En public ça ne marche pas !

En public ça ne marche pas !

Très souvent, quand on veut montrer quelque chose avec son cheval … ça ne marche plus ! 

J’ai connu ça il y a quelques années, j’apprenais quelque chose de nouveau à mes chevaux et si je voulais le montrer à quelqu’un ou le filmer, je me heurtais à un lamentable échec … J’en finissais par me demander s’ils ne faisaient pas exprès … j’avais beau me dire que, non, les chevaux ne font pas “exprès” c’était si récurrent que j’en arrivais à me poser la question … et puis je me suis posé la question différemment :

Qu’est ce que MOI je fais et qui fait que mes chevaux ne font plus en public ou devant une caméra, ce qu’ils font quand nous sommes seuls ? 

Et là j’ai eu très vite ma réponse.
Quand j’étais en public ou devant une caméra, j’étais déstabilisée et mal à l’aise. Je pensais beaucoup moins à mes chevaux et j’étais moins connectée à eux c’est certain. Mais SURTOUT je n’étais plus prête à faire ce qu’il fallait.  J’avais sur les épaules un devoir de réussite qui me paralysait ! Je me comportais différemment de ce que je faisais d’habitude, du coup eux aussi se comportaient différemment …
J’étais plus lente, plus réfléchie mais moins convaincue. Mon absence de vraie intention déstabilisait les uns et agaçait les autres (une pensée pour Maroussia qui aurait bien été se pendre ou plutôt ME pendre dans ces moments là ^^). Je ne jouais plus avec eux, je ne pensais plus à eux, je montrais aux humains et ça changeait tout …

Du jour où je m’en suis rendu compte, j’ai réussi à mieux me connecter à eux et à faire ce qu’il fallait POUR EUX !

Les changements de circonstances ne doivent pas changer votre façon de communiquer avec votre cheval ! 
Même quand vous êtes super heureux d’un truc et que vous voulez le montrer à quelqu’un ou le filmer, si ça ne fonctionne pas comme prévu, FAITES CE QU’IL FAUT POUR LE CHEVAL ! S’il faut reconnecter, on reconnecte, s’il faut ralentir ou revenir en arrière on le fait aussi et si on doit monter en phases eh bien … on le fait ! Faites ce que vous feriez si vous étiez seuls… 
Une pensée pour Lorenzo que j’ai vu s’échauffer avec ses 16 chevaux. Ce jour là, l’un des chevaux était vraiment remuant, ne respectait pas sa place, mordait les chevaux autour de lui. Il n’a pas persisté dans e qu’il faisait malgré le public autour de la carrière. Il est descendu des chevaux sur lesquels il était debout, a traversé la carrière pour le reprendre à pied puis il l’a monté à califourchon, dans le calme mais avec détermination puis une fois le cheval revenu à la raison. Il est reparti monter debout sur ses chevaux de tête.
Le cheval d’abord ! Le but ensuite !
On peut être dans cette même situation délicate quand on fait quelque chose de nouveau ou quand on franchit une étape.
Par exemple, quand on enlève la longe au sol ou bien le mors ou les rênes monté… si vous ne vous sentez plus capable de monter en phases ou d’agir comme vous le faites d’habitude, si vous marchez sur des oeufs ou que vous avez l’impression de manipuler de la dynamite… c’est juste que c’est trop tôt !
Je l’ai vécu la première fois que je suis montée sans rênes avec Maroussia. Je n’osais plus monter en phases de peur qu’elle démarre, de peur qu’elle fasse ceci ou cela. La peur me gouvernait et ma maline a vite compris que je n’étais plus qu’un passager impuissant là-haut et en moins de 2 mn je n’avais plus rien ! Je suis descendue, je me suis mis deux ou trois claques pour avoir été si bête, puis j’ai remis les rênes et je me suis entrainée quelques semaines de plus. Quand je les ai à nouveau enlevées, je SAVAIS que je pouvais le faire VRAIMENT, elle et moi étions prêtes. 
 
Le public, la caméra ou la nouveauté peuvent vous stresser bien sûr, mais ils ne doivent pas interférer avec ce que VOUS FAITES, si cela change quelque chose dans votre façon de faire, c’est que vous n’êtes pas encore suffisamment sûr pour le faire dans ces circonstances. Il vaut mieux reporter à plus tard,  ranger votre égo au placard, ne pas détruire ce que vous avez fait  et vous entraîner davantage.
Un de ces jours ça sera facile !

