Bien régler la longueur de ses rênes en licol.

Bien régler la longueur de ses rênes en licol.

Pourquoi monter avec une longueur de rênes spécifique quand on monte sans contact ?

– pour le confort du cheval !

Des rênes trop longues générent de grands mouvements sous la tête à chaque foulée qui sont infonfortables pour le cheval.

Des rênes trop courtes vont mettre le licol sous tension et engager la muserolle ce qui va être désagréable pour le cheval.

Les rênes trop courtes vont géner le balancier, ce qui n’est pas souhaitable quand on veut apprendre à monter avec son corps et sans les mains.

– pour la sécurité du couple !

Il est difficile d’être efficace avec des rênes très longues. En cas d’urgence on va devoir remonter sur des kilomètres de spaghetti avant de pouvoir reprendre le controle, des secondes qui comptent et qui peuvent vous sauver la vie et celle de votre cheval.

Cette méthode de réglage est simple et donne la bonne longueur quelle que soit la longueur d’encolure du cheval :

– on monte la main tenant les deux rênes

– on prend les deux rênes par le milieu et on laisse glisser jusqu’à être au contact quand on touche le plexus

– en posant la main devant la selle on est à la longueur idéale pour monter rênes longues.

Le balancier est libre, il n’y a pas de grand mouvement des rênes sous la tête et il suffit de poser la main sur une rêne pour reprendre très rapidement le contrôle en cas de besoin.

Ce réglage doit bien sûr être utilisé à toutes les allures, pas seulement au pas pour toutes les raison citées plus haut.

Il est aussi utile avec un mors quand on monte rênes longues.

Valérie

Pourquoi utiliser un licol en corde ?

Pourquoi utiliser un licol en corde ?

Pour éduquer un cheval au sol et en selle, on peut bien sur utiliser tout un tas d’outils divers et variés : licols plats, caveçons, brides, etc…

Alors pourquoi choisir d’éduquer au sol et de monter avec un licol en corde ?

Parce qu’un licol en corde est 2 à 4 fois plus léger qu’un licol plat (pesés ce matin). Plus confortable pour les cervicales du cheval, il est surtout beaucoup plus facile à faire bouger sur la tête du cheval. La longe ou les rênes répercutent le plus léger mouvement de notre main sur la peau de la tête de notre cheval. Bien avant que la traction se mette en place, le cheval sent et peut suivre la moindre sensation, conduisant à une communication bien plus fine et légère qu’avec un outil plus lourd !

Si le cheval au contraire va contre, la finesse du licol rend inconfortable l’appui.

Entendons nous bien, INCONFORTABLE ne veut pas dire douloureux comme certains aiment à le faire croire. On ne pourra jamais comparer l’inconfort d’une corde sur de la peau à l’appui d’une barre en metal sur une muqueuse fine reposant sur un os…

Plus le cheval s’appuie, plus le licol devient inconfortable l’aidant ainsi à comprendre que cela n’est pas une bonne solution et l’aidant à devenir léger et connecté à nos demandes et ceci au sol comme en selle.

Cependant pour que le cheval puisse apprendre à répondre à la sensation, il faut que l’autre bout de la longe ou des rênes ne soit pas agité dans tous les sens par des mains qui elles s’appuient ou gardent un contact constant.

Le licol en corde est fait pour des actions discontinues et efficaces, le reste de son action étant limité à une sensation.

Monter en licol suit exactement le même principe. Un licol en corde ne peut en aucun cas être utilisé au contact permanent monté, ni être utilisé comme un mors basique. Monter en licol ça s’apprend pour la sécurité de tous et le confort du cheval.

Une fois qu’un cheval a appris à répondre à des aides fines et qu’il saura réellement céder, utiliser un mors si on le souhaite sera beaucoup plus facile et les terminaisons nerveuses de la bouche, non abimées par les a-coups possibles lors de l’apprentissage, seront intactes , permettant ainsi une évolution en mors d’une finesse sans pareil.

Vous voulez communiquer finement avec votre cheval au sol et monté, vous voulez lui apprendre à accompagner la pression en douceur, utilisez un licol en corde.

Vous ne voulez rien changer à vos habitudes de contact permanent sur la longe ou les rênes… ne l’utilisez surtout pas !

Valérie

Les limites ne sont pas une punition

Les limites ne sont pas une punition

Je partage avec vous ce texte de Cheryl Strayed dans son livre “Le chemin du beau”, que je vous recommande chaudement !

