Soit mon cheval n’a pas bougé et je vais quand même toucher la piste et du coup le cheval qui est sur la piste avec la cordelette de mon stick… Dommage fallait plus être là ! On a perdu ! (Je ne frappe pas mon cheval pour le punir, je touche la piste .. il est là tant pis, moi j’applique juste la règle du jeu sans état d’âme ! )
  • Soit il est parti au pas ou au trot et  je touche la piste 3 fois avec mon stick, cela lui montrera à quel point il a bien fait de partir de là, mais comme c’est pas passé loin il aura bien plus envie de bouger de là la prochaine fois….
  • Soit il est parti au galop directement ! BRAVO on a gagné !! Et dans ce cas là seulement je ne touche pas la piste !
Seul le départ compte au level 1 de ce jeu, par la suite, quand on gagnera quasi à tous les coups, je jouerai au level 2 du départ au galop de l’arrêt en gardant le galop sur 1/2 tour etc …

Quand on a  joué une fois, quel que soit notre score, on fait une pause et je laisse mon cheval réfléchir à ce qui vient de se passer. J’attends qu’il soit calme et détendu avant de recommencer tranquillement.

Mais surtout si j’ai gagné ce jeu je vais me réjouir de ce score comme si j’avais fait un strike pendant une partie de bowling avec des amis !!! 😀 Et je vais le manifester à mon co-équipier et le félicitant chaleureusement !

On peut jouer comme  avec tout ce qu’on fait avec notre cheval : 

reculer léger, déplacement latéral, 8, slalom, transitions, arrêts, etc…  que ce soit à pied ou monté !!!!!

Alors jetez à la poubelle vos sourcils froncés et  votre masque de concentration ! JOUEZ, RIEZ, AMUSEZ VOUS ! 

Être avec votre cheval, c’est votre passion, votre loisir, votre plaisir, ne l’oubliez pas en voulant TRAVAILLER votre cheval, car ce ne sera pas plus agréable pour lui que pour vous.

Pensez à garder pendant ces jeux la règle de base de respect entre les joueurs et assurez toujours votre sécurité quoique vous fassiez, finalement le respect de l’espace personnel est un jeu lui aussi ! Ne l’oubliez pas !

Soyez le(la) partenaire de jeu qu’il retrouvera avec joie pour faire des choses intéressantes et non le boss qui débarque pour l’emmener travailler…

Ça risque de changer la donne entre-vous non ?

OUI ! ENCORE ! L’enchaînement qui tue !

OUI ! ENCORE ! L’enchaînement qui tue !

L’enchaînement qui tue !

Quand on fait quelque chose avec notre cheval, séance montée en carrière, balade, saut d’obstacle, travail à pied ou n’importe quoi d’autre, on attend régulièrement un effort de sa part ou un progrès.

Quelques fois ça fonctionne bien, d’autres fois moins bien mais c’est toujours vers l’attente de ce moment où le cheval va comprendre ou nous donner plus que d’habitude que nous tendons. Un déplacement latéral plus ample, le fait de rester calme devant quelque chose d’effrayant en extérieur, un obstacle d’une hauteur inhabituelle sauté avec brio, un exercice fait pour la première fois à grande distance vont nous ravir !

Mais là, une fois que notre cheval a fait cet effort de concentration, d’obéissance, de courage ou cet effort physique …. nous gâchons tout par un :

OUIIIIIIII ! ENCORE !

 .

Nous, les humains, en voulons toujours plus.
Nous voulons ressentir encore ces foulées de galop calmes et allantes si agréables, le sentir encore franchir cet obstacle, le voir avancer encore d’un pas dans ce van qui lui fait si peur, retrouver encore ce sentiment grisant d’un cheval qui obéit en liberté…
Quel que soit le domaine, nous voulons ENCORE un peu plus, TOUJOURS un peu plus. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ? 

Hum…. en général jusqu’à ce que ça se gâte !!!!!! Parce que le cheval qui a fait un effort n’est peut être pas prêt là tout de suite à faire autant d’effort cette fois. Et du coup, par notre appétit sans fin, nous transformons un très joli effort en une séance qui finit mal, car notre frustration va prendre le dessus pour se transformer en colère … ou en découragement !

ALORS QUE FAIRE ?

ARRÊTER ! 

Oui, vous avez bien lu : arrêter dès qu’il y a un vrai effort (je parle ici d’un effort, pas de la réussite d’un exercice courant pour vous et votre cheval).

Vous me direz : “Arrêter quoi ? La séance ? “

Ma réponse est : “Ça dépend ! ” ^^

On va déjà arrêter de demander autant, ça c’est certain !

Si l’effort produit par le cheval est un petit effort : un peu plus d’engagement physiquement et mental sur un déplacement latéral, alors on continue en ligne droite, un peu plus d’allongement dans le trot, on passera au pas, etc…

Mais si c’est un effort plus conséquent :

  • cheval qui saute un obstacle sur lequel il bloquait depuis longtemps
  • cheval qui met un pied dans le van qui lui fait si peur
  • cheval qui accepte de prendre le galop alors qu’il ne l’a pas accepté depuis longtemps
  • cheval qui accepte de s’arrêter presque facilement alors que d’habitude on a besoin de beaucoup de pression
  • etc.. les exemples sont innombrables..

alors on va lui accorder une récompense à la hauteur de l’effort accompli :

  • une pause bien longue
  • s‘éloigner du van
  • autoriser à brouter plusieurs minutes
  • mettre pied à terre pour quelques minutes
  • ou bien, oui, arrêter la séance exactement là où on est et le ramener à son troupeau tout de suite ! C’est ce qui sera la plus belle récompense qu’on puisse lui offrir très très largement devant le sacro-saint bonbon sorti du fond de la poche qu’il va avaler en 3 secondes et qu’il aura oublié à peu près aussi vite !

Cette stratégie est un bonheur sur le long terme, car si on montre à notre cheval qu’on perçoit ses efforts et qu’on les récompense à leur juste valeur, alors il sera prêt à en faire bien plus souvent et à mettre bien plus de cœur dans tout ce que nous ferons ensemble.

En bref, le fameux OUIIIIII qui nous sort du cœur, doit TOUJOURS être suivi d’un bénéfice pour le cheval qui soit à la hauteur de la satisfaction qu’il nous a apporté.

C’est logique entre amis non ?