TES limites pas les leurs…

TES limites pas les leurs…

Quel que soit le domaine dans lequel on souhaite innover, avec les chevaux ou hors chevaux, dès qu’on a un projet différent de ceux qui sont ordinaires et traditionnellement considérés comme logiques et “normaux” dans un domaine… la sanction tombe : “TU N’Y ARRIVERAS PAS !”, “C’est IMPOSSIBLE !”, “TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU VEUX FAIRE ?”…. et autres réflexions encourageantes …

Oui il y a toujours des gens malveillants ou potentiellement jaloux, qui veulent casser votre élan, mais il y a aussi tous ceux qui vous aiment et qui veulent votre bonheur, qui tiendront eux aussi le même discours, parce qu’ils ont peur que vous soyez déçues ou malheureuses en cas d’échec….

Ces personnes aimantes ou malveillantes ont leurs propres limites qu’elles projettent sur vous, tout simplement parce qu’elles ne seraient pas capables de faire tous les efforts et peut-être les sacrifices qui vont être indispensables pour atteindre le but que vous vous êtes fixé.

mais il y a surtout …. VOUS !

Parce qu’il faut le dire, c’est quand même un discours qu’on se tient le plus souvent à soi-même, bien comme il faut et de matière récurrente. La petite voix intérieure qui sape vos possibilités d’avancer et de vous démarquer, celle qui a déjà collé par terre tellement d’idées, de projets et d’envies…. et c’est surtout contre elle qu’il faut se battre la plupart du temps quand on veut avancer, évoluer et aller vers des envies qui sortent de l’ordinaire. Celle qui t’empêche d’aller jusqu’à dépasser tes limites. comme un matelas bien confortable qu’il faut traverser pour les pulvériser.

Parce que la petite voix, elle, elle fait TOUT pour vous garder bien au chaud à l’intérieur d’une zone bleue confortable et reposante. Elle est la voix du canapé qui dit “Reste là on est bien tu vois bien qu’il pleut dehors”. Celle qui dit, “Ça ne s’est pas super bien passé la dernière fois, tu ne veux pas juste faire un truc que tu sais déjà faire avec ton cheval, au lieu de te lancer à nouveau là dedans ?”. Celle qui dit “Bah ! Une séance en carrière c’est bien aussi, surtout qu’aujourd’hui, il y a du vent !”.

Oui, parce que la petite voix qui vous tire vers le bas, c’est la reine des excuses ! Elle en a un réservoir immense ! Trop difficile (Rien n’est difficile si on fait les choses avec progressivité et persévérance). Pas le temps (On a toujours le temps quand on veut vraiment, tout est une question de priorité !). Pas d’argent (idem question de priorité, avais-tu REELLEMENT besoin de cette paire de chaussures ?). Pas assez bonne (Ben oui si tu ne t’entraînes pas, tu ne risques pas de le devenir !). Pas le bon moment (I faut faire avec… LE bon moment n’existe pas, car la petite voix trouvera toujours quelque chose à dire pour que ça ne le soit pas…)…

Alors oui pour atteindre ton potentiel, pour élargir tes limites, pour faire ce dont tu as toujours rêvé, ce truc qui semble impossible, il va falloir apprendre à devenir sourde à la voix de tous ceux qui trouvent ton projet dingue, leur faire un joli sourire et continuer tranquillement. Il ne sert à rien de discuter, tu le feras plus tard, quand ils commenceront à se rendre compte que OUI ça marche pour toi parce que tu t’es donné les moyens, la force et la volonté de le faire.

Mais surtout il va falloir faire taire la fameuse petite voix dans ta tête pour pouvoir te regarder avec fierté dans la glace tous les soirs pour célébrer les pas vers ton but que tu as faits dans la journée ! La taille ou le nombre de pas n’ont pas d’importance, ce qui compte c’est d’avancer vers tes limites et de les faire reculer tous les jours!

Il n’y a rien de plus simple qu’un cheval

Il n’y a rien de plus simple qu’un cheval

Il n’y a rien de plus simple qu’un cheval.
Il vit beaucoup plus que nous dans l’instant. ll est à chaque seconde en train de rechercher ce qui est le plus sécuritaire, le plus confortable et le plus intéressant pour lui à ce moment.
Alors vous me direz nous aussi, les humains, nous cherchons le plus sécuritaire, confortable et intéressant pour nous… on pourrait le penser mais la plupart du temps… non …
 
  • Les humains se mettent en danger car ils n’écoutent jamais assez leur instinct. Les chevaux l’écoutent sans cesse !
  • Les humains font des choses qui leurs sont inconfortables parce qu’ils veulent prouver des choses, à eux-mêmes ou aux autres. Les chevaux se moquent totalement de ça !
  • Les humains s’imposent des choses qui les ennuient volontairement, parce qu’ils veulent faire ce qui se fait autour d’eux, même s’ils rêvent de faire autre chose. Les chevaux ne font jamais d’eux mêmes ce qui ne les intéresse pas !
 
Alors non, les humains ne sont pas simples et ils ont même énormément de mal à comprendre un animal aussi simple qu’un cheval !
 

Si on se met à la place du cheval qu’on essaie d’être aussi simple, juste dans la recherche de la sécurité, du confort et de l’intérêt immédiats, alors on on peut les comprendre. Mais ce n’est pas facile juste parce que nous leur prêtons très souvent des sentiments et des volontés humaines.

 

Alors il est souvent plus simple de se dire que ce sont les chevaux qui sont compliqués.
Ça évite de se regarder dans la glace et de se remettre en question. Nous n’avons souvent pas envie de prendre conscience qu’on a peur, qu’on est manipulé par notre ego ou qu’on s’impose des choses qu’en toute objectivité … on déteste ..

Pourtant il faudra prendre conscience de tout ça pour revenir au réel si on veut comprendre les chevaux et communiquer avec eux …. tout un programme !

Il va falloir devenir nous aussi simples … et ce n’est pas facile !

Utilise le talent que tu possèdes

Utilise le talent que tu possèdes

On aimerait savoir faire tellement de choses ! Toujours plus que ce qu’on sait faire en tous cas et c’est génial ! L’envie de savoir faire des choses différentes, plus avancées avec son cheval et dans tous les autres domaines est un puissant moteur et il serait vraiment dommage de s’en passer.

Là où ça peut poser un réel problème c’est quand cette envie de savoir faire des choses devient un handicap. Ce moment où devant l’immensité du savoir et du savoir-faire qu’il est possible d’acquérir, on se retrouve comme face à une table si bien remplie qu’elle nous coupe l’appétit, parce qu’on se dit qu’on ne pourra jamais apprendre tout ça .. et on ouvre ainsi la porte à l’inactivité, au découragement et à la frustration !

Et c’est encore plus vrai quand on veut commencer une nouvelle façon de communiquer avec son cheval. Cette sensation atroce, de se dire qu’on a fait des tonnes de bêtises, qu’on s’est fâché trop souvent, qu’on a demandé au cheval des choses qu’il ne pouvait pas donner et que plutôt que de lui demander encore quelque chose, il vaudrait mieux juste lui demander pardon et le mettre au pré tranquille jusqu’à la fin de ses jours !

Oui tu pourrais faire ça … ou te demander si ce que tu as fait, tu l’as fait par volonté de nuire à ton cheval et ce n’est certainement pas le cas ! Tu aimes ton cheval, tu as fait ce que tu as fait parce que tu ne savais pas. Tu l’as fait, comme moi, comme beaucoup, parce que nous sommes tous les mêmes, nous sommes tous humains ! Nous faisons avec ce que nous savons et ce que nous savons faire. Il ne sert à rien de t’en vouloir pour ton ignorance d’hier ou ton incompétence d’aujourd’hui. Ce qui compte c’est que tu fasses de ton mieux avec ce que tu sais et ce que tu sais faire. Si tu es prête à évoluer, si tu es prête à apprendre alors plus le temps passera, plus tu en sauras, mieux ça ira.

Fais de ton mieux aujourd’hui ! Utilise ce que tu sais faire aujourd’hui !

Oublie hier tu ne peux plus rien y faire. Oublie demain tu n’y es pas encore. Le seul jour où tu peux agir c’est aujourd’hui !! Alors prends-toi en main, apprends, va voir ton cheval et vois ce que vous pouvez faire ensemble ! Tu feras encore des erreurs bien sûr, elles seront TOUTES pardonnables. Les seules qui ne le seraient pas seraient ne pas essayer de progresser ou abandonner !

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La perfectionnite aigüe !

La perfectionnite aigüe !

Dans le monde du cheval comme ailleurs on voudrait que tout soit parfait !
 
Nombreuses sont les cavalières qui ne passent pas à un exercice plus compliqué avec leur cheval parce que l’exercice précédent n’est pas parfaitement réalisé.
Se projetant dans ce qu’elles souhaitent obtenir, elles oublient les efforts que le cheval a déjà faits… Alors elles recommencent mais ça ne va pas forcément mieux. Alors elles recommencent, mais ça ne va toujours pas mieux. Elles s’agacent, le cheval fait de moins en moins bien, elle sont de plus en plus frustrées, le cheval de plus en plus blasé ou agacé ou flippé… Alors elles abandonnent en se disant qu’elles sont vraiment trop nulles !
 
Magnifique auto-sabotage du plaisir et de l’envie de la cavalière comme du cheval.
 
Alors qu’est ce qu’il faut faire ? Avancer en se moquant des bases ?
 
Non, certainement pas !
 
un peu plus tardMais avancer quand le cheval a COMPRIS, qu’il fait CALMEMENT, quand ce n’est pas si mal, même si ce n’est pas parfait !
Arrêter un exercice au moment où le cheval fait un peu mieux est toujours une excellente solution. Si on arrête la demande sur un effort, même si ce n’est pas parfait, notre cheval sait qu’on a vu son effort et cela l’encourage à en faire un autre un petit peu plus grand. Si on arrête au bon moment et qu’on reprend sur cet exercice ou un autre, peut-être un peu plus ardu mais légèrement différent, on évite l’ennui et la “blasitude”.
C’est en faisant des choses un petit peu plus difficiles que la base s’améliorera et ça sans perdre l’envie du cheval, sa motivation, ni les nerfs et la joie de la cavalière.
 

Vouloir faire “parfait” avec les chevaux est la pire idée de l’univers !

Car avec eux comme dans beaucoup d’autres domaines, la perfection n’existe pas. On est donc éternellement insatisfait, frustré et agacé si on veut la trouver à tout prix.
La seule chose qu’on peut espérer c’est faire un petit peu mieux, un tout petit mieux qu’hier, qu’à la demande précédente, qu’au début de la séance et s’en réjouir ! Mais tous ces petits bouts de “mieux” mis bout à bout feront toute la différence. Ils auront aussi pavé notre route de tas de petits morceaux de victoires et de joies.
 
Pensez aux spectacles équestres que vous avez pu voir, qu’est-ce qui fait plaisir à voir ? La perfection rigoureuse, le geste ultime même s’il est sans âme ? Ou bien le plaisir partagé par un cavalier et son cheval même quand il y a des ratés et que l’humain ne s’en offusque pas ?
 

La “perfectionnite” est la meurtrière de l’envie et de l’entousiasme, ne la laissez pas les assassiner !

Merci à Selma Païva pour cette phrase 🙂

Valérie

Un petit exemple où j’accepte les efforts de Maroussia même si elle ne fait pas ce que je lui demande au départ.
Si j’avais “forcé” lors des premières demandes en voulant que ce soit parfait, elle aurait fuit et décalé les hanches et il m’aurait sans doute fallut beaucoup plus de temps pour arriver au résultat final.

La bonne volonté

La bonne volonté

La “BONNE VOLONTÉ”, on entend peu ce terme dans le milieu du cheval et pourtant il est tellement important !

Qu’est ce que la “bonne volonté” ?

Selon le dictionnaire, c’est le désir de bien faire.Comment je peux savoir si mon cheval fait preuve de cette fameuse “bonne volonté” ?

Un cheval qui fait preuve de bonne volonté, c’est un cheval qui s’applique et qui s’implique dans ce qu’il fait, qui essaie de comprendre même s’il ne sait pas encore faire, mais c’est aussi un cheval qui ne s’oppose pas quand il a compris ce qu’on lui demande.

Cette bonne volonté là est très précieuse, c’est une merveille chez le cheval et notre but, avant tout, doit être de la faire naître puis de l’entretenir et de la faire grandir, car si le cheval plein de bonne volonté n’est pas encore un cheval parfaitement agréable à manipuler et à monter.. il va le devenir au fur et à mesure qu’il apprendra son métier.

Comment est ce que je peux faire naître la bonne volonté chez mon cheval ?

En ne lui donnant pas d’ordres stricts, mais en lui permettant de chercher puis de trouver les solutions aux problèmes que je vais lui poser.

Par exemple, si je veux que mon cheval monte sur une passerelle de type bâche ou palette

(l’idéal étant 2 palettes renforcées côte à côte ou une grande bâche) :

  1. Je peux bien sur tenir la longe bien courte et le tirer gentiment sur l’obstacle. Il peut résister ou y aller directement ou y aller après avoir un peu navigué de chaque coté, quoiqu’il en soit au moment où il va passer, il n’aura appris qu’une chose : quand je tire sur la longe, tu avances quoi qu’il y ai devant toi. En bref, tu m’obéis !
    Pour ça, il aura utilisé son cerveau pour une seule chose : essayer de ne pas faire ce que je voulais qu’il fasse. Par contre, il n’aura jamais eu besoin de son cerveau pour faire ce que je voulais moi : m’obéir.. il n’aura donc pas eu besoin de sa propre VOLONTÉ et donc pas de bonne volonté, il sera simplement, obéissant ou pas …
  1. Je peux aussi tenir la longe de mon cheval plus longue de façon à ce que le cheval puisse contourner la passerelle ou la bâche mais cela tendra la longe que je tiens bien fixe dans ma main posée sur mon ventre.
    Il faut en avoir conscience une longe tendue, c’est désagréable pour le cheval, nous allons compter sur cet inconfort pour l’amener à réfléchir et à faire preuve de bonne volonté.
    Une fois la longe réglée, je me dirige vers l’obstacle et je le traverse bien au milieu sans regarder le cheval, dans de nombreux cas, il va faire le tour. Je ne vais pas réagir, arrivé de l’autre coté, je vais juste faire demi-tour et repasser dans l’autre sens sans le regarder, son comportement et ce qu’il choisit de faire ne regarde que lui …
    Tant que le cheval fait le tour je vais continuer à faire des aller retour tranquillement en le laissant faire sa gymnastique et tendre la longe pour contourner l’obstacle. Je ne fais que marcher, calmement, tranquillement mais sans pause…
    A la seconde où un pied va se poser, même très brièvement, sur la bâche ou sur la passerelle, je vais m’arrêter, me relâcher, laisser le cheval réfléchir quelques secondes avant de le féliciter et de nous éloigner de l’obstacle pour faire autre chose quelques minutes.
    On y reviendra régulièrement au cours de la séance ou des séances suivantes, toujours sur le même principe : attendre chaque fois du cheval qu’il réfléchisse et essaie de faire un petit effort.
    En quelques répétitions, mon cheval me montre à quel point il a compris en marchant délibérément sur la passerelle ou la bâche : ON Y EST ! Sans bagarre et sans discussion, il essaie de comprendre et il fait preuve de bonne volonté.

Pourquoi ? 

Parce qu’on a pas tenté de le forcer à aucun moment, parce qu’on ne s’est pas battu avec lui, parce qu’on l’a considéré comme un être sensé équipé d’un cerveau en parfait état de fonctionnement.

ATTENTION : Soyez attentif  à ce que votre cheval respecte votre espace. Si votre cheval n’est pas dérangé par le fait de vous rentrer dedans ou de vous marcher sur les pieds en cas de stress, commencez par vous en préoccupez. Je vous déconseille fortement de réaliser cet exercice. Commencez par lui apprendre à vous respecter c’est la première étape incontournable.

Ceci n’est qu’un tout petit exemple, mais
TOUT CE QU’ON FAIT AVEC NOS CHEVAUX PEUT ÊTRE FAIT EN APPLIQUANT LES MÊMES PRINCIPES !

  • S‘adresser au cerveau du cheval et non seulement à son corps
  • Rendre inconfortable ce qu’il ne souhaite pas qu’il fasse
  • Rendre agréable ce qu’on souhaite qu’il fasse
  • Le laisser trouver la solution SEUL
  • Lui laisser le temps de réfléchir
  • Récompenser tous ses efforts, même les plus petits
  • Ne pas dépasser les limites émotionnelles ou physiques du cheval

Si on applique ces quelques principes simples, en faisant preuve d’imagination pour leur trouver des combinaisons et qu’on est attentif à notre cheval pour voir les efforts qu’il fait.. ou qu’il ne fait pas, alors nous allons développer chez lui cette envie de bien faire, cette “bonne volonté” qui en fera un compagnon agréable. Découvrir de nouveaux défis, tester de nouvelles disciplines ou exceller dans une discipline en particulier sera un réel plaisir au quotidien.

C’est cela que je vous apprends grâce au vidéos enregistrées, aux formations VIP et aux coachings, conquérir puis développer la bonne volonté de vos chevaux en faisant d’eux des participants volontaires à votre évolution commune.

Valérie

Laissez le cheval apprendre !

Laissez le cheval apprendre !

La plupart du temps, on parle au corps du cheval mettre le pied ici, le nez là, dans telle allure à tel moment et … on s’arrête là ! Le cheval a fait ce qu’on attendait de lui YES ! VICTOIRE !
 
Oui mais non … si on a agit avec lui comme avec une marionette, qu’on l’a dirigé pas par pas, sans qu’il puisse se tromper, il n’a eu à faire que ce que je voulais… et il l’a fait c’est sûr… mais il ne l’a pas COMPRIS ! Et à la prochaine demande et aux 2879 demandes suivantes il le fera aussi.. peut-être…
 
Mais si j’ai permis à mon cheval de faire des erreurs, que j’ai corrigé ses erreurs, que je lui ai montré comme il était confortable et joyeux et facile de faire ce que j’attendais de lui et désagréable et inconfortable de ne pas faire ce que j’attends de lui … alors il aura du y réfléchir pour faire ce que je demandais.
 
Pour parvenir au but, je ne lui aurai pas construit une autoroute toute droite garnie de rails et de grillages qui ne permet qu’une seule direction, la mienne !
Mais je l’aurai guidé sur les sentiers d’une forêt, il se sera sûrement trompé et il aura du réfléchir à chaque embranchement avant d’apprendre et de comprendre le trajet… mais au final j’aurai atteint le même but mais avec un cheval qui connait le chemin avec compréhension, avec intérêt aussi et qui n’hésitera pas à le reprendre de lui-même aussi souvent que possible.
Plus vous résonerez de cette façon en lâchant votre volonté de contrôle et votre devoir de réussite, en acceptant les erreurs en ne tardant pas à les corriger avec précision, en ne laissant pas le cheval dans le flou quand à ce que vous attendez de lui, plus il progressera vite !
Alors acceptez de guider vos chevaux au lieu de les conduire, laissez les se tromper, puis corrigez leurs erreurs, réjouissez vous de leurs victoires, rendez les agréables pour eux !
Ne les lobotomisez pas avec une seule voie possible, triste et sans intérêt et ils vous étonneront !

3ème séance de palette avec Fawzii

Faire faire ou faire comprendre ?

Faire faire ou faire comprendre ?

La première chose que les cavaliers devraient avoir en tête avec leurs chevaux c’est de les aider à être CONSCIENTS de ce qu’ils font, d’être des professeurs là pour les aider à COMPRENDRE ce qu’ils attendent d’eux et non des marionnettistes juste préoccupés de faire bouger leur corps comme ils le veulent !

Un “bon cheval” est habituellement un bon petit soldat qui fait ce qu’on lui demande sans moufter ….. Triste non ?

Ne pensez-vous pas qu’un cheval qui comprend ce qu’on attend de lui donnera un résultat tellement plus positif ?

Parlez au cerveau de votre cheval, à l’individu qu’il est, ne vous limitez pas à parler à ses pieds ou à son encolure.

Là tout de suite vous lisez ce message et vous pensez : oui, bien sûr c’est évident ! Mais repensez à votre dernière séance, cette préoccupation était elle présente ? Peut-être pas tant que ça !

Ne restez pas focalisé sur ce fichu exercice, raté ou réussi, ça n’a pas la moindre importance si votre cheval ne l’a pas COMPRIS !
On peut ne pas réussir un exercice et qu’au final ce soit bien plus bénéfique pour le cheval qui commence à comprendre ce qu’on attend de lui, qu’un exercice que le cheval a réussi parce qu’il était guidé pas à pas mais dans lequel il n’a rien appris !

Il est plus intéressant de laisser le cheval chercher par lui même et de corriger ses erreurs, que le guider pas par pas sans lui permettre la moindre initiative.  Il apprend parce qu’on lui explique ce qu’il ne doit pas faire comme dans son troupeau !
En effet, les chevaux ne disent pas à leurs subordonnés ce qu’ils peuvent faire, ils se contente d’expliquer ce qu’ils ne DOIVENT pas faire (ne pas s’approcher de cet individu ou de la nourriture, ne pas traîner trop loin derrière, ne pas s’approcher d’eux, etc.)

Le cheval qui apprend doit donc avoir le choix entre tous les comportements possibles, de multiples portes même celles qui ne sont pas les bonnes. Pour lui expliquer laquelle est la bonne, on va simplement refermer celles où on ne veut pas qu’il passe, poliment quand il essaiera de les ouvrir. Si on ne le punit pas, mais qu’on explique qu’ici ce n’est pas possible, cela va l’inciter à en essayer une autre, puis une autre jusqu’à ce qu’il trouve la bonne, où le laissera entrer. Certains vont parfois essayer d’ouvrir plusieurs fois une mauvaise porte, mais c’est le signe qu’ils cherchent ! Cela va évidemment l’aider à utiliser son cerveau et à chercher à comprendre ce qu’on attend de lui, beaucoup plus que de que de murer toutes les mauvaises portes et de ne lui en laisser qu’une possible.

Un exemple concret avec la direction montée :
On peut bien sûr tenir le cheval, le garder bien fermé entre mains et jambes, il n’a ainsi qu’une direction possible, il ne peut pas commettre d’erreur, on a des résultats rapides mais le cheval n’a appris qu’à s’y soumettre.

Ou bien on peut le monter rênes longues et le laisser aller trop à droite sur une foulée avant de le remettre sur la bonne trajectoire et de tout lâcher, le laisser faire une foulée à gauche avant de le remettre encore une fois sur la trajectoire qu’on a choisie et ainsi de suite. Ainsi le cheval apprend que pour être tranquille, le plus simple est d’aller tout droit. Il a appris à ouvrir la bonne porte parce qu’on a refermé les autres, on a peut-être mis un peu plus de temps à avoir un résultat visible, mais il sait ce que nous faisons ensemble.

Mais pour que le cheval puisse avoir “la place d’apprendre”, “la place de comprendre”, il faut que l’humain soit prêt à lâcher ce fameux controle absolu, cette fameuse volonté de tout gérer à chaque instant, qu’il laisse à son cheval le droit de s’exprimer et de commettre des erreurs et c’est loin d’être la partie la plus facile du deal.
Mais le jeu en vaut la chandelle car le petit soldat devient un partenaire, positif, heureux de faire ce qu’il fait, enthousiaste et responsable de lui-même.

Votre cheval ira au bout du monde avec vous si vous lui expliquez, au lieu de vous contenter de le faire obéir à des ordres !

Valérie

Pour comprendre comment faire
rejoins les programmes VIPs !

Les programmes VIPs ce sont des formations progressives qui s’ouvrent petit à petit, 2 groupes de soutien (1 technique, 1 pour la motivation et la positive attitude) où je réponds moi-même à toutes tes questions, 60 heures de vidéos en libre-service et une vraie écoute au quotidien.

Tout vient à point à qui… se bouge !

Tout vient à point à qui… se bouge !

Tout vient à point à qui sait attendre … c’est ce que dit l’adage … mais, personnellement…

Je n’y crois pas ! Je n’y ai jamais cru !

Se dire que le rêve qu’on avec son cheval, deviendra réalité comme ça, sans travail, sans effort, juste en attendant.. ça marche … dans les comptes de fée ! 😀
Oui Cendrillon reste chez elle à récurer quand une bonne fée se penche sur son cas et La Belle au Bois Dormant se repose tranquille en attendant que son destin franchisse la porte de sa chambre .. et ça a marché pour elles ! Mais le problème, c’est vraiment que ça n’arrive que dans les contes pour enfants…

Dans la vraie vie, si tu veux que ton rêve devienne réalité, il va falloir que tu te bouges !

Pourtant dans le milieu du cheval l’attente a bonne presse.

Mettre un cheval au pré et l’y laisser quelques mois, “il sera moins difficile”, attendre que passe “la crise d’ado”, attendre qu’il grandisse, “il est trop jeune pour être respectueux”, attendre que les chaleurs passent,”elle est tellement casse-pieds,il vaut mieux la laisser”… on attend, on attend, mais il faut le dire franchement tout de même … ça ne sert pas à grand chose !

Laisser un cheval de coté parce qu’on ne sait pas quoi faire avec lui ne résoudra rien !

Parce que le problème ne vient pas du cheval mais de notre attitude vis à vis de ce cheval. OUI, même avec un cheval réputé impulsif, agressif, fénéant ou inarrêtable, si on ne change pas notre attitude, on ne changera pas le cheval.

“Fais ce que tu as toujours fait et tu auras ce que tu as toujours eu.”
Pat Parelli

Tout vient à point à qui se bouge !

Si on commence par s’avouer à soi-même son incompétence face à ce problème là. Si on arrive à se dire que c’est juste nous qui n’avons pas la solution. Si on apprend, qu’on remet se qu’on croyait savoir en question, qu’on se fait aider, qu’on accepte de changer sa façon de faire, sa façon de penser, sa façon d’être, alors on changera le comportement du cheval.

C’est sûr, c’est moins confortable mentalement et émotionnellement que de le regarder de loin en se disant que LUI a un problème, mais c’est terriblement plus efficace !

Oui ! Résoudre les soucis qu’on rencontre avec son cheval, attendre son objectif, cela demande des efforts, des remises en question, parfois des larmes, mais c’est

le prix du bonheur…

Retrouve d’autres articles sur ce thème ici : Travailler sur soi

 

 

N’aie pas peur de te tromper !

N’aie pas peur de te tromper !

N’ai pas peur de te tromper, parce que se tromper quand on fait des choses nouvelles… c’est normal !

Tu te trompes, je me trompe, tout monde se trompe !

Mais une fois l’erreur faite, ce qui compte vraiment c’ets ce qu’onvfait et là, il y a deux camps !

Il y a ceux qui abandonnent, parce qu’ils se dévalorisent en se disant qu’ils n’y arriveront jamais ou parce qu’on leur a juste dit de faire comme ça, comme si c’était la seule chose possible et qu’ils ne vont pas plus loin parce que ça ne “marche pas” ou que “le cheval n’est pas réceptif”… Ceux qui se disent que ce cheval est trop mauvais ou trop bête ou qu’il n’est pas “sensible” à cette approche…. et qui en seront très exactement au même point dans un an, même s’ils changent de cheval !

Et il y a ceux qui se remettent en question, ceux qui ne se fâchent pas contre le cheval, ni contre eux-mêmes, ceux qui cherchent, ceux qui réfléchissent, ceux qui essaient autrement, ceux qui acceptent de sortir du cadre, ceux qui se font aider, ceux qui VEULENT y arriver et qui sont ceux qui y arriveront, peut être tout à l’heure, peut être demain peut-etre dans un mois, peut-être dans un an, mais qui y arriveront !

Faire partie de la première catégorie n’est pas fatal, ce n’est pas à vie ! Même si tu as abandonné trop souvent, tu peux faire le choix de ne plus le faire, de relativiser tes erreurs, de t’excuser auprès de ton cheval pour ta maladresse ou ton manque de connaissance et de te remettre à réfléchir, d’apprendre, de changer ta façon de penser, d’être et d’agir avec ton cheval … ça ne dépend que de toi.

Je ne te dis pas que c’est facile, je te dis que c’est possible pour toi !

Ca va te demander des efforts, bien plus que de râler contre ton cheval, ou contre l’ancien propriétaire de ton cheval, ou contre la pension, ou contre le vent, ou contre le gars qui fait des travaux (oui quand on cherche une excuse on a beaucoup d’imagination !! ) mais ces efforts en valent la peine !

Progresser est une immense source de joie et de bien-être.

Imagine quand tu auras réussi à ….. ( là c’est à toi de compléter ! ) …………………………………. comme tu seras heureuse ! Est ce que cela ne vaut pas que tu t’y remettes dès la prochaine séance 😉

Tout sera ok à la fin !
Si ce n’est pas ok, ce n’est pas la fin !

Je te laisse mâchouiller ça ! ^^

Valérie