“Afin de pouvoir poser des limites claires, il faut observer la situation dans son ensemble, comprendre ce qu’on veut et ce qu’on est prêt à donner, puis communiquer ces informations aux parties concernées. 
Les limites ne sont pas une punition, mais l’expression lucide et respectueuse de nos besoins, de nos désirs et de nos capacités. Elles nous permettent de nous montrer rationnels dans des situations qui sans elles nous rendraient fous. 
Lorsque nous échouons à poser des limites, nous devenons des personnes rageuses et amères, au cœur atrophié.”

Cela peut bien sûr s’appliquer dans la vie mais aussi à nos relations avec nos chevaux ! 

Combien de personnes en voulant être “gentilles” avec leurs chevaux se refusent à poser des limites claires et souffrent ensuite profondément d’avoir un cheval “difficile”, “caractériel” ou “dominant” ?

Poser des limites vous permet de vivre en sécurité et en bonne intelligence avec tout votre entourage, cheval compris pour pouvoir être plus libres et plus heureuses !

Valérie

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Les chevaux ne nous doivent RIEN !

Les chevaux ne nous doivent RIEN !

Quand on prend soin d’un cheval, qu’on y investit une partie de sa vie, de son temps, de son attention et et la totalité de son implication, on s’attend à ce qu’il nous offre en retour son affection, sa confiance ou au moins son attention. Mais la réalité est toute autre !

La réalité c’est que quel que soit le temps passé, les soins et les frais engagés, le cheval n’a que faire de nous !

Il ne nous doit rien, il est lui, il est libre, il n’a rien demandé, il n’attend rien et il ne s’attend à rien de notre part. Il ne culpabilise pas de ne rien donner en retour.

Il vit tout simplement sa vie…

Si on veut son affection, sa confiance ou son attention, on ne pourra pas les exiger, ni les mendier il n’a que faire de nos mots, ni de nos maux.

Tout ce que notre cheval peut nous offrir, il va falloir le mériter !

Pas à pas chaque jour il faut lui prouver, un acte après l’autre, que nous sommes dignes de son affection, de sa confiance et de son attention.

En étant la personne solide qu’il a envie de suivre.

En étant la personne fiable qui ne le trahit pas et qui sait prendre les bonnes décisions pour lui.

En étant la personne empathique qui ne bousculera pas inutilement ses limites.

En étant la personne enthousiaste qui va l’accompagner sur le chemin du progrès pour qu’il puisse être de plus en plus heureux avec les humains et dans sa vie à lui.

Votre cheval ne vous doit rien, vous seul lui devez le meilleur de vous-même.

Valérie

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Comment choisir la récompense de mon cheval ?

Comment choisir la récompense de mon cheval ?

C’est simple : en lui offrant ce dont il a envie et c’est loin d’être obligatoirement ce à quoi tu penses !

Je m’explique :

  • certaines personnes pensent qu’arrêter l’exercice est la seule vraie façon de récompenser un cheval.

  • certaines personnes pensent que les bonbons, carottes et autres gourmandises sont la seule façon de récompenser un cheval.

  • certaines personnes pensent que le grattouillis sont la seule façon correcte de récompenser un cheval.

En fait, tout le monde et personne n’a raison !

Ce qui est le plus approprié pour récompenser un cheval est ce dont il a ENVIE !!! Et ça peut être vraiment vraiment très différent d’un cheval à l’autre et d’un moment à l’autre !

  • Si un cheval fait un exercice physiquement et/ou émotionnellement difficile, bien sur qu’arrêter sera un soulagement et une récompense pour lui.
    Mais s’ił s’éclate dans ce qu’il est en train de faire, que c’est un exercice qu’il apprécie, arrêter peut ne pas être une vraie récompense. Certains chevaux vont d’ailleurs recommencer un exercice sans qu’on le leur demande, juste pour le fun !

  • Si un cheval a peur ou qu’il est stressé, un bonbon ne sera pas une récompense. Il peut très bien ne même pas se rendre compte qu’il a quelque chose dans la bouche, il est même probable qu’il ne le prenne même pas s’il se sent en danger ! La nourriture passe toujours après la sécurité chez les chevaux. Le bonbon ne sera donc pas une récompense pour le cheval dans ce cas.

  • Si un cheval ne souhaite pas avoir de contact physique avec un humain, il détestera que cet humain le touche même si ce ne sont pas des claques mais des grattouillis. C’est très souvent le cas quand on voit de chevaux qui tournent la tête vers l’extérieur alors qu’on les caresse, ils essaient juste de dire poliment « non merci » …
    Ils subissent donc le contact physique qui n’est pas du tout une récompense pour eux à ce moment là !

Et si on se disait que le confort suprême pour le cheval c’est ce qu’il a ENVIE de faire, ce qu’il choisirait s’il avait le choix !

En réfléchissant dans le sens du cheval on va donc pouvoir adapter notre type de récompense.

On peut bien sur, arrêter totalement l’exercice ou la séance, lui donner des gourmandises ou le caresser…. S’IL EN A ENVIE !

Mais on peut aussi le récompenser en :

  • l’autorisant à brouter

  • lui permettant de retourner voir son troupeau, même quelques secondes

  • l’éloignant d’un endroit difficile

  • le laissant au calme à distance de nous

  • en lui proposant de faire cet exercice qu’il avait envie de faire

  • en lui proposant de démonter un cône ou un bidon si ça lui fait plaisir

  • en grattant des endroits qui LUI font plaisir comme les fesses ou les mamelles

  • en lui proposant EXACTEMENT ce dont LUI a envie !

C’est ÇA être partenaire de son cheval, ne pas supposer, ne pas récompenser de manière automatique mais commencer par avoir conscience de ce dont il a envie, puis le lui offrir pour le remercier de ce qu’il vient de faire !!!!

 

Valérie

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Avoir peur n’est qu’un signal

Avoir peur n’est qu’un signal

Dans le milieu du cheval, ça ne se fait pas vraiment d’avouer et même de s’avouer qu’on a peur.
Cette boule là au fond de l’estomac, ces rênes trop tendues par des mains crispées, ce dos pas assez souple, ces jambes dures  et ces gestes saccadés, pourtant c’est de la peur, la vraie, celle qui remonte des tripes. 

Mais tellement d’instructeurs et de cavaliers plus chevronnés t’ont dit qu’il ne fallait pas avoir peur, qu’il n’y avait pas de quoi avoir peur. Et puis aussi, toi, tu as mal à t’avouer que ton doudou d’amour, tu en as une frousse bleue, au sol ou monté ou les deux. Tu l’as tellement voulu ce cheval, tu as tellement déjà investi, en termes de temps, d’émotions, de sacrifices qu’il n’est pas possible qu’il te fiche la trouille… Qu’en diraient les autres et qu’est-ce que tu en dirais toi ? Alors tu mets ta peur au fond de ta chapeau et tu te promènes avec … 

Ou bien oui, tu avoues que tu as peur et là, tu te focalises sur elle. 

Ta peur, on t’a dit qu’il fallait travailler dessus alors tu t’emploies très fort à la reléguer loin de toi. Tu te méprises un peu d’être si faible, tu t’en veux, tu es parfois en colère contre toi-même de ressentir ces peurs irraisonnées…. 

Irraisonnées … ? Vraiment … ? 

Tu as peur de devoir lâcher ton cheval, ou tu as peur d’être bousculée ou tu as peur de te faire marcher dessus ou tu as peur de te faire embarquer ou tu as peur de tomber. Si tu y réfléchis VRAIMENT, je veux dire réfléchir et pas bugger en boucle : tu as peur que ton cheval t’arrache la longe, ou tu as peur qu’il ne respecte pas ton espace ou tu as peur de ne pas pouvoir l’arrêter ou tu as peur qu’il saute en l’air. 

En ayant peur tu n’as pas envie de faire ce qui te mettrait en danger. Ta peur est utile ! Elle te garde en sécurité. La peur, c’est un signal que ton inconscient envoie à ton corps : faire ça te met en danger. Parce que ton cheval n’est pas prêt ou que tu n’es pas prête, que vous ne pouvez pas faire ça dans ces circonstances ou pas pour le moment.

Et si je te disais que ce cheval ne t’arrachera pas la longe, qu’il ne te bousculera en aucun cas et que tu pourras l’arrêter en moins de 5 secondes…. Aurais-tu encore peur ? Probablement pas ! 

Tu as peur parce que ton instinct SAIT que ton cheval n’est pas encore assez avancé pour avoir un très grand respect de ton espace personnel, pour ne plus tirer en longe, ni pour respecter ta rêne et s’arrêter en quelques mètres monté.  Il sait aussi que TOI tu ne sais pas quoi faire quand tu te retrouves avec un cheval stressé ou en colère.

Que deviendrait ta peur si tu devenais beaucoup plus sûre des acquis de ton cheval ?
Que deviendrait ta peur si tu savais quoi faire quand ça ne va pas ? 

Eh bien tu n’aurais plus besoin de travailler sur elle parce qu’en cas de difficulté tu saurais quoi faire et ton cheval respecterait ta demande. 

Alors prends les choses dans l’ordre et accorde-vous le temps qu’il faut pour augmenter ta sécurité en éduquant ton cheval et en apprenant quels sont les gestes et les actions que TU pourras faire pour garder la situation  hors de la zone de danger, hors de ta zone de peur qui disparaîtra puisqu’elle n’aura plus besoin de te signaler que tu n’es pas en sécurité. 

Et je suis là pour t’y aider.

Valérie

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La vérité sur la grégarité

La vérité sur la grégarité

Peut être que tu l’auras remarqué, peut-être pas, je n’utilise jamais le mot « copains » pour parler des membres d’un même troupeau. J’utilise le mot « famille », parce que c’est ce qu’ils sont les uns pour les autres !
Le lien entre les chevaux est fort et intense. Il est essentiel pour eux, car dans la nature un cheval isolé est un cheval en danger de mort immédiate, la domestication n’a rien changé à ce niveau ! Cheval choyé ou cheval sauvage, pour lui ce qui compte plus que tout c’est sa sécurité, c’est son troupeau, c’est sa famille !

Et ÇA, ça ennuie bien les humains qui aimeraient les déplacer et les utiliser à leur guise parce qu’ils ne comprennent pas cette différence essentielle : un copain c’est un copain, on le côtoie un temps, on le perd, on en trouve un autre. Un frère, une mère, un enfant… ce n’est pas interchangeable !

Pour comprendre cette différence essentielle, imagine que sans te prévenir, je te prenne, que je te mette dans un avion pour un pays lointain sans que tu aies de possibilité de revenir par toi-même, loin de ta famille de sang et de coeur. Tu es bouleversée, tu te sens perdue.
Et là le temps passe, tu rencontres d’autres personnes, tu reconstruis ta vie, tu te recrées une nouvelle famille petit à petit.
Et puis un jour, je viens et je t’emmène avec moi une fois de plus dans un autre pays et là aussi pour toujours. Tant bien que mal tu rebâtis ta vie une fois de plus.
Et puis je reviens et je veux t’emmener en balade… mais bizarrement tu ne veux pas, tu ne sais pas si tu reverras ceux qui constituent ta nouvelle famille… alors tu te bats pour ne pas les quitter.

Voilà ce que vivent les chevaux ! Et personne ne le voit !

Les cavaliers râlent parce que ce cheval est « grégaire », parce qu’il ne veut pas se séparer des autres, parce qu’il est « chiant » !!!!! Bon sang de bonsoir, il ne fait pas ça pour t’ennuyer, il se bat parce qu’il pense qu’il ne reverra jamais sa famille, parce qu’il pense qu’il va mourir seul loin des autres, et tu ferais la même chose à sa place !

 

Alors comment faire en sachant ça pour que les chevaux acceptent de partir seuls avec nous ?

 

La réponse en deux principes :

1- nous devons devenir un membre de leur famille ! Une personne rassurante, claire et sure d’elle qu’ils connaissent bien et en qui ils ont confiance. Le leader qui sera à leurs cotés pour affronter le monde.
C’est la base sans laquelle la suite n’est pas possible.

2 – la progressivité : il faut apprendre à notre cheval qu’il va revoir sa famille, qu’on ne l’emmène pas pour toujours.

Donc on va bâtir à partir d’une zone encore confortable, l’éloigner pas loin et pas longtemps du tout et revenir tout de suite jusqu’à sa famille, le laisser se rassurer et repartir. Ce qui compte c’est vraiment de ne pas dépasser ses limites. Si tu dois te battre c’est que tu as été beaucoup trop loin ou beaucoup trop longtemps. N’accrois que le temps ou la distance, pas les deux en même temps.

Tu veux être la partenaire de ton cheval ? Prends réellement le temps qu’il faut, ne crame pas ses limites parce que ça ne va pas assez vite à ton gout.

La confiance se mérite !

Montre à ton cheval que tu es prête à y passer le temps qu’il faut pour pouvoir mériter la sienne et réfléchis avant de le changer de troupeau, ça a toujours des conséquences …

 

 

Valérie

 